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En confinement, 64e jour 00:18:25 En confinement, 64e jour Video Duration : 00:18:25 avec Prem Rawat

En confinement avec Prem Rawat, 64e jour

Compte à rebours pour le Programme d’éducation pour la paix

Prem Rawat en conversation avec le fondateur de la Journée de la paix, Jeremy Gilley

La paix est possible

Jeremy Gilley :

La paix est en quelque sorte un langage universel, car elle pourrait être différente en italien, elle pourrait être différente en japonais, en français, en allemand ou en anglais, peu importe, en arabe.

Peut-on parler de la paix d'une seule façon ? Vous voyez ce que je veux dire ? Y a-t-il une différence entre les cultures par rapport à l'essence de la paix ?

Prem Rawat :

Pas tant entre les cultures qu’entre les êtres humains eux-mêmes. Tout le monde porte des lunettes de couleurs différentes. Donc, quand vous mentionnez le mot « paix », chacun a sa propre définition.

Ainsi, si quelqu'un se trouve dans un pays où il y a un problème de nourriture, il peut dire « Bon, si tout le monde avait de quoi se nourrir, nous aurions la paix. » Si quelqu'un se trouve dans une situation de guerre comme en Syrie ou en Irak ou en tant d'autres pays : « Voilà ce qu’est la paix. » Il faut reconnaître cela et aller au-delà pour définir et expliquer ce qu'est réellement la paix.

Jeremy Gilley :

C’est très intéressant parce que je sais exactement ce que vous voulez dire. J'ai voyagé comme vous l'avez fait dans 133 pays, nous avons beaucoup voyagé. Et oui, les propos sur la paix sont différents selon les lieux.

Á présent, nous nous sommes lancés dans la technologie et je sais que vous êtes grand amateur de technologie. C’est pourquoi je vous ai parlé comme si vous étiez « le Jedi. » Ce que vous faites, voler, filmer, écrire, est vraiment très inspirant.

Mais je pensais que la technologie… Parfois les gens disent : « Oui, mais vous n'avez pas besoin de vous préoccuper de ce qui se passe dans la partie du monde la plus développée, mais de ce qui se passe dans les endroits où ces conflits se déroulent. »

Et je me dis : « Non, nous qui ne sommes pas inquiets au sujet de notre nourriture et qui avons un toit au-dessus de nos têtes, nous qui avons ces privilèges devons être vraiment impliqués. Nous avons ce cadeau et l’occasion de nous impliquer. » Raisonnez-vous parfois ainsi ?

Prem Rawat :

Oui, tout à fait ! L'une des choses que je vois, c'est que les conflits qui se déroulent dans ce que nous considérons comme les « pays du tiers-monde » sont en fait initiés par les pays du « premier monde ».

Il faut beaucoup d'argent et beaucoup de technologie pour déclencher une guerre de nos jours. Et cette technologie n'est pas née dans les pays du tiers-monde, c'est la technologie des pays du premier-monde qui entre en jeu et détruit la vie des gens.

Selon moi, la paix dont je parle… en effet le « pas de guerre » ou « pas de ce problème-ci » ou « pas de ce problème-là » sont les conséquences de quelque chose qui ne va pas en nous.

Y a-t-il une raison pour laquelle les gens souffrent de la faim ? Il n'y a absolument aucune raison logique parce que si la quantité de nourriture jetée chaque jour était récupérée et gérée correctement...

La terre produit plus de nourriture qu'il n'en faut, même à ce stade du jeu. Pourquoi les gens ont-ils faim alors qu’il y a plus de nourriture que nécessaire et assez pour nourrir tout le monde ? La question n’est pas la nourriture mais sa distribution, parce que certains accumulent. Ce n’est pas la nourriture mais sa distribution qui conduit les gens à la famine.

Donc, je vois que dans le monde occidental... Et regardez, votez-vous vraiment pour les législateurs dans le monde occidental ? Parce que c'est ce que l'on nous dit : « Votez pour cette personne... »

Lorsqu’ils sont élus, ils vont... ce sont les lobbyistes qui font les lois. Ce ne sont pas les gens qui sont protégés…

Cela va t-il changer, cela devrait-il changer, cela peut-il changer ? Je ne suis pas un politicien mais je sais une chose. Il y a suffisamment de bonté dans chaque être humain sur Terre. Si elle était mise en évidence, si elle était encouragée, une chose simple se produirait : non pas la sympathie, mais l'empathie. Pour la première fois le monde commencerait à utiliser le savoir à bon escient.

Nous cherchons à accumuler des connaissances mais nous n'accumulons pas la sagesse. Par exemple, dans un cockpit, les pilotes savent qu'il y a une liste de contrôle, tous les pilotes savent qu'il y a une checklist. Utiliser cette checklist, c’est cela faire preuve de sagesse.

Et de même pour accroître les connaissances il faut inventer de nouvelles choses, comme les téléphones. Et tout à coup, si vous n'utilisez pas votre téléphone de manière judicieuse, il peut vous faire atterrir à l'hôpital ; des gens ont été tués en utilisant leur téléphone. Donc, pour moi, c’est par de petites choses qu’il faut commencer et se comprendre soi-même est le premier pas important vers la paix.

Jeremy Gilley :

Oui, je pense à tellement de choses en vous écoutant parler. Tout comme les gens qui écoutent, bien sûr, vous nous inspirez et nous invitez à réfléchir...

Quand je vous ai vu il y a six ans, je pensais à la Journée de la paix. Vous pensez que la paix est possible. Nous parlons, nous essayons d'inspirer, nous essayons d’encourager, nous faisons ce que nous pouvons. Le travail incroyable que vous faites dans les prisons depuis des années est extraordinaire...

Une chose est vraiment inquiétante, c'est le temps qu'il nous reste en termes de ressources et la façon dont nous avons traité cette belle planète...

J’ai actuellement de plus en plus de conversations, depuis les cinq dernières années et en particulier les deux dernières, avec des gens très bien informés. Je me suis retrouvé avec eux sur une plateforme et ils ont exprimé qu’il ne restait que 350 à 400 ans aux êtres humains.  Et ce sont des gens très, très bien informés.

Vous parlez de la checklist ? Nous connaissons cette liste. Et avec la sagesse, a t-on encore le temps ? Je suis inquiet, j'ai peur et je suis triste.

Prem Rawat :

L'analogie qui me vient à l'esprit en entendant cela, c'est : votre maison est en feu et vous vous tenez à l'extérieur, vous allez bien mais votre maison est en feu.

Donc, vous pouvez rester planté là à dire, « Devinez quoi, les gars, ma maison est en feu. » Cinq minutes plus tard : « Vous savez quoi ? Ma maison est en feu. » Six minutes plus tard : « Ma maison est en feu. Ma maison est en feu, ma maison est en feu, ma maison brûle, ma maison va brûler, ma maison va brûler... »

Si vous continuez ainsi, c'est exactement ce qui arrivera : votre maison va brûler.

Ce que vous devez faire, c'est prendre un seau, un tuyau, ne restez pas là à faire un rapport sur l'incendie de la maison. Agissez pour contrer ce feu !

Je dis cela parce que, tout récemment, il y a eu un énorme incendie là où je vis et de nombreuses maisons malheureusement ont été ravagées. La maison de mon voisin a été détruite.

Il faut une approche proactive pour changer cela, pour changer le scénario. Ce que je veux dire, c’est que nous avons la possibilité de le changer mais nous devons arrêter de parler en terme de « nous » et devons dire : « Chaque individu doit être responsabilisé. »

Quand nous entrons en scène, il faut vraiment que ce soit « je suis là » et non « nous sommes là ». « Je suis là sur cette scène. » Je veux vous parler de la possibilité de ce que nous, collectivement et en tant qu'individus, pouvons faire pour changer ce scénario. 

Le problème est que, dès que ce « je » devient « nous », dès qu'il devient « nous », les gens disent : « Il va arranger ça. Il doit changer. Je n'ai pas besoin de changer, je n'ai pas besoin d’arranger ça, je n'ai pas ce problème. »

Je l’ai vu, c'est soixante années d'expérience qui parlent !

Jeremy Gilley :

Oui, oui.

Prem Rawat :

Et cela peut être changé. Cela peut être changé et cela peut être changé. La raison pour laquelle cela peut être changé est que le problème que nous abordons en ce moment est créé par des êtres humains et, s'il est créé par des êtres humains, ils peuvent aussi l'inverser.

C’est un cadeau que nous soyons ici. Cette planète, l’océan somptueux, les rivières, les forêts, les papillons, tout cela est spectaculaire. Mais voilà, nous l’avons exploitée sans comprendre les conséquences de nos actes. C'est une maladie qu’ont les êtres humains. Nous agissons comme si nous ne savions pas quelles seront les conséquences et, en fait, nous ne le savons pas.

Nous avons donc fait beaucoup de choses que nous pensions bonnes mais nous n'avons pas vraiment compris leurs conséquences. Maintenant ces conséquences commencent à faire surface et elles sont réversibles, elles peuvent être inversées. D’après les scientifiques que j'ai entendus, c'est la bonne nouvelle parmi tout ce qu'ils ont à dire : « Elles peuvent être inversées. »

Jeremy Gilley :

Oui, c'est vrai. Mais ce que nous comprenons, vous et moi, et ce que j'entends, c'est que nous devons toucher les individus, que ce soit à cet endroit ou dans les rochers au milieu de nulle part, à New York, à Londres, à Sydney, peu importe.

Nous devons essayer d’impliquer les gens avec ce sentiment que ce sont eux qui peuvent changer le monde et collectivement nous le pouvons. Nous pouvons changer le niveau de conscience sur les questions fondamentales auxquelles nous sommes confrontés.

Prem Rawat :

C'est tout ce que cela demande. Inutile d’aller trop loin. Juste assez, juste assez et une fois que cela a fait pencher la balance, c'est bon.

Jeremy Gilley :

Je voulais mentionner trois choses, pour m'aider et sans doute en aider d'autres. Pouvez-vous me parler de l'importance de la famille ?

Quand je pense au monde et à la paix, je pense à ma famille et si ma famille est unie... Pouvoir le faire à l'échelle mondiale amènerait en quelque sorte la paix dans le monde. Pouvez-vous me parler de l’importance de nous entraider ? Votre opinion là-dessus ?

Prem Rawat :

Eh bien, une famille est cette entité qui agit comme un pare-chocs. Quand un choc survient, elle peut l'adoucir. La famille est comme une personne qui vous nourrit, qui procure des soins, qui peut vous comprendre quand personne d'autre ne vous comprend. Plus que vos amis. Et évidemment, celle qui peut vous donner des conseils sans s’inquiéter de provoquer votre colère et vous conseiller judicieusement.

Une famille, c'est vous sous une autre forme. Ce n'est pas seulement une fleur mais un arbre qui fleurit, voilà ce qu’est la famille. Et pour moi, avoir cette famille, comprendre cette famille et ne pas la réprimander, ne pas la reléguer, mais comprendre qu’elle passe en premier.

Regardez la nature, il ne s'agit pas d'une seule fleur. Une plante ne se contentera pas d'une seule fleur mais en voici une autre, une autre, une autre, et avant d’avoir eu le temps de dire ouf, voilà une famille.

Et sa mission, son travail, son but, quels qu'il soient dans le monde, sont bien plus grands et bien plus beaux lorsqu'elle fleurit et qu'il y a cette floraison sur la plante, pas seulement une fleur.

Jeremy Gilley :

Oui, incroyable. Lors du Jour de la paix, le 21 septembre, une des choses que nous avons toujours dite est comme « amenez... » Quelqu'un a dit : « Que puis-je faire ? » J’ai dit « Eh bien, réunir la famille. » Réunir la famille, ne faire qu’un ce jour-là, une sorte de famille mondiale et aussi celle que nous avons. Et avec un peu de chance, nous verrons beaucoup de choses se passer ce jour-là, ne serait-ce qu’un peu d'amour.

Je pensais au week-end, j'étais avec ma petite fille et je l'adore ! Dans mon existence entière, rien ne passe avant elle...

Quand je suis avec elle, il n'y a rien d’autre que Rose. Plus question de travail, il faut que ce soit ainsi pour moi et j'aime ça. Comment puis-je me retenir? Je l'aime tellement, j'ai en quelque sorte envie de tout faire...

Avez-vous déjà ressenti ça ? Avez-vous des paroles de sagesse pour nous, en termes de relations personnelles et de relations familiales ? Quand on aime tellement, c'est parfois trop...

Prem Rawat :

Ce n'est jamais trop.

Jeremy Gilley :

Ce n'est jamais trop ? Ok, super.

Prem Rawat :

Ça ne pourra jamais l'être. Ce n'est pas possible. Arrêtez de penser, commencez à aimer.

Ne pensez pas à l'amour. Ressentez l'amour dans votre vie, c'est un cadeau. Jamais le même. Non, il change. Vous changerez et un jour vous ne serez plus là. Donc, aimez comme s'il n'y avait pas de lendemain. Cessez de penser à ce que tout cela signifie ; commencez à aimer.

Si nous faisions cela, ce monde serait différent aujourd'hui.

Jeremy Gilley :

Fantastique. Voilà de grandes pensées, mais qu'en est-il de la mort ? Je frise la cinquantaine ! En regardant ma mère et mon père, je me dis : « oh, vous vous en sortez bien... »

Il n'y a pas si longtemps, j'ai aidé ma mère à dire au revoir à sa propre mère. Est-ce la même chose que l'amour... simplement l’amour ?

Je regardais cela et ça m’a fait peur. « Vous avez été incroyables dans le soutien que vous m'avez apporté et la façon dont vous m’avez encouragé, » et l'idée qu'ils ne soient plus là, c'est...

Prem Rawat :

Est-ce ce dont vous avez peur, qu'ils ne soient plus là ?

Jeremy Gilley :

Oui, c'est un peu cela. Parfois je les regarde et je me dis : « Eh bien, que ferais-je dans les moments difficiles ? » Et je téléphone à ma mère ou à mon père et je dis : « Bonjour, oui, vous êtes là, vous êtes là. » Et penser qu'ils ne soient plus là, c’est…

Prem Rawat :

Eh bien, vous ne les perdrez jamais. Ils vivent en vous et ils vivront toujours en vous. Vous ne les perdrez jamais. Tant que vous êtes en vie, ils vivront en vous.

C'est comme la lune et la terre. Cette lune a été engendrée par la terre. Elle ne fait plus partie de la terre tout en faisant toujours partie. Elle exerce une influence. Cette sagesse qu'ils vous ont donnée quand vous les avez appelés dans les moments difficiles, elle est en vous. Elle ne disparaîtra pas.

Ne vous souciez pas de la mort parce que la mort est automatique, vous n'avez pas besoin de prendre rendez-vous, vous n'avez pas besoin d'aller voir qui que ce soit ; non, non, elle vient.

N'ayez pas peur de perdre ceux que vous ne perdrez pas parce qu'ils seront en vous. Génétiquement, vous en êtes une partie, vous êtes comme une lune. Vous venez d'eux. Vous serez en orbite. Ils seront là pour vous, dans vos souvenirs, ils vont rire, ils vont danser, ils vont vous dire des choses. Les êtres humains sont une chose merveilleuse.

Et aucune peur, aucune crainte. Transformez cette énergie que vous utilisez pour avoir peur, pour vous faire du souci, et utilisez-la simplement pour aimer. Aimez-les comme s'il n'y avait pas de lendemain. Et alors ils seront plus proches de vous que vous ne le pensez.

Jeremy Gilley :

Ouah ! Oui. C'est une belle pensée. Merci, Prem. C'est fantastique de vous revoir.

Prem Rawat :

C'est bon de vous revoir aussi, Jeremy.

Jeremy Gilley : Entendu. Je vous remercie.

En confinement, 59e jour 00:17:08 En confinement, 59e jour Video Duration : 00:17:08 avec Prem Rawat

En confinement avec Prem Rawat, 59e jour

Compte à rebours pour le Programme d’éducation pour la paix.

Les trois piliers de la paix

Barcelone, Espagne

Prem Rawat :

Donc, me voici et vous voilà. Je suis heureux que cela ait pu se faire. Ce que j’ai à dire, d’une certaine façon, est très simple. Si je peux vous rappeler quelque chose, si je peux vous dire quelque chose de nouveau, en fait ce sera la même chose.

Ce que je veux vous dire de nouveau et vous redire encore car vous l’avez déjà entendu, c’est que ce que vous cherchez est déjà en vous.

En vous, vous avez des atouts extraordinaires dont vous avez besoin dans cette guerre de la vie. Car oui, c’est une guerre. Et contre qui vous battez-vous ? Qui est votre ennemi ? L’ignorance. Contre qui vous battez-vous ? Les doutes. Contre qui vous battez-vous ? La peur. Et ce ne sont que quelques-uns des ennemis que, pour gagner cette guerre, vous allez devoir vaincre.

Et de quels soldats disposez-vous ? De quelle armée disposez-vous ? De quoi disposez-vous pour mener cette guerre ? La chose avec laquelle vous allez mener cette guerre, c’est la lucidité.

Alors la question se pose : pourquoi donc cette guerre va-t-elle avoir lieu ? Pourquoi ? Alors que la lucidité, la compréhension, la joie, la sagesse, la sérénité, tous ces éléments puissants sont de votre côté. Ce sont les armes avec lesquelles vous allez mener cette guerre. Mais qu’est-ce que cette guerre ? Pourquoi va-t-il y avoir une guerre ?

Pourquoi les éléments que sont le doute, la douleur, la souffrance, n’ont-ils pas compris que vous avez la joie de votre côté ? Ils devraient tout simplement se rendre, il n’y a pas lieu de se battre ! Un peu comme dans une partie d’échecs, quand quelqu’un réussit à amener quatre pions sur la dernière rangée et qu’il a donc quatre reines, la partie est terminée !

Donc à mes yeux, cette guerre n’a pas vraiment lieu d’être. Quand des adversaires aussi puissants se font face, et ceux qui sont de votre côté sont bien plus forts que les autres, pourquoi la guerre ? Je ne comprends pas, je ne comprends pas. Et vous ? Ça n’a pas de sens.

Si la sérénité est de votre côté, qu’est-ce qui vous tracasse ? Qu’est-ce qui vous préoccupe ? Si la clarté est de votre côté, si le courage est de votre côté, pourquoi avez-vous peur d’avoir peur ? Que craignez-vous ? Comment est-ce possible ?

Il doit y avoir un problème quelque part. Quelqu’un n’est pas bien informé de la situation, c’est la seule explication. En fait, on vous a dit, ou bien vous êtes convaincu, ou bien vous vous êtes convaincu tout seul que la peur est plus forte que le courage. Je suis là pour vous dire que ce n’est pas vrai, le courage que vous avez est, fort heureusement, incroyablement puissant.

À votre place, je dirais que c’est de la clémence ! « Nous devons nous montrer cléments envers ces éléments que sont la colère et la peur, on pourrait les détruire ! » Au lieu de ça, nous nous sentons écrasés par eux. Nous n’avons pas conscience, nous ne comprenons pas combien la lucidité est puissante, combien la joie est puissante, combien la sérénité est puissante.

Combien, en fait, le divin est puissant et il se trouve qu’il est de votre côté. Comment en être certain ? Car le divin est en vous.

Et ne vous laissez pas embarquer par votre définition de “divin”. Quand je dis “divin”, je parle de la puissance, de la beauté qui crée tout l’univers, je parle du divin, le seul que je connaisse, qui ne peut pas aller d’ici à là.

Vous savez que le divin ne peut pas aller d’ici à là ? Vous savez pourquoi ? Parce que le divin est ici et là en même temps. Il ne peut pas venir, pas partir, il n’existe pas d’endroit où le divin n’est pas, il n’existe pas d’endroit où toute cette bienveillance n’existe pas.

Il se trouve que vous êtes un champ, pas un champ d’énergie magnétique, mais un champ, comme un champ de bataille, un endroit où vous avez la conscience. En étant conscient, vous pouvez choisir, si vous êtes conscient vous pouvez choisir.

Vous pouvez choisir de solliciter la puissance, l’énergie, la sagesse, qui sont en vous, si tel est votre souhait, si cette guerre signifie quelque chose pour vous, si le fait d’être en vie chaque jour signifie quelque chose pour vous.

Je sais qu’il y a des gens ici qui m’ont entendu parler très souvent et il y a aussi des gens qui m’entendent pour la première fois. J’ai simplifié les choses, je dis à tous de faire trois choses, c’est tout ce que vous avez à faire. Vous voulez la paix ? Faites trois choses. Vous voulez voir clair ? Faites trois choses. Vous voulez la joie dans votre vie ? Faites trois choses. Vous voulez gagner cette guerre ? Faites trois choses.

Trois, juste trois choses. La première : connaissez-vous vous-même, la deuxième : vivez votre vie consciemment, la troisième : ayez un cœur empli de gratitude. C’est tout ce qu’il y a à faire.

C’est tout ce que vous avez à faire. C’est tout ce que vous avez à faire. Ce n’est pas grand-chose. Tout, absolument tout ce que vous avez déjà entendu est compris dans ces trois choses-là. Se connaître soi-même ? C’est la connaissance de soi. Connaissez-vous vous-même, vivez votre vie consciemment, faites entrer la clarté.

Être conscient ! Être conscient qu’en moi j’ai cette superbe sérénité, que j’ai cette joie magnifique, que j’ai en moi le courage, que j’ai en moi la sagesse, la sagesse de millions de livres qui ont été écrits, il y a en moi la sagesse de milliers et de milliers de saints qui ont béni la terre de leur présence. Tout ça en moi, tout ça en vous, vous avez tout ça.

Quand vous commencez à vivre votre vie dans la clarté, quand vous commencez à vivre dans la joie, quand vous commencez à vivre votre vie tout simplement, sans tenter de répondre à vos attentes, sans essayer telle ou telle chose, si vous pouvez vivre votre vie consciemment, vivre votre vie, enfin commencer à vivre votre vie, votre cœur se remplit de gratitude.

Et les cadeaux que vous recevrez de votre cœur : « oh, c’est trop, c’est trop ! » Vous n’aurez peut-être pas de truffe au chocolat mais la satisfaction et la douceur de cette truffe au chocolat dans votre bouche, la satisfaction, l’authentique satisfaction, vous l’obtiendrez. Celle-là, vous l’aurez.

Trois choses : connaissez-vous vous-même, vivez votre vie consciemment, et ayez un cœur empli de gratitude, c’est tout ce que vous avez à faire. C’est tout ce que vous avez à faire.

Pratiquez la paix, changez votre monde, changez le monde ! Faites-le passer de la douleur et de la souffrance à la joie. Vous-même, changez, n’ayez pas peur, il n’y a pas besoin d’avoir peur. Vous ne devez pas avoir peur de changer. Pourquoi ? Parce que si ça ne vous plaît pas, vous pouvez toujours faire marche arrière.

Si vous n’aimez pas la peur, si vous n’aimez pas la peur vous pouvez essayer de changer. Si vous n’aimez pas le courage, vous pourrez toujours retourner à la peur, elle n’aura pas disparu, la peur ne vous quittera jamais, ne vous inquiétez pas ! La confusion ne vous quittera jamais. Elles seront toujours là.

Vous voulez maîtriser ? Alors maîtrisez la lucidité. C’est tout ce que vous avez à faire, c’est tout ce qu’il y a à faire.

Vraiment, chaque jour que vous avez, cette vie que vous avez, est un cadeau, c’est une possibilité d’être comblé. Faites que cela se réalise, gagnez la guerre, c’est une promenade de santé. Croyez-moi, une fois que vous savez ce que vous avez, c’est une promenade de santé. J’ai commencé par ça, c’est ainsi que ça devrait être.

En confinement, 65e jour 00:19:29 En confinement, 65e jour Video Duration : 00:19:29 avec Prem Rawat
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En confinement avec Prem Rawat, 63e jour

Compte à rebours pour le Programme d’éducation pour la paix.

Votre paix

Université de Taylor à Kuala Lumpur en Malaisie

Les gens parlent de la paix dans le monde, ils me disent : « Parlez-nous de la paix dans le monde et réglez tous les problèmes. » Et je réponds : « Non, je ne peux régler aucun problème car, en fait, vous devez d'abord trouver votre propre paix. Trouvez d’abord votre propre paix et ensuite faites la paix avec le monde, et c’est ainsi qu'il y aura la paix dans le monde. » Qu'il y ait la paix dans le monde ou pas, vous devez au moins faire la paix avec vous-même car c’est fondamental.

Alors, avant même de pouvoir commencer à faire la paix avec vous-même, vous devez vous demander qui vous êtes. Qu’est-ce que vous êtes ? Qu’est-ce qui nous caractérise ? Quelles sont nos bases fondamentales ? Il y a une chose que nous avons en commun, c’est de vouloir être comblés. Nous voulons être heureux, nous sentir bien.

Peu importe comment nous l’appelons, c’est cet état d'être dans lequel nous nous trouvons nous-mêmes et qui nous rend heureux. Il ne repose pas sur des idées, des théories, ni des philosophies et tout ça, mais simplement un état dans lequel nous nous sentons bien. Nous nous sentons bien car nous sommes bien en nous-mêmes, et pas psychologiquement.

Car en fait nous avons de la force, et pour en revenir à l’émotion, quand devenons-nous forts émotionnellement ? Nous ne pouvons être forts émotionnellement que lorsque nous sommes forts en nous.

Sinon les émotions nous dévorent : « Est-ce que mon ami m’aime ? Est-ce que mon père m’aime ? Est-ce que ma mère m’aime ? » Et nous recherchons en permanence l’approbation, l’approbation de ce monde, l’approbation de nos amis, l’approbation de nos parents, l’approbation, l’approbation, l’approbation, et à force de rechercher l’approbation, nous nous déracinons. Et puis ? Nous sommes perdus. Nous avons tout mais nous sommes perdus. Le bon qui réside en nous ne s’exprime plus.

C’est très simple. Un champ par exemple, un terrain, si on ne s’en occupe pas, si on n’y fait rien, que va-t-il se passer à votre avis ? Il va y pousser quelque chose, mais ce sera des mauvaises herbes. Et en voyant qu’il n’y a que des mauvaises herbes et que personne ne s’en occupe, peut-être quelqu’un va y jeter des détritus et l’état du champ va se détériorer.

Pourtant, même après avoir reçu tous ces détritus, avoir été envahi par les mauvaises herbes, ce terrain a-t-il perdu son potentiel de faire pousser de très belles fleurs, de très beaux légumes ou d’avoir de belles récoltes ? Non, ce potentiel est toujours là, et comment réapparait-il ? Le potentiel réapparait dès que quelqu’un commence à prendre soin de ce champ, à enlever les mauvaises herbes.

Les gens ne veulent pas savoir qui ils sont, ils ne veulent pas comprendre qui ils sont.

Et quand je dis « qui êtes-vous ? », je ne parle pas de votre personnalité, ni de ce que vous aimez ou n’aimez pas, je ne parle pas de vos idées, ni même de vos rêves, car vos rêves changeront. Vos rêves changeront, vos idées changeront, votre situation changera, mais qui vous êtes vraiment, cela ne changera pas.

Votre corps changera, la façon dont vous regardez votre corps changera, votre endurance changera, vos amis changeront, ce que vous trouvez branché changera, votre mode changera. Mais qui vous êtes vraiment ne changera pas.

Alors je vais vous dire qui vous êtes : mauvais à 50%, désolé, exactement 50 %, pas 49 ni 51, vous êtes vraiment mauvais, précisément à 50 %. Ça, c’est la mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle, c'est que vous êtes bon à 50%, très bon, extraordinairement bon, incroyablement bon. Que dites-vous de ça ? 50 % mauvais, 50 % bon.

En effet, la peur est en vous, c’est la mauvaise moitié, et le courage est en vous, c’est la bonne moitié. La confusion est en vous, c’est la mauvaise moitié, et la clarté est en vous, c’est la bonne moitié. La guerre est en vous, c’est la mauvaise moitié, et la paix est en vous, c’est la bonne moitié en vous.

Votre peur vous accompagne partout, vos désillusions vous accompagnent partout, elles sont toujours là. Si vous réservez un siège dans un avion, elles vous tombent dessus.

Mais se connaître soi-même, c’est comprendre non seulement la mauvaise moitié, mais aussi la bonne. Parce que beaucoup de gens me disent qu’ils se mettent très facilement en colère, ils ont compris leur mauvaise moitié mais pas leur bonne moitié.

Je leur fais remarquer que s’ils peuvent se mettre en colère, ça signifie qu’ils ont aussi quelque chose d'autre, le pardon, la joie, ils l'ont aussi.

Quand je dis « connaissez-vous vous-même », c’est exactement ce que je veux dire. Vous connaissez votre mauvaise moitié, vous n’avez pas encore fait l’expérience de votre bonne moitié mais elle est là !

Je veux que vous compreniez qu’elle est là et que vous pouvez en prendre conscience. Inutile de prendre conscience de la mauvaise moitié car vous la connaissez bien, non ? Mais est-ce que vous connaissez bien votre bonne moitié ? Quand la situation l’exige, vous arrivez à faire appel à la mauvaise, juste comme ça ! Non ? A quelle rapidité pouvez-vous être déçu ? Aussi vite que ça !

Je vais vous dire une chose. Dans la vie, comprendre et savoir qu’on a du bon en soiet ne pas renoncer devant l’échec, c’est le fondement, le socle d’une force émotionnelle, d’une force physique, d’une force mentale, de la clarté d’esprit. Voici ce qui est clair : il y a du bon en vous et du mauvais en vous, les deux vous accompagnent partout.

Votre mission, si vous choisissez de l’accepter, c’est, dans votre vie, de perpétuer le bon, la bonté, la générosité, la clarté d’esprit.

La générosité n’est pas donner de l’argent à tout le monde. La générosité existait avant qu’on invente l’argent, la générosité, c’est être généreux avec votre propre bonté. La bonté, c’est comprendre que chaque être humain sur terre est comme vous, ni meilleur ni pire.

Il y a une possibilité dans votre vie et c'est la véritable possibilité. Cette possibilité, la voici : malgré les difficultés, vous avez appris à marcher, vous avez échoué mais n’avez jamais renoncé. C’est entre vos mains, voilà ma suggestion.

Il s'agit de vivre sa vie sans renoncer devant l’échec, en faisant des choix conscients, en comprenant que la paix en vous est possible, elle l’a toujours été et le sera toujours. La paix est en vous, alors même que vous vivez dans ce monde.

Quoi que vous fassiez, où que vous alliez, quoi qu’il arrive, quelle que soit la gravité de la situation, la paix est toujours en vous.

En confinement, 60e jour 00:19:04 En confinement, 60e jour Video Duration : 00:19:04 avec Prem Rawat

En confinement avec Prem Rawat, 60e jour

Compte à rebours pour le Programme d’éducation pour la paix

Sur les T-shirts des enfants

Osons parler : Mettons fin à la violence envers les femmes et les enfants. Je suis la voix des enfants qui ont peur de parler.

Á l’écran :

16 journées d’action sans violence

Homme :

Pour moi la violence, c’est blesser quelqu’un physiquement ou moralement.

Femme :

La violence, c’est opprimer quelqu’un, non seulement physiquement ou moralement, mais aussi psychologiquement ou autrement.

Á l’écran :

« 16 journées d’action » est une campagne internationale de prise de conscience. Elle a lieu tous les ans du 25 novembre au 10 décembre

Prem Rawat :

Quand je dis aux gens qu’ils ont besoin de paix, ne voyez pas cela comme un luxe. Il n’y a pas d’autre alternative. Sans elle, les bases mêmes de la société s’écroulent, les bases mêmes de l’humanité s’écroulent.

Á l’écran :

Prem Rawat, fondateur de la Fondation Prem Rawat et du Programme d’éducation pour la paix

Prem Rawat :

Ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité.

Á l’écran :

1 femme sur 3 en Afrique du Sud sera violée dans sa vie.

LumKa Ngxoli, Journaliste :

Pouvez-vous nous expliquer l’importance de la paix, spécialement lors de ces 16 journées d’action en Afrique du Sud.

Prem Rawat :

Il y a différents symboles et symboliquement nous disons que, pendant ces 16 journées, nous allons en parler et nous allons nous efforcer de… Non, non, ce genre d’efforts, qu’il s’agisse de violence faite aux enfants, de violence faite aux femmes, aux enseignants ou entre nous, doit être un effort continu. Cela demande un effort continu. IL ne peut pas être fourni pendant seulement un jour, 16 ou 30 jours. Il est nécessaire que cet effort soit constant.

Á l’écran :

En 1948, une politique de ségrégation raciale a été officiellement appliquée…

Voix off :

Je ne peux pas m’y habituer, je dois la rejeter.

Á l’écran :

…avec un système appelé apartheid, qui veut dire « séparation »

Malgré une forte résistance et opposition à l’apartheid ces lois sont restées en vigueur pendant 50 ans.

4 morts, 11 blessés lors de la manifestation des jeunes.

Tumi Mahasha :

Ce n’est pas seulement l’église catholique, mais aussi l’église du peuple.

Á l’écran :

Le soulèvement de Soweto a consisté en une série de manifestations faites par des jeunes noirs qui pensaient mériter d’avoir le même enseignement que les sud-africains blancs.

En 1976, entre 10 000 à 20 000 élèves noirs ont manifesté dans le stade d’Orlando. La police s’est mise à tirer sur les jeunes.

Femme :

L’église Regina Mundi a joué un rôle majeur sous le régime de l’apartheid. Les jeunes sont entrés dans l’église pour se cacher de la police qui tirait sur eux par les fenêtres et le toit en leur disant de sortir de cette église. Ils se battaient alors pour leur la liberté.

Á l’écran :

20 ans après la fin de l’apartheid, la violence et les crimes n’ont pas diminué.

Prem Rawat :

Ouvrez votre cœur à vous-même. Alors seulement pourrez-vous l’ouvrir aux autres.

Á l’écran :

Prem prend la parole dans l’église Regina Mundi.

Prem Rawat :

Tant que nous ne parvenons pas à nous aimer nous-même, nous ne pouvons pas aimer quelqu’un d’autre. Nous essayons d’inculquer aux gens que la violence domestique est un mal. Mais à qui nous adressons-nous ? Les gens doivent d’abord découvrir leur propre amour, leur propre courage. Alors et seulement alors pourront-ils offrir leur courage et leur espoir à d’autres.

Homme :

J’aimerais avant tout vous remercier pour la clarté que vous m’avez apportée.

Femme :

Je suis pleine d’espoir grâce à la transformation que vous avez opérée dans ma vie. J’étais une jeune femme pleine de colère, j’étais agressive, irascible. Depuis que j’ai suivi ce programme ma vie a commencé à changer.

Prem Rawat :

Il y a du mauvais en nous mais il y a aussi du bon. Il incombe non seulement aux individus mais aussi à la société d’encourager autant que possible ce bon en chacun pour que ce bon l’emporte. C’est le seul moyen.

Qu’est-ce que le pardon ? Qu’est-ce que le pardon ? Est-ce accepter la faute d’une personne ? Réfléchissez. La faute que commet une personne, vous et la plupart des gens pensent que la lui pardonner, c’est l’accepter. Ce n’est pas cela pardonner. Vous pardonnez le jour où vous vous rendez compte que vous ne voulez plus être affecté par la faute de cette personne. Pardonner, ce n’est pas libérer l’auteur de la faute. Mais c’est vous libérer vous-même de cette personne.

Voilà pourquoi les gens ont tellement de mal à pardonner. Les gens me demandent : « Si quelqu’un faisait cela à votre fille, à votre femme, à votre sœur, lui pardonneriez-vous ? » Et je réponds non.

Mais je dois me pardonner à moi-même parce que je veux être libre. Je ne veux pas que cette personne qui a déjà fait du mal à ma famille continue à me faire également du mal. Alors je me libère de lui. C’est cela pardonner.

De quoi a-t-on besoin, pas uniquement en Afrique du Sud, mais dans le monde aujourd’hui ? Récemment quand j’étais au Japon, j’ai rencontré un professeur. La spécialité de ce professeur est la paix, le bonheur, le mieux-être des gens. Après avoir lu un de mes livres, il a voulu me rencontrer. Donc je suis allé le voir et nous avons eu une longue conversation très agréable. Et nous avons conclu ensemble que nous, les êtres humains, avons besoin de quatre choses dans notre vie, quatre choses.

En premier, nous avons besoin d’espoir. Si nous n’avons aucun espoir, ce n’est pas bon. Nous avons besoin d’espoir. Deuxièmement, nous avons besoin de gratitude. Nous avons besoin d’être reconnaissants, nous avons besoin d’être reconnaissants d’être en vie. Nous avons besoin d’être reconnaissants pour nos amis, pour ceux que nous aimons, reconnaissants pour le soleil, pour la Terre, pour les rivières, pour le blé, reconnaissants pour les saisons. Nous avons besoin d’être reconnaissants pour le souffle que nous recevons chaque jour. Il est un cadeau. Nous avons besoin de gratitude.

Qu’est-ce que la gratitude ? Quand vous acceptez, acceptez. Quand vous acceptez quelque chose, vous avez de la gratitude. Quand vous n’acceptez pas, quand vous n’acceptez pas le soleil, quand vous n’acceptez pas les saisons, quand vous n’acceptez pas cette vie, quand vous n’acceptez pas ce souffle, vous ne pouvez pas avoir de gratitude. Donc la gratitude est importante. La confiance en soi est importante. Si vous voulez être entier, si vous voulez être heureux… Qu’est-ce que j’entends par confiance en soi ? Les gens s’inquiètent de savoir ce que les autres pensent d’eux. Ai-je raison ? Ce n’est pas bon, cela vous rend fou. Cela vous rend complètement fou. « Que pense-t-il de moi ? Que pense-t-il de moi ? Que pense-t-il de moi ? Est-ce qu’il m’aime ? Est-ce qu’il m’apprécie ? Oui ou non ? »

Que pensez-vous de vous-même ? Est-ce que vous vous aimez ? Non, parce que vous ne vous connaissez pas. Désolé, vous connaissez de nombreuses personnes. Vous portez un vêtement vert parce que vous savez que votre tante aime le vert. Mais quelle est la couleur que vous aimez, vous ? Le savez-vous ? Le plus important de tout, c’est d’avoir la paix dans votre vie. Alors qu’est-ce que la paix ? Qu’est-ce que la paix ? La créons-nous ou bien est-elle déjà là ? Si nous devons créer la paix… C’est ce que tout le monde croit, que nous devons créer la paix. Non. Voilà comment ça marche, mes amis : trouvez d’abord la paix en vous et, en ayant trouvé la paix en vous, vous ferez la paix avec vous-même. Ensuite, vous ferez la paix avec le monde et vous aurez alors la paix dans le monde. Mais cela commence par vous. Cela commence par vous. Ce que nous avons perdu est notre savoir vivre.

Aujourd’hui tous les petits poissons veulent devenir comme le gros poisson ! C’est tout ce qui les intéresse. « Je veux être un gros poisson, je veux être un gros poisson. » Et quand ils n’arrivent pas à devenir un gros poisson, ils n’hésitent pas à prendre un pistolet, à prendre un couteau pour qu’au moins pendant quelques minutes ils puissent être comme le gros poisson, qu’ils puissent avoir ce qu’ils veulent ! Ça, c’est le déclin de la civilisation.

Si vous voulez savoir vivre, être civilisé, alors vous devez décider de ne pas accepter la loi de la jungle. Jamais. Et c’est une décision que chaque être humain sur terre doit prendre. Les civilisations seront sauvées là où des lois civilisées auront été préservées.

Alors pourrions-nous commencer à nous intéresser à l’espoir, à la gratitude, à la confiance en soi, à nous connaître nous-même. Quand tout cela se manifestera vous ressentirez la paix dans votre propre cœur. Voilà ce qu’est l’espoir. Il s’agit là d’espoir.

Savez-vous que vous tous, à un moment de votre vie, avez échoué de nombreuses fois mais sans jamais renoncer. Savez-vous quand cela s’est produit ? Lorsque vous avez appris à marcher. Quand vous avez appris à marcher vos jambes n’étaient pas assez fermes, vos muscles n’étaient pas encore assez développés, vous vous êtes levés, comme cela… et boum ! Vous êtes tombés. Avez-vous accepté l’échec ?

Vous avez échoué mais vous n’avez pas capitulé. Vous n’avez eu aucun besoin que quelqu’un vous motive. Non ? Vous n’avez cherché dans aucun livre, vous ne vous êtes pas retiré dans un monastère. Non. Qu’avez-vous fait ? Vous avez recommencé.

Et quand vous avez recommencé, vous avez échoué et, malgré l’échec, vous n’avez toujours pas renoncé. Vous avez continué, vous avez continué, simplement parce que vous n’avez pas accepté l’échec. Vous avez échoué sans cesse mais sans jamais accepter l’échec.

Puis un jour vous vous êtes levé et vous avez marché. Et lorsque vous avez marché, qu’avez-vous accompli ? Le fait de marcher ? Non, cela vous a ouvert le monde entier. Dès lors vous avez pu aller à votre guise absolument partout.

C’est ainsi que vous devez être aujourd’hui : échouez mais ne capitulez pas ! Relevez-vous et faites un autre pas. Votre mère ne pouvait pas vous expliquer : « Oh, tu devrais te relever… ce n’est pas grave, tout le monde tombe. » Vous n’auriez pas compris. Simplement, vous l’avez fait.

Je vois tellement de jeunes qui ont perdu tout espoir. Ont-ils oublié le moment où ils ont appris à marcher ? Ils étaient déterminés, ils avaient un pouvoir, ils ressentaient quelque chose et ils possédaient la sagesse de tous les sages et érudits de l’univers : « Échoue mais ne renonce pas ».

Et cette stratégie consistant à accepter l’échec sans jamais renoncer a réussi car vous avez marché. Uniquement pour cette raison. Les gens ne devraient pas accepter l’échec dans leur vie. Il y a tellement d’espoir venant non de l’extérieur mais d’ici. Votre cœur est empli d’espoir. Ouvrez-le, ouvrez-le. Ouvrez votre cœur à vous-même. C’est seulement alors que vous pourrez ouvrir votre cœur aux autres.

En confinement, 62e jour 00:15:57 En confinement, 62e jour Video Duration : 00:15:57 avec Prem Rawat

En confinement avec Prem Rawat, 62e jour

Compte à rebours pour le Programme d’éducation pour la paix

Ce que vous cherchez se trouve en vous. La joie dont vous avez besoin dans votre vie se trouve en vous.

Vous n’avez pas été envoyé sur terre sans les outils dont vous aviez besoin pour tirer profit de la vie au maximum.

Le temps dont vous disposez commence par vous. Votre compréhension commence par vous. L’utilisation que vous faites des outils qui vous ont été fournis commence par vous.

Vous vous trouvez vous-même. Vous comprenez enfin qu’il y a peut-être un Soi que vous ne connaissez pas. Ce que j’en dis, c’est : « Acceptez ! Détendez-vous ! »

A l’écran :

POUR VOTRE VIE

Conférence « La paix est possible »

Pasadena, Etats Unis

Prem Rawat :

Les gens viennent me voir : « J’aimerais être heureux ! » Vous voulez être heureux ? Vous voulez être heureux ? Vous voulez être heureux ? Dormez huit heures !

« Alors, si vous n’offrez pas le bonheur, qu’offrez-vous ? » J’offre la paix. « Quoi ? Le bonheur et la paix sont deux choses séparées ? » Non, la paix peut vous rendre heureux également. Tout comme huit heures de sommeil peuvent aussi vous rendre heureux ! Huit heures de sommeil peuvent vous apporter le bonheur mais pas la paix. Et ce que j’offre, c’est la paix qui se trouve déjà en vous.

Comprenez. Voyez ! Ne regardez pas le monde, ne regardez pas votre vie avec tous ces critères, il n’y en a pas ! Il n’y a pas de critères. C’est la scène qui vous a été donnée. Vous devez faire avec et danser, danser la plus belle danse possible, danser chaque jour parmi ces 36 500 jours, danser avec votre cœur, danser  parce que vous fêtez votre existence.

Célébrez le fait d’être en vie ! Les gens disent : « Oh, c’est mon anniversaire aujourd’hui ». Seulement une fois par an ? Quel serait l’inconvénient de célébrer son anniversaire chaque jour ? Vous seriez vieux très rapidement ! Mais célébrez votre existence chaque jour. Ressentez la vie. Pas vos problèmes !

C’est du sérieux ! Je suis confronté à des problèmes. « Que veux-tu ? Que veux-tu, Prem ? Des problèmes ! » Le fait d’être en vie ne signifie pas nécessairement que nous sachions vivre. Car, pour vivre sa vie, il faut de la sagesse. Il faut acquérir de la sagesse ! Acquérir des connaissances, c’est très bien, mais sans acquérir la sagesse nous ne pourrons pas accomplir ce que ces connaissances peuvent nous permettre de faire.

Je donne un exemple tout simple : les pilotes savent qu’ils ont une check-list dans le poste de pilotage. La sagesse consiste à s’en servir.

Donc, nous acquérons des connaissances mais pas la sagesse. Si nous n’acquérons pas la sagesse pour pouvoir nous servir des connaissances, être sage…

Mes priorités, quelles sont-elles aujourd’hui ? Quelle est ma raison de vivre ? Quel est mon but ? Que devrait être mon but ? Je veux être chaque jour en contact avec ce que je suis vraiment, car quand je suis en contact avec moi-même, je suis également en contact avec le divin qui réside en moi, la simplicité qui existe en moi, la joie qui existe en moi.  Il y a quelque chose de constant en vous et il y a quelque chose qui change sans cesse. Ce qui change est à l’extérieur ; ce qui est constant est à l’intérieur. Que voulez-vous ?

Á l’extérieur tout changera ! Allez-vous garder la même apparence ? J’aimerais avoir une caméra et réaliser un time-lapse, juste là. 

Comment est-ce maintenant? J’ai commencé à l’âge de neuf ans. J’ai commencé à parler de la paix à l’âge de quatre ans, assis sur l’estrade, à parler derrière un micro devant des milliers de personnes. Á cette époque j’étais le plus jeune. Dans ma famille, bien sûr, j’étais le plus jeune et à peu près partout où j’allais, j’étais le plus jeune.

Ce n’est plus ainsi. Ces yeux ont vu du changement et le cœur a fait l’expérience de l’intemporel. Ce qui est changeant est fascinant, fascinant. L’intemporel est magnifique ! Ce qui change, « Ouah, mon vieux, regarde ! Oh mon Dieu, tu as vu cette personne ? Tu vois cette personne ? Tu vois cette personne ? »

Le cœur ouvre les yeux et dit : « Je vois aussi l’intemporel en chacun de vous ». C’est cela « reconnaître ». Quand nous reconnaissons l’unique en nous-même, nous reconnaissons l’unique en chacun. Car c’est ainsi. C’est ainsi.

Dans le monde où la cupidité peut avoir tant de pouvoir si rapidement, c’est elle qui règne. Où que nous nous tournions, nous ne voyons que cela : cupidité, cupidité, cupidité.

Si nous, êtres humains, ne remplaçons pas la cupidité par l’humain dans le système, nous sommes tous condamnés. Les enjeux sont très importants à notre époque car il est possible que nous n’ayons même plus de planète où vivre. Nous punissons, par nos actes, les ours polaires qui ne nous ont fait aucun mal ! Nous punissons les pingouins qui ne nous ont fait aucun mal !

L’autre jour j’ai vu quelqu’un qui revenait d’Afrique où il avait abattu un superbe lion. Je me suis dit : « Hé, tu sais quoi ? Si ce type veut vraiment aller chasser, il devrait y être autorisé mais sans fusil. A armes égales. Ce n’est pas juste ! Ce pauvre lion n’a pas de fusil. Il ne sait pas comment se servir d’un fusil, le chasseur si ! »

Où est passé ce brin de sagesse ? « Le fort doit protéger le faible ». Non. L’enjeu est beaucoup, beaucoup plus important !

Le monde est en train de devenir esclave d’un appareil que nous appelons encore un « smartphone, un téléphone intelligent ». Nous ne devrions pas l’appeler ainsicar ce que ce truc fait le moins, c’est téléphoner. Et il n’est pas intelligent. Il n’y a rien d’intelligent en lui : tous ceux dont vous ne voulez pas recevoir les appels vous appellent. Comment peut-il être intelligent ?

Alors faites en sorte que chaque pas que vous faites sur la scène de la vie compte. Que chacun de ces pas compte. Vous le devez à la vie.

Et un jour vous serez récompensé par le plus beau cadeau qui soit : la clarté, la gratitude, la compréhension, et votre vie ne sera plus jamais la même.

La vie est une scène. Jouez. Jouez cette musique. Dansez. Chaque jour. Votre cœur aspire à cela. 

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