En confinement, 38e jour

avec Prem Rawat
Apr 27, 2020
« Nous avons maintenant l’occasion de réfléchir, réfléchir avec la tête claire, sans la pression de toutes nos obligations. Se demander simplement : « Comment est-ce que j’aimerais être ? » « En confinement » 38e jour : Un message personnel de Prem Rawat. Si vous souhaitez adresser des questions à Prem, veuillez les envoyer à PremRawat.com (www.premrawat.com/fr/aller-plus-loin) ou TimelessToday (customercare@timelesstoday.com

Prem Rawat :

Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez tous bien.

J’aimerais vous raconter une histoire aujourd’hui qui reflète sans doute les événements que nous connaissons à l’heure actuelle.

Bien sûr, c’est une histoire indienne. Un maître avait l’habitude de parler à ceux qui voulaient l’écouter et, avec son élève, allait de village en village, de ville en ville. Ils trouvaient un endroit où s’installer, le maître parlait de ce dont il avait envie et les gens venaient l’écouter.

Un jour, pendant une tournée de bourgade en bourgade, ils arrivent aux abords d’une assez ville. Ils s’arrêtent en périphérie et le maître dit : « Je crois que nous allons nous installer ici. Va donc voir à quoi ressemble cette ville et reviens m’informer, ensuite je déciderai si je veux rester ici ou bien poursuivre ma route. »

L’élève est ravi et part en ville. Pour son plus grand plaisir il se rend compte que tout est vendu au même prix.

Un dîner coûte la même chose qu’une banane ou qu’un grain de raisin. Un kilo ou 10 kilos de raisin coûtent la même chose qu’un seul grain. On peut acheter une voiture pour le même prix qu’un grain de raisin. On peut acheter une maison pour le prix d’une banane ou d’un grain de raisin. Tout coûte exactement la même chose, exactement pareil.

L’élève s’empresse donc de retourner voir son maître et lui dit : « Nous avons trouvé un vrai filon. C’est ici que nous devons rester, c’est la ville la plus incroyable qui soit. Tout coûte la même chose qu’une banane ou qu’un grain de raisin. » Le maître lui demande : « Et quel est ce prix ? » Il répond : « Juste un centime, tout coûte un centime. »

Le maître dit alors : « Partons d’ici. Ce n’est pas bon signe. Ce n’est pas le bon endroit pour s’installer. » L’élève lui répond : « Non, c’est l’endroit rêvé ! J’ai très peu d’argent et pour ce peu d’argent, je peux vivre ici aussi longtemps que je veux. C’est vraiment incroyable ! »

Le maître lui dit : « Ecoute, je dois m’en aller. Je ne peux pas rester ici. Je dois poursuivre ma route. Mais si tu te retrouves en difficulté, si tu es dans le pétrin, si tu as des ennuis, souviens-toi de moi et j’essaierai de venir à ton secours. »

L’élève est absolument ravi. « Fantastique ! » Alors que le maître part pour la ville suivante l’élève reste là et se dit : « C’est la bonne chose à faire. »

Après quatre ou cinq jours passés en ville, très tôt un dimanche matin, alors que tout est plutôt désert et qu’il marche dans la rue, l’élève se fait arrêter. Il demande : « Pourquoi m’arrêtez-vous, moi ? » On lui explique donc le motif de son arrestation.

« Ecoute, un homme a emmené paître ses chèvres et alors qu’il les conduisait dans la rue, un balcon s’est effondré et a tué l’une d’entre elles. Le berger a voulu obtenir réparation.

Le roi, qui en a été informé, a immédiatement ordonné au propriétaire de la maison dont le balcon était tombé de donner une somme d’argent au berger en réparation du tort causé. Mais le propriétaire de la maison a répondu : « Sire, ce n’est pas de ma faute. Ce n’est pas moi qui ai construit le balcon. Je l’ai payé, c’est mon balcon, mais ce n’est pas moi qui l’ai construit. De toute évidence c’est la faute de celui qui l’a construit. »

Alors le roi a dit : « Qu’on le fasse venir ! » Et, avec un certain agacement, il a ordonné au maçon qui s’était présenté : « Soit tu lui verses le prix de sa chèvre, soit tu seras exécuté. »

Le maçon a répondu : « Je ne peux pas, je n’ai pas l’argent. Mais de toute manière, ce n’est pas de ma faute si le balcon est tombé. C’est la faute de l’ouvrier qui a mis trop d’eau dans le ciment. Quand je lui ai dit de mettre de l’eau, il en a accidentellement trop versé. » Le roi a répondu : « Très bien, qu’il vienne. »

L’ouvrier s’est donc présenté et le roi lui a dit : « Tu dois être exécuté. » « Mais pourquoi dois-je être exécuté ? »

« Eh bien, tu as mis trop d’eau dans le ciment, du coup le balcon a manqué de solidité. Il est tombé sur la chèvre et la chèvre est morte. Alors son propriétaire doit être dédommagé et donc tu seras puni, tu seras exécuté. »

L’ouvrier a répondu : « Ce n’est pas de ma faute. C’est la faute du marchand de chèvres qui m’a vendu une chèvre trop grande. J’ai fait fabriquer une outre avec la peau de la chèvre » - c’est ainsi qu’on transportait l’eau, avec une outre en peau- « Elle était trop grande, voilà ce qui s’est passé, ce n’est pas de ma faute. » « Dans ce cas, que l’on fasse venir celui qui t’a vendu la chèvre. »

On a donc fait venir le marchand de chèvres et le roi lui a dit : « Tu dois être exécuté. » « Pour quelle raison dois-je être exécuté ? » « Eh bien tu lui as vendu une chèvre trop grande, ce qui a eu pour conséquence que trop d’eau a été versé d’eau dans le ciment, ce qui a eu pour conséquence que le balcon a manqué de solidité, qu’il est tombé sur une chèvre, qu’elle est morte et que l’on doit réparer le tort causé au propriétaire de la chèvre. »

Le marchand a répondu : « Ce n’est pas de ma faute. C’est la faute de votre général. L’ouvrier avait choisi la chèvre qu’il voulait, elle était de la bonne taille. Et tout à coup votre général est arrivé sur son cheval. Toutes les chèvres se sont alors dispersées ce qui a fait que je n’ai pas pu prendre la bonne chèvre. Donc vous devriez exécuter votre général, faites-le pendre. »

Alors le roi a fait venir le général et lui a dit : « Tu dois être pendu. » Celui-ci a répondu : « Sire, mais je n’ai rien fait de mal. »

Le roi a insisté : « Si, tu as fait quelque chose de mal. Tu étais à cheval ce jour-là, tu as semé la confusion parmi les chèvres. Le marchand s’est trompé de chèvre, ce qui a eu pour conséquence que l’outre était trop grande, ce qui a eu pour conséquence que trop d’eau a été versée dans le ciment, ce qui a fait que le balcon a manqué de solidité. Le balcon est tombé sur la chèvre d’un berger, la chèvre est morte et nous réparons le tort qui lui a été fait. »

Le général a regardé le roi et lui a dit : « Mais, Sire, je suis votre général. Vous ne pouvez pas m’exécuter ! » « Alors que devons-nous faire ? » Et la réponse est tombée : « Eh bien sortez demain matin, c’est dimanche, et le premier que vous voyez marcher dans la rue, exécutez-le. »

Et il se trouve qu’il s’agit de l’élève. On l’amène donc devant le roi et toute l’histoire lui est expliquée. A ce moment-là il prend conscience de ce que son maître lui avait dit : « Ce n’est pas un bon endroit. » Avec le recul, tout devient clair. Evidemment, à ce moment-là la lucidité vient. Auparavant, ce n’était pas le cas.

Comme il a gardé dans un coin de sa mémoire qu’il pouvait faire appel à son maître, c’est ce qu’il fait. Il supplie : « S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît ! » Il prie et demande : « S’il te plaît, aide moi. Je suis dans le pétrin. J’ai des ennuis. » D’une façon ou d’une autre son maître arrive. Il le regarde et lui dit : « Suis simplement mon signal. Ne me contredis pas, suis mon signal et regarde ce que je fais. »

Les préparatifs vont bon train. La potence est montée pour la pendaison. La scène est en place. Tout le monde est là, une foule immense est présente. Le roi est là et ils sont sur le point de passer le nœud autour du cou de l’élève lorsque le maître apparaît et s’écrie : « Je veux être pendu. Pendez-moi à sa place, ne le pendez pas, pendez-moi ! »

Le roi perçoit toute cette agitation et n’en croit pas ses oreilles. Il lui dit : « As-tu perdu la tête ? Tu veux être pendu à sa place ? » Le maître répond : « En ce moment, les portes du paradis sont grandes ouvertes. Toutes les portes qui mènent au paradis sont ouvertes. Il se trouve que c’est le moment le plus propice pour y aller. Alors si vous me pendez, j’irai tout droit au paradis. »

Le roi s’exclame : « Vraiment ? » Le maître répond : « Oui absolument. » Le roi regarde le bourreau et lui dit : « Pends-moi ! Je veux aller au paradis. » Et le roi fut pendu.

La morale de l’histoire est que nous vivons dans un environnement où les gens essaient d’extraire les événements de leur contexte… Quand on voit la folie des choses, tous ces gens avec tant d’idées sur la manière dont ceci ou cela soit se passer. 

Aux Etats Unis - et les Etats Unis sont en première position, approchant du million de personnes - nous avons dépassé tout le monde.

Et l’on se demande : « Mais que se passe-t-il ? » On se demande ce qui arrive. Le plus important pour que des changements surviennent, c’est que ces changements viennent de vous, de chacun de nous, chacun de nous qui sommes sur cette terre.

Souvent lors des conférences que je donne, je parle de la valeur de chaque personne. Et je sais que beaucoup de gens me regardent, l’air de dire : « Que voulez-vous dire par la valeur de chaque personne ? »

Eh bien, maintenant que s’est installée l’épidémie du coronavirus, vous comprenez la valeur de chaque personne. Une personne peut en contaminer tellement. Une personne n’est plus si innocente. Une personne n’est plus si fragile. Une personne n’est plus si faible.  Une personne a beaucoup à faire ! Si elle peut le faire en négatif, elle peut le faire aussi en positif.

Une personne qui exerce son discernement, une personne qui fait part de sa compréhension, une personne qui veut être en paix peut avoir un impact immense sur de nombreuses autres. Et avec chacune de ces personnes qui veulent la même chose, la donne peut vraiment changer. C’est peut-être le moment de considérer le genre de monde que nous voulons, de réfléchir à cela.

Cela nous amène, en quelque sorte, au Programme d’Education pour la Paix. Dans ce programme, c’est en réalité de vous qu’il s’agit. Vous pouvez changer les choses. Vous pouvez tout du moins changer les choses dans votre vie, dans votre existence ce qui, croyez-moi, aura un impact sur la vie de beaucoup de gens, plus que vous ne pouvez l’imaginer.

Cela commence par vous, aussi simple et aussi profond que cela paraisse, cela commence par vous. Vous qui comprenez, vous qui allez de l’avant, vous qui faites ce pas dans votre vie, vous qui prenez la responsabilité d’être en paix, de voir clair, d’apprécier la vie, de comprendre votre existence et tout ce que vous faites. C’est une aventure. C’est une aventure mais c’est une aventure qui vous emmène à l’intérieur.

L’espace qui a été le moins exploré ne se trouve pas au-dehors, il est ici à l’intérieur. Nous ne savons pas vraiment qui nous sommes, quel est notre potentiel, quelles sont nos possibilités et c’est tellement dommage car nous sommes, pour la plupart, abattus par tant de problèmes et nous n’avons que ces problèmes en tête.

Quand il s’agit de politique et tout ce qui se dit sur la politique… Nous lisons un journal le matin et n’y a que cela : « Il se passe ceci et cela, et encore ceci et cela. »

Il n’y a rien de bon, que ce genre d’information : « Telle chose a mal tourné ; telle personne a mal tourné. Telle personne a dit telle chose stupide ; telle autre a dit telle autre stupidité. » C’est suffisant pour se demander : « Pourquoi est-ce que je lis tout ça ? Qu’a cela à voir avec moi ? » Je vis dans ce monde, je dois être informé, je suis d’accord. En même temps, est-ce que je comprends la façon dont cela m’affecte ? Devrais-je être indifférent à ce qui se passe dans mon monde ? Ou alors devrais-je me soucier de ce qui s’y passe, de ce qui se passe dans mon monde ?

Mais mon monde ne commence pas par le journal. Mon monde commence par moi. Et si je me soucie de ce qui se passe dans mon monde, il faut que ce soit moi qui comprenne qui je suis, qui vive ma vie consciemment, avec le cœur empli de gratitude. Cela doit être ainsi sinon nous serons dans le monde que nous avons fabriqué et dans lequel…

Vous savez, c’est un peu comme ceci : nous pouvons aller faire les magasins toute la journée et ne pas dépenser un centime, un euro, une livre, tout faire par carte de crédit. Il suffit de signer et nous pouvons acheter presque tout ce que nous voulons, dans la limite du plafond de la carte de crédit.

Nous sommes pratiquement parvenus à ce genre de société. Nous vivons à une époque telle que celle-ci.  Il y a longtemps, nous partions avec dix ou vingt euros en poche. C’était ce que nous avions à dépenser, rien de plus. Ça, c’est du bon sens ! C’est du bon sens.

Donc vous partiez faire les magasins et quand vous aviez dépensé vos cinq, dix ou vingt euros, c’était fini ! C’était terminé, vous n’aviez plus rien à dépenser.

De nos jours, vous n’avez pas la moindre idée de ce à quoi vous dépensez votre argent. Vous sortez la carte bancaire encore et encore. Et que se passe-t-il quand les factures arrivent ? Elles vous font mal au ventre. Elles vous font mal à la tête. Elles vous font mal partout.

Pourquoi ? Parce qu’à ce moment-là, vous vous êtes dit : « Pas de problème, je pense que j’arriverai à couvrir d’une façon ou d’une autre. » Et vous y allez, vous payez, payez et payez.

Et la folie continue. A présent nous avons l’occasion de réfléchir, à défaut d’autre chose, de réfléchir, réfléchir profondément, réfléchir l’esprit dégagé, sans aucune pression, en dehors de toute obligation. Simplement réfléchir très clairement : « Comment est-ce que toi, tu veux que ce soit ? »

Oui, il y a des questions économiques. Oui, nous nous posons des questions sur ce qui va arriver à ceci ou à cela. Nous avons déjà vu ce qui s’est passé. Le gouvernement débloque d’énormes sommes d’argent et qui les obtient ? Tous ceux qui n’en ont pas besoin. Et ceux qui en ont besoin ? Les institutions financières se l’accaparent déjà : « Non, ce n’est pas pour vous. »

Pardon ? Est-ce de cela dont il s’agit ? Les gens ne sont-ils pas ce qui est le plus important ? Que s’est-il passé ? Que s’est-il passé ?  Ce sont les êtres humains qui ont mis en place ce système et soudainement le système a dépassé les êtres humains et dit : « Les êtres humains ne signifient plus rien pour moi. » Comment est-ce possible ?

Tous les indicateurs témoignent que les êtres humains se sont perdus, qu’ils ont perdu leur humanité. Car si notre humanité était bien là, personne n’aurait à questionner.

Simplement se mettre à l’abri un moment. D’une façon ou d’une autre, il y a de la nourriture en abondance et bien des gens sont prêts à la distribuer, à faire en sorte qu’elle soit distribuée.

Des milliards et des milliards et des milliards d’euros sont affectés à faire disparaître les gens de notre planète. Alors une partie de cet argent pourrait-elle être utilisée à en sauver les

habitants ? Pourrions-nous ne pas regarder ce qui nous sépare mais plutôt nous voir tous tels que nous sommes ?

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