EN CONFINEMENT AVEC PREM RAWAT, 56è jour
Compte à rebours pour le Programme d’éducation pour la paix
Que choisissez-vous ?
Conférence « La paix est possible »
Los Angeles, Californie, Etats Unis
Prem Rawat :
Quelle est cette chose que l’on appelle la vie ? Quelle est cette chose que l’on appelle « être ici » ? Quelle est cette chose que l’on appelle la paix ? Quelle est cette chose que l’on appelle l’existence ?
Comme je le dis souvent, il y a deux murs. Et je vais le dire le plus simplement possible. Il y a deux murs. Nous avons traversé le premier quand nous sommes nés. Et beaucoup de choses vont se produire entre ces deux murs, beaucoup.
Puis nous arrivons à l’autre mur et tout disparaît. Tout est fini. C’est terminé. Il n’y a plus rien. Il n’y a plus de drame. Il n’y a plus de paiement à faire par carte de crédit. Il n’y a plus à se demander ce qu’est la vie. Il n’y a plus à se poser la question : « Satan existe-t-il vraiment ? Dieu existe-t-il vraiment ? » Il n’y a plus à se poser de questions, à philosopher, plus rien de rien. Aussi silencieux que l’on puisse l’être. C’est fini, c’est terminé.
Vous existez mais vous ne comprenez pas ce qu’est l’existence. Vous êtes en vie mais vous ne comprenez pas ce qu’est la vie. Vous savez certaines choses mais vous ne savez pas ce qu’est la sagesse. Tout ce que vous faites dans votre vie revient tôt ou tard vous hanter, vous torturer, vous ennuyer et alors vous vous posez des questions.
La naissance et la mort, en incluant ce qui se déroule du début à la fin, se produisent sur terre depuis des milliers, des milliers et des milliers d’années. Il semble que ce qui se passe entre les deux n’ait aucune importance, que vous conduisiez une Chrysler ou un char romain, votre sort vous est réservé.
Vous êtes né. Un jour, vous devez vous en aller. Ce que vous faites entre les deux dépend de vous. Et qu’avez-vous choisi de faire ? Qu’avez-vous choisi de faire ?
Avez-vous choisi de faire l’expérience de la joie dans votre vie ? La joie ? La joie ? Avez-vous choisi de faire l’expérience de la paix dans votre vie ? Avez-vous choisi de faire l’expérience de la sérénité dans votre vie ? Avez-vous choisi, dans votre vie, de vous baigner dans les eaux exquises de la tranquillité ? Avez-vous choisi de vous asseoir à l’ombre de l’arbre de la compréhension, de vous réjouir de la simplicité de la vie, de l’existence, de ce que vous êtes ?
L’allégresse, la clarté ? Pas le désespoir. Pas la confusion. Pas la vengeance. Pas l’incompréhension. Pas la colère, pas la peur. Pas la haine. Pas le jugement. N’est-ce pas que vous adorez juger ?
Nous adorons être inconscient mais nous n’aimons pas les conséquences de notre inconscience. Alors nous cherchons des gens qui peuvent nous donner un moyen d’y échapper. Ce que j’en dis, c’est que ce n’est pas possible. Si vous voulez éviter les conséquences de votre inconscience, vous allez devoir être conscient.
Existe-t-il un raccourci au discernement ? Non. Pouvez-vous voir clair dans votre vie ? Bien sûr. Existe-t-il un raccourci à l’amour ? Non. Pouvez-vous connaître l’amour dans votre vie ? Bien sûr. Existe-t-il un raccourci à la joie ? Non. Pouvez-vous connaître la joie dans votre vie ? Bien sûr.
Que cela va-t-il demander ? Cela va vous demander de prêter attention à vous-même. Vous devrez apprendre à aller en vous et sentir. Sentir. Sentir la splendeur qui est en vous. Sentir le savoir dont vous êtes empli. Sentir la simplicité de l’enfant que vous êtes. Sentir la gratitude du cœur que vous êtes. Sentir tout ce qui est si bon, si exquis, si magnifique !
La vie est faite pour être vécue ainsi et non sous le fardeau des problèmes. Je vous le dis, non pas parce que je suis assis dans ce fauteuil, mais parce que j’ai connu le fardeau des problèmes, je sais ce que c’est. Il pèse sur vos épaules, il pèse sur votre corps, sur votre être. Et quel est le résultat ? Il vous entraîne tellement loin de vous-même, dans un autre monde, sombre, misérable, étrange, absurde, sans espoir. Sans espoir.
Et puis nous prenons conscience : « Ce n’est pas moi. Je ne suis pas cela. Ce n’est pas ainsi que je veux vivre ma vie. »
Vous vous tournez en vous-même et c’est comme un retour à la maison, comme rentrer chez soi. Tout ce qui est familier se met à vous souhaiter la bienvenue. Vous vous sentez accueilli comme jamais, c’est le retour chez soi. « Bienvenue. Entre donc. Entre donc. Sois, existe, épanouis-toi, nourris-toi, repose-toi, détends-toi, comprends, vois, sens, réfléchis, expérimente la joie, l’amour, la compréhension. » Et nous disons « Oui. Oui. »
C’est l’accueil le plus profond qui soit. Alors mon attention se détourne de mes problèmes pour se tourner vers ma vie, mon existence. Maintenant je sais ce qui a de la valeur. Ce que j’ai et qui a de la valeur, c’est cette journée, aujourd’hui, l’instant qui m’est donné.
La valeur de l’instant n’est pas l’instant en lui-même mais le fait que je peux tout faire pendant cet instant, y compris être malheureux ou joyeux. Mes amis, c’est pour cette raison que l’instant est si puissant.
Vous voulez un billet de sortie pour échapper à vos problèmes ? Vous en avez un : il s’appelle « l’instant présent ». L’instant présent a le pouvoir… Vous avez le choix : vous pouvez être aussi malheureux que vous voulez, sans limite, ou aussi joyeux que possible, sans limite.
Le pouvoir de l’instant présent est tel que si vous souhaitez accéder au divin qui se trouve en vous, c’est possible. Ouah ! Son pouvoir est tel que si vous souhaitez comprendre que vous êtes un avec l’univers… L’univers ? Oui, l’univers.
Durant le jeu qui se déroule entre les deux murs… Vous n’avez pas eu le choix quand il s’est agi de traverser le premier mur et vous ne l’aurez pas quand vous devrez traverser le second, je vous l’accorde. Mais pour tout le reste, entre les deux murs, vous avez le choix. Que voulez-vous ?
Il est facile de dire : « Je veux être heureux. » Il est facile de dire : « Je veux être heureux. » Il est difficile de dire : « Je me demande comment je peux être heureux. » Le jour où vous pourrez… Il est facile de dire : « Je veux voir clair », mais il est difficile de dire : « Je me demande comment je peux voir clair. » Le jour où vous direz : « Je me demande comment je peux être heureux ; je me demande comment je peux voir clair », venez me trouver, car ce jour-là, je pourrai vous aider.
Comment je fais ? C’est très simple, très simple. Je dirige l’attention sur vous et pas sur vos problèmes.
Un voyage est constitué par tous les événements de votre vie, c’est un voyage. Et puis il y a un autre voyage qui se déroule en vous. C’est le va-et-vient de votre souffle. Ça aussi, c’est un voyage. Chaque souffle entre et que vous apporte-t-il ? Il vous apporte la vie, l’existence, le fait d’être vivant, voilà ce qu’il vous apporte.
Il y a beaucoup de gens sur terre mais personne ne vous ressemble. Vous êtes seul. Votre voyage, voilà ce qui compte, c’est cela qui devrait compter pour vous, votre vie, votre existence, votre instant présent, votre instant présent. Qu’avez-vous demandé à votre instant présent de vous apporter ? Qu’avez-vous choisi dans cet instant présent ? Quand l’instant présent vous a dit « tes désirs sont des ordres », qu’avez-vous choisi ?
Avez-vous choisi le discernement ? Avez-vous choisi la joie ? Avez-vous choisi la compréhension dans votre vie ? Si c’est le cas, alors vous comprenez exactement ce dont je parle.
Je suis là pour vous parler du pouvoir que vous avez, le pouvoir d’être en vie, le pouvoir de tout ce qui est bon et réside dans votre cœur. Ne l’oubliez pas. Ne l’oubliez pas. Connaîtrez-vous des moments difficiles ? Absolument. Les choses vous sembleront-elles difficiles ? Oui. Fera-t-il sombre ? Oui. Cela doit-il rester ainsi? Non.
Réveillez-vous. Ouvrez les yeux. Regardez autour de vous, voyez, et par-dessus tout, voyez qui vous êtes. Voyez la lumière qui est en vous et l’obscurité disparaîtra.
Le jour où vous arriverez au deuxième mur, tout le monde n’y sera pas. D’autres traverseront le premier mur au moment où vous arriverez au second. C’est votre histoire à vous. Le monde s’efforce d’en faire son histoire à lui. Vous devez empêcher ça. Vous devez vous assurer que cela reste votre histoire à vous et la vôtre seulement.
Pas de mélange, pas de mélange, il faut que cela reste votre histoire. Tout le reste est un compromis, pas fait pour l’existence, pas fait pour la vie.
Vous avez un cœur, sentez-le, comprenez-le, acceptez-le et alors vous serez empli de gratitude. Vous serez reconnaissant, reconnaissant d’être en vie, reconnaissant d’avoir le souffle, reconnaissant d’avoir eu ce temps sur terre. Alors il ne s’agit plus des deux murs. Alors il ne s’agit plus que de vous, de ce qu’il y a de bon, de la vie, de ce qui est réel, du divin, de l’univers que vous êtes. Que vous êtes.