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En confinement, 35e jour 00:25:10 En confinement, 35e jour Video Duration : 00:25:10 avec Prem Rawat

En confinement, avec Prem Rawat, 35e Jour

Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez bien durant ces circonstances. Aujourd’hui, nous allons passer en revue certaines questions que vous avez envoyées. Ce ne sont pas toutes les questions bien sûr.

Une des questions, posée par Emmanuel, est : « Quelles solutions aimeriez-vous voir de votre vivant pour toute l’humanité et pour le monde ? » Donc je vois de mon vivant.

Eh bien, ma liste n’est pas très longue. Ma liste est plutôt simple. J’aimerais voir un peu moins d’avidité. J’aimerais voir un peu plus de bienveillance. J’aimerais voir un peu plus de générosité. J’aimerais que les êtres humains passent en premier et tout le reste après.

J’aimerais que la faim soit éliminée. Il n’y a aucune raison que quelqu’un ait faim, à moins que ce soit son désir. Bien sûr, éliminer la faim ne signifie pas nourrir tout le monde contre son gré. Si quelqu’un veut avoir faim, c’est bien, pas de problème.

Mais, vous savez, les choses qui ne sont pas nécessaires et qui sont causées par nos mauvais comportements sur cette terre, si nous pouvions les éliminer, s’il pouvait y avoir un peu plus de bonté dans le monde, un peu plus de compréhension de nous-mêmes, cela nous aiderait à comprendre les autres, car ils sont comme nous !

Moins il y a de différences entre les gens, du genre : « Toi, tu es chinois, tu es comme ci, tu es comme ça… » Non, voyons les êtres humains comme des êtres humains, et acceptons la diversité, accueillons les différences.

Vous savez, il faut arrêter de montrer du doigt ceux qui sont différents de nous et simplement traiter les êtres humains comme des êtres humains, quelles que soient leurs préférences, leurs façons de vivre, leurs façons d’exister, leurs façons d’être. Ayons une société tolérante, pas intolérante, mais tolérante.

Et donc, je suppose que ça fait une longue liste, mais voilà ce que j’aimerais voir, un peu moins d’avidité, un peu moins de colère, un peu moins d’attitude macho, « je suis le plus fort » de la part de chaque pays. Juste un peu moins de tout ça et je crois que ça ferait une différence énorme.

Et respecter la nature, l’environnement, faire ce qu’il faut pour respecter l’environnement, faire ce qu’il faut pour respecter toutes les créatures qui vivent sur terre, plutôt que de nous considérer comme leurs gardiens mais ne rien faire ensuite.

Si nous devons nous considérer comme des gardiens, si nous devons nous considérer comme la couronne de la création, alors nous ferions mieux d’agir en tant que telle, en tant que couronne de la création, en prenant soin de toutes les créatures au lieu… Vous savez ce que ça veut dire, on en a la propriété mais ça ne signifie rien si on n’en prend pas soin. Voilà, personnellement, ce que j’aimerais voir.

Une autre question, posée par Rita : « Merci encore de partager votre vision, qui est à la fois belle et intéressante, durant cette période de confinement. Je suis tellement contente que vous nous proposiez de faire une formation avec vous. » Il s’agit de la formation PEP. Et oui, elle sera accessible à tout le monde, car elle se fera de la même manière que ces vidéos. Donc tous ceux qui veulent y participer…

Ah oui, en parlant du PEP, on a attiré mon attention sur le fait que de nombreuses personnes qui regardent ces vidéos ne savent pas du tout ce qu’est le PEP. Donc, qu’est-ce que le PEP ? PEP signifie Programme d’Education pour la Paix.

J’ai quelques statistiques ici. La Fondation Prem Rawat (TPRF) a lancé ce programme internationalement en 2012 et a commencé à collecter des statistiques de manière systématique en 2013. Le Programme d’éducation pour la paix a 8 ans. Il est proposé sur six continents : l’Asie, l’Afrique, l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Europe et l’Australie (l’Océanie).

Le PEP a eu lieu dans plus de 85 pays, est en cours actuellement dans 39 pays, est traduit dans 35 langues, est animé dans 600 centres de détention et prisons dans le monde, avec un nombre d’auditeurs depuis le lancement qui approche les 94 000. Cela date du premier mars, donc cela a sûrement évolué.

Dans différentes régions, en Amérique du Sud, en Australie-Océanie, en Amérique du Nord, en Europe, en Asie, en Afrique. Dans les centres de formation pour adultes, il y a eu 40 PEP, 29 dans la région Australie-Océanie, 22 en Amérique du Nord, 50 en Europe, 7 en Asie et 9 en Afrique.

Dans le secteur des entreprises : 64 en Amérique du Sud, aucune en Océanie, aucune en Amérique du Nord, 4 en Europe, 2 en Asie, 4 en Afrique. Dans les organismes d’état : 54 PEP ont eu lieu en Amérique du Sud, 8 en Océanie, 23 en Amérique du Nord, 36 en Europe, 40 en Asie et 10 en Afrique.

Et encore, entreprises et fondations : 40 en Amérique du Sud, 2 en Australie, 16 en Amérique du Nord, 22 en Europe, 30 en Asie et 14 en Afrique. Dans l’enseignement : 355 en Amérique du Sud, 23 en Australie, 77 en Amérique du Nord, 132 en Europe.

Bien, au total… le public comprend des anciens combattants, des groupes particuliers, des centres de retraite, des forces de l’ordre, des associations à but non lucratif et des ONG, des centres de santé et de bien-être, des établissements d’enseignement, des prisons, des entreprises et des fondations, des centres culturels, des bibliothèques, des organismes d’état, des centres de formation pour adultes…

En tout, 843 PEP ont eu lieu en Amérique du Sud, 244 dans la région Pacifique-Océanie, 985 en Amérique du Nord, 910 en Europe, 360 en Asie, 722 en Afrique. Voilà une petite introduction au PEP. C’est un programme très simple et je suppose que son succès est dû à sa simplicité.

Ainsi, il est composé d’extraits de conférences que j’ai données à différents endroits, parfois face à la caméra, parfois face au public. Ensuite les participants sont invités à réfléchir à ce qu’ils ont entendu et qui a retenu leur attention. Je suppose que c’est ce fait de “retenir l’attention” qui change tout.

Si on peut considérer attentivement ce qui est dit et y réfléchir, ça change vraiment tout. Voilà ce qu’est le PEP et, oui, il est ouvert à tout le monde.

La question suivante, il n’y a pas de nom, est celle-ci : « Quand je fais un travail en étant pleinement concentré, j’y arrive une fois ou deux. Ensuite je perds ma concentration et mon assiduité. J’oublie aisément de faire ce qui est important, mais pas ce qui ne l’est pas. »

Vous savez, je ne sais pas quelle est votre situation. Mais se laisser distraire, ne plus arriver à prêter attention, se laisser déconcentrer, ça arrive à beaucoup de monde. Donc tout d’abord, vous n’êtes pas seul. Ensuite, et c’est le plus important, un peu de discipline peut vous aider considérablement à rester concentré.

Parfois on se demande trop facilement si ça nous plaît ou pas. Parfois le plaisir vient un peu plus tard et il faut être patient. Vous savez, tout n’est pas instantanément gratifiant à tous les coups. Dans la vie c’est une leçon qu’il faut apprendre.

Donc un peu de discipline, un peu de patience, un peu des points forts que vous avez, tout ça vous aidera considérablement dans votre situation.

« J’ai rencontré de nombreux maîtres », c’est quelqu’un qui cherche. La question : « Comment savoir quand j’aurai trouvé le vrai ? Comment savoir ? »

Eh bien, il ne s’agit pas du “vrai” ou du faux, il s’agit de quelque chose que votre cœur vous dira. Quelqu’un qui touche votre cœur, c’est ça enseigner les choses de la vie, voilà ce qu’un maître qui enseigne les choses de la vie doit être, quelqu’un qui touche votre cœur.

Pas seulement votre intellect. Quelqu’un qui ne s’adresse pas seulement à votre intellect, mais qui touche votre cœur, qui a une vision d’ensemble et qui vous voit comme un être humain, pas comme quelqu’un qui cherche la vérité, mais comme un être humain. Et qui continuera à vous voir comme un être humain jusqu’à la fin de vos jours. Ce que ce maître offre vient de son cœur et est destiné à votre cœur. J’espère que cela vous aide.

« Cher Prem, dans les vidéos de confinement concernant les conséquences de nos actes, » je savais que j’allais avoir une question là-dessus, « tu as dit que c’est dans l’instant présent… » Et oui, c’est dans l’instant présent que se déroulent tous nos actes. Rien d’autre, c’est le fin mot de l’histoire.

« S’il te plaît, aide-moi à comprendre comment je peux faire pour que ma vie soit plus réussie et plus simple en choisissant les bons actes et en évitant d’accomplir les mauvais. »

Ta vie est simple. C’est comme ça, et toi, tu as introduit des tas de petits éléments qui l’ont rendue compliquée. Le processus pour retrouver la simplicité, c’est d’enlever, c’est un processus de soustraction, pas d’addition.

De quoi je parle ici ? Très bien. Vous avez une chemise blanche. Vous avez une chemise blanche. Vous vous rendez compte qu’elle est sale. Comment est-ce qu’on lave une chemise blanche ? Allez-vous acheter de la propreté en bouteille et en verser le contenu sur la chemise blanche ? Non. Vous achetez de la lessive qui enlève la saleté.

La propreté est déjà là, mais elle est masquée par la saleté. Quand vous enlevez la saleté, la propreté réapparaît aussitôt.

C’est comme ça aussi dans la vie. Nous rendons les choses très compliquées, ça nous plaît. « C’est comme ceci, c’est comme cela, etc. etc. » Et avant qu’on s’en rende compte, il y a tellement de bruit entre nos deux oreilles qu’on n’arrive même plus à s’entendre soi-même.

Donc le processus pour rendre la vie plus agréable, pour rendre la vie plus simple, est un processus de soustraction et non d’addition. Mais nous avons tellement l’habitude d’ajouter des choses, vous savez, nous avons tellement l’habitude d’en rajouter, que nous nous disons : « Bien je vais ajouter un peu de joie et de plaisir dans ma vie maintenant. »

Non, la vie est en fait un plaisir telle qu’elle est. Et si pour vous elle n’est pas un plaisir, c’est parce que vous avez introduit toute cette saleté que sont les complications, toutes ces idées, toutes ces photos que vous avez dans votre petit appareil photo qui se déclenche sans cesse, photo après photo après photo. Enlevez tout ça et ce sera là.

Comment est-ce qu’on nettoie les vitres ? C’est tellement sale qu’on ne voit plus rien par la fenêtre. Comment est-ce qu’on nettoie une vitre ? Quoi qu’il y ait sur la vitre qui la rend sale, vous l’enlevez, vous la lavez, et alors, vous y voyez.

C’est ainsi. Alors j’espère… Vous savez, « ce qui est bien, ce qui n’est pas bien », accordez-vous un peu de répit, vous savez, accordez-vous du répit. Faites-le, s’il vous plaît. Relax. Un pas à la fois. La vie : un jour à la fois.

Abordez la vie exactement de la façon dont elle vient à vous : un jour après l’autre. Restez simple. Restez fluide. Soyez l’arbre qui sait plier dans le vent et qui ne rompt pas. Et votre vie sera formidable, croyez-moi.

« Ma question est la suivante : Que pensez-vous de mettre fin au confinement maintenant ou plus tard ? » Eh bien j’espère que ça aura une fin. Ce serait bien qu’on soit déconfiné, mais cela doit se faire en toute sécurité.

Car … Écoutez, vous savez ce que je veux ? Oui, je veux que le confinement s’arrête tout de suite. Mais ce ne serait pas la sagesse. Si, par ma bêtise, je propage ce virus et je le transmets à des gens qui ne l’avaient pas, qui sont peut-être un peu plus âgés que moi, pour qui le fait de l’attraper aurait sans doute des conséquences terribles… Pourquoi est-ce que je ferais ça ?

Oui, bien sûr, le confinement pose des problèmes, quels qu’ils soient. Mais mes actes ne se limitent pas à moi, ils affectent les autres également !

Vous savez, j’en ai pris conscience alors que j’allais en Argentine. Après l’Argentine, j’étais censé aller en Uruguay. Donc, j’avais déjà fait près de 7 heures et 40 minutes de vol depuis l’Espagne jusqu’au Brésil et j’étais censé aller en Argentine. Et puis le confinement est décrété.

Alors, tout naturellement, me vient l’idée d’aller en Uruguay. Je me dis qu’au moins on pourrait faire quelque chose là-bas car il n’y avait pas encore de confinement en Uruguay. Mais j’y ai réfléchi et je me suis dit : « Ouah, vous savez, je pourrais faire venir toutes ces personnes dans une salle et les rendre malades ? » Je ne veux pas faire ça.

Donc, si mes actes sont…je peux être responsable pour moi-même. Mais comment puis-je être responsable pour les autres ? Et comment puis-je leur transmettre quelque chose à cause de ma bêtise ?

Ainsi pour moi c’est la question principale. Ce n’est pas que le confinement soit agréable, il ne l’est pas. Ce n’est pas que le confinement soit formidable, il ne l’est pas. Et plus les jours passent, plus c’est énervant, je comprends.

En même temps, il faut avoir une vue d’ensemble. Je ne sais pas. Voyez, je passe beaucoup de temps à piloter un avion où on est obligé d’avoir une vue d’ensemble. On survole peut-être l’Atlantique, mais on regarde la météo de Saint-Jean, on regarde la météo de l’Irlande, on regarde… ça dépend de la destination, bien sûr.

Mais on regarde ce qui se passe dans tous ces endroits et on se dit « bien ». Très souvent, je vais en Espagne et je regarde la météo au-delà, Santa Maria, le Portugal. Pour quelle raison ? Pour avoir une vue d’ensemble. « Au cas où il y aurait un problème, où est-ce qu’on irait alors ? »

Et donc c’est une décision intelligente et c’est ce dont on a besoin, c’est ce dont on a vraiment besoin. Oui, on aimerait tous que ce soit fini…

Celle-ci est très longue. « Je viens d’écouter le 33ème jour et cela m’a mis mal à l’aise. Il s’agissait de Krishna et du Mahabharata. » Il dit, à juste titre, que des choses affreuses ont été faites à des personnalités telles que Martin Luther King, Medgar Evers, Malcolm X (à la fin de sa vie, il a commencé à parler de paix).

« Je me souviens d’une manifestation en Alabama où des centaines d’Afro-Américains ont été tabassés et certains piétinés par des chevaux. Dans certains… » Oui.

« Ils parlaient de paix comme le faisait Gandhi, Yudhishtira et Vidura dans le Mahabharata, qui essayaient tous de guider le roi aveugle, Dhritrashtra et son fils Duryodhan afin de leur éviter la ruine.

 Mes héros afro-américains ont été assassinés dans une société où il y avait suffisamment de gens pour arrêter la violence et se rassembler autour de la paix. » Nous, en tant que société, ne nous sommes pas mis d’accord pour la paix. Nous avons fait prévaloir l’avidité et l’avidité détruit le dharma.

« Krishna a supplié le roi aveugle et son idiot de fils de rendre aux Pandavas ce qui leur avait été pris par la tromperie afin d’éviter la guerre. On ne l’a jamais écouté. Krishna, “le noir”… ça n’est jamais arrivé car la destruction était là, invitée par leurs propres actes. »

Bien, quoi qu’il en soit, il parle de l’histoire et la met en rapport avec les injustices. Vous savez, on peut comprendre le Mahabharata de différentes manières. C’est une épopée très longue. Mais souvenez-vous d’une chose : pourquoi Krishna, qui est Vishnou, dans la religion hindoue, le boss du monde entier, pourquoi s’incarne-t-il et vient-il sur terre ?

La terre prend la forme d’une vache… c’est de là, mes amis, que vient l’expression “Holy cow”, littéralement, vache sacrée. Et donc les Indiens, ou les Hindous, croient que la vache est sacrée.

La terre prend la forme d’une vache et va trouver Vishnou pour lui dire : « Aide-moi. Mes mamelles ont tellement été traites qu’elles ne donnent plus de lait. Elles saignent. Je suis fragile. Je ne reçois pas la nourriture dont j’ai besoin et les hommes abusent de moi. »

Donc, la symbolique ici est que la terre subit l’injustice, que l’avidité prend le dessus à un rythme effréné. Et Vishnou dit : « D’accord, je vais venir pour remédier à la situation. L’injustice sera réparée. »

Et oui, il y a beaucoup d’injustice sur cette terre. Nous devons comprendre que la plus grande transformation, la plus grande, que nous pouvons apporter est de nous débarrasser de ce truc étrange que les gens ont dans la tête quand ils regardent quelqu’un : ils regardent sa couleur de peau, ils regardent sa taille, ils regardent sa forme, ils regardent tout ça et jugent les gens d’après cela.

Il faut juger quelqu’un pour ce qu’il est : un être humain. En vous coule du sang rouge, en moi coule du sang rouge. Je ne suis pas différent.

Vous savez, j’ai vu un documentaire sur une dame qui avait été élevée dans une famille qui haïssait tous ceux qui n’étaient pas comme elle. Elle s’est retrouvée en prison. Et en prison, il n’y a eu que deux dames qui étaient prêtes à l’aider. Et elles faisaient partie de ceux qu’elle avait appris à détester.

Petit à petit, elle a commencé à travailler avec elles et elle s’est rendu compte qu’il n’y avait pas besoin de haïr. Et… c’étaient les seules qui s’étaient liées d’amitié avec elle. Et pour moi, c’était : « Oui ! Vous avez compris. Vous avez vu. Vous avez brisé les chaînes. »

C’est ce qui doit se passer. Cette avancée doit se produire pour que nous puissions tous vivre ensemble dans une société harmonieuse, progressiste, productive, animée par la paix et allant de l’avant. Nous devons aller de l’avant.

Nous avons du pain sur la planche. Il y a eu des années et des années de non-respect, de négligence des cultures, des populations, de la nature sur cette terre. Et il y a tant de travail à faire pour réparer.

Il y a tout un tas de gens qui veulent poursuivre la course : « Plus, plus, plus, plus, plus », mais ils ne savent pas ce qu’ils veulent de “plus”. Ils ne cessent d’inventer de nouveaux produits, ils ne cessent de sortir de nouveaux produits mais ils ne font rien… la technologie n’est pas utilisée à bon escient pour que les gens soient unis.

Quand les gens se rassemblent, parfois ce qui les rassemble c’est la pire facette de chacun et non la meilleure. Et nous avons besoin de choses qui font appel à ce qu’il y a de meilleur en nous, pour aller de l’avant, pour avancer, pour progresser. Voilà ce dont nous avons besoin.

Alors, quoi qu’il en soit, je ne suis en rien un homme politique, donc je ne vais pas m’aventurer sur ce terrain. Il y a pas mal d’autres questions…

Mais n’oubliez pas pour quelle raison Vishnou est venu sur terre au départ : c’était pour remédier à la situation, y remédier, réparer le tort qui avait été fait à la Terre. Vishnou était venu pour ça.

Bien, soyez en sécurité, portez-vous bien. Je vous verrai plus tard.    

En confinement, 34e jour 00:19:13 En confinement, 34e jour Video Duration : 00:19:13 avec Prem Rawat

En confinement avec PREM RAWAT – 34e jour

Bonjour à tous. J'espère que vous allez bien. Ce dont j'aimerais parler aujourd'hui est un peu différent parce que cela vous concerne et que c’est en rapport avec ce qui se passe dans le monde.

Dès notre plus jeune âge, il nous est dit ce que nous devons faire et ne pas faire. Et s'il vous plaît, ne prenez pas mal mon propos car je ne juge cela ni en bien ni en mal. Je dis simplement qu'il arrive un moment dans la vie où il faut y regarder de plus près pour en comprendre la signification.

Donc, lors de nos très jeunes années, il nous est dit : « Non, tu ne dois pas faire ceci, pas faire cela, ce n'est pas bien. » S’il nous arrive de frapper un mur avec un jouet, nos parents peuvent nous intimer de cesser et nous arrêtons.

Durant ce processus il est important d'écouter ce que les gens nous disent. Très tôt nous pouvons ressentir un désir, une envie de faire des choses mais l'influence extérieure nous dit si nous pouvons les faire ou pas.

Et puis cela continue. À chaque étape de la vie le même genre de situation se produit. Nous grandissons un peu, nous commençons à aller à l'école et de nombreuses responsabilités nous sont confiées. Nous sommes informés de ce que nous pouvons faire ou pas. Une nouvelle fois, c'est ce qui nous est dit.

Puis nous grandissons un peu, nous commençons à avoir beaucoup d'amis et il se produit la même chose, d’autres personnes nous disent ce que nous pouvons faire et ce que nous ne pouvons pas faire.

Nous grandissons encore et nous rencontrons des amis différents. Là encore il y a des règles, des limites, de la discipline à respecter. Est-ce bien ou mal ? Je ne porte pas du tout de jugement. Nous avons en partie besoin de cette discipline, c’est ainsi.

Plus tard peut-être trouvons nous du travail. Nous avons alors affaire à un groupe différent de personnes, des patrons, des collègues. Eux aussi nous disent ce que nous pouvons faire ou ne pas faire. Et cela continue.

Quel est le but de tout cela ? Pourquoi revenir là-dessus ? Parce qu’il est possible qu'à un moment donné, dans cette étendue que nous avons devant nous et que nous appelons existence,  nous ayons à prendre des décisions importantes. J'ai essayé de faire plaisir aux autres. C’est ce que nous essayons de faire, suivre ce que veut le monde, faire ceci, faire cela, encore ceci, et cela. 

Mais il arrive un moment où j'ai besoin de m’examiner en tant que moi et de considérer cette existence comme mienne. Pas selon l'idée de quelqu'un d'autre, l'idée de qui je devrais être, mais mon idée de qui je devrais être. Je dois creuser et je dois comprendre quelle est ma réalité, comprendre qui je suis. Qui suis-je ? Quels sont mes besoins ? Ce sont les aspects que je veux voir s’épanouir.

Tout s’est passé comme si j'avais été ce parfait petit soldat. Le monde m'a commandé de marcher, marcher, marcher. Et j'ai marché. On m'a dit : « Va faire ceci, va faire cela, pense de cette façon-ci, pense de cette façon-là. »

Mais, avant que cette vie ne passe et ne vous quitte pour ne jamais revenir, il serait bon que vous qui disposez de cette vie, preniez un peu de temps pour vous observer, et observer votre monde, non du point de vue des autres mais de votre point de vue à vous. Examinez vos besoins, considérez ce que votre cœur vous dit, ce qu’est vraiment ce vous fondamental.

Je sais que certaines personnes ont peur, peur de se voir de cette manière. Que se passerait-il si, en se regardant ainsi, elles trouvaient quelque chose de laid ? Savez-vous combien de risques vous prenez ? Vous prenez énormément de risques dans ce monde. Vous montez dans votre voiture et vous partez, vous vous engagez sur une autoroute. Vous conduisez sur cette autoroute et vous prenez le risque que quelqu’un vienne vous percuter. Cela arrive parfois.

Vous misez sur le fait que les pneus sur lesquels vous roulez, ces quatre pneus, restent intacts. Vous tentez votre chance en espérant que vos freins ne vous lâchent pas.

Si vous prenez l'avion, vous prenez le risque que ceux qui ont assemblé l'aile n'aient pas essayé de forcer pour mettre en place un rivet récalcitrant. Ils auraient tellement tapé dessus que l'avion ne serait plus sûr. Puis se produit un incident et l'avion se désintègre.

Ce n'est pas comme si c’était la première fois que cela arrive. Non, c'est déjà arrivé. Quelqu'un s’est peut-être un peu trop excité avec un marteau dans le moteur et celui-ci commence à se désintégrer. C'est déjà arrivé !

Donc, nous prenons des risques. Nous tentons le coup avec tout le monde. Nous prenons des risques avec nos amis, nous prenons des risques en croisant les doigts. Nous présumons que tel travail sera satisfaisant, nous prenons le risque et espérons avoir un bon patron.

Mais nous ne misons jamais sur nous-mêmes et je pense que, tôt ou tard, le moment viendra où il faudra miser sur vous. Vous allez devoir dire : « Je veux savoir, je veux vivre ma vie comme elle est censée être vécue. » Pas selon la définition d’autres personnes mais selon la façon dont elle doit être véritablement vécue. Vraiment, vraiment, vraiment vécue.

Cette simplicité, la simplicité de la vie, la simplicité de l'existence, à quoi ressemble-t-elle vraiment? Qu'est-ce que cela produit de s'éveiller et d'avoir dans le cœur un ardent désir et une soif d'être comblé ?

Il ne s’agit pas de mettre cette question de côté en disant « Ok, je vais faire quelque chose et régler cela », mais plutôt d’accueillir, sentir, ressentir cette soif et de constater combien il est beau et important que cette soif soit là, comme une grande motivation pour nous inciter à trouver la paix, à trouver l’épanouissement dans nos vies.

Pour se transformer totalement et passer du statut de petit soldat, petit soldat de bois qui se contente de marcher, marcher et marcher, à celui où nous pouvons nous poser et accepter cette mer de sérénité qui existe à l'intérieur de chaque être humain.

Comment est-ce de vous voir à travers vos propres yeux ? Pas au travers des yeux d'un autre, pas à travers l'interprétation de quelqu'un d'autre, mais avec vos yeux ? Qu'est-ce que cela fait d’être accueilli par votre cœur, par votre existence, sans jugement, sans juger « ceci est juste et cela est faux. »

Sans diviser non plus votre monde uniquement en « bien et mal, bien et mal, bien et mal, » même si c'est le mantra que l'on vous a enseigné. C'est le mantra que vous récitez depuis que vous êtes très, très jeune : « Bien, mal, bien, mal, bien, mal... »

Au-delà du bien et du mal il y a une chose qui est bonne, belle et simple : il s’agit de votre existence, de vous. Il ne s'agit pas de vos fantasmes, mais de vous, de votre épanouissement. Pas de combler les attentes des autres.

Lorsque vous voyez une publicité pour un soda, vous êtes incité à en boire un. La suggestion est que si vous en buvez un, vous serez satisfait. En réalité ce n'est pas vous mais l'entreprise qui sera satisfaite si vous achetez son soda.

Cela se passe ainsi. Faites certaines choses mais avant que cette vie ne vous passe sous le nez, parce que c'est le cas, elle passe très, très vite. Et très vite, avant de vous en rendre compte, elle aura disparu. Et je ne parle pas du coronavirus ou de la situation actuelle.

C’est simplement ainsi ! C'est un laps de temps bien trop bref. Réaliser que vous êtes venu, et peut-être n’avez-vous pas été compris par le monde entier, mais compris par vous. Vous avez cherché à vous réaliser parmi le vaste néant de ces pensées folles que nous avons eues.

Il n'y a pas si longtemps les êtres humains se sont engagés dans un mode d'existence bien spécifique avec l’arrivée de l'agriculture. Avec l'agriculture est apparue l’idée de protection. Il fallait être protégé parce que le travail était très dur, cela prenait du temps, la récolte dépendait de la nature et quelqu'un pouvait s’en emparer.

Toutes les denrées devaient être transportées ici et là. L'idée des routes, l'idée d’utiliser des soldats, de mettre en place un roi, l'idée de notre société actuelle puise son origine dans cette époque où l'agriculture a commencé. Je peux me tromper mais c'est ce que j'ai lu.

Avant, nous étions différents, nous vivions différemment. Nous n'existions pas pour une chose spéciale, nous n'étions pas liés à un endroit particulier parce que nous pouvions aller partout où nous étions capables d’aller pour trouver de la nourriture. Tout tournait autour de la nourriture et tout ce que nous pouvions trouver, nous le ramassions...

L’agriculture a rendu possible le fait qu’une seule personne fournisse toute la nourriture. Par conséquent nous n'avons plus eu à nous en occuper, la majorité pouvait rester chez elle à vaquer à d’autres activités tout en ayant de quoi se nourrir.

Nous avons essayé de créer le « pays de Cocagne » partout, dans chaque foyer. Mais ce n'est pas le cas. Le fait est que, d’accord, nous avons essayé, peut-être réussirons-nous un jour.

Mais jusqu'à présent le bilan est que nous n'avons pas réussi et rien n'indique que nous y parviendrons dans un avenir proche. Parce qu'il faudrait un drame énorme pour que nous sortions de cette ornière. Il faut quelque chose comme ce coronavirus pour nous faire rentrer dans la tête que nous sommes humains. C'est ce que nous dit le coronavirus.

Je sais que ce virus ne peut pas s’exprimer mais voilà ce qui s'est passé. Une dure réalité a surgi, un grand coup de frein a été donné à ce bus qui était sur le point de basculer et tomber d'une falaise.

Et pendant cet arrêt, une catégorie de personnes n’est intéressée que par une seule chose, faire avancer ce bus, faire avancer ce bus, faire avancer ce bus, même si cela implique qu’il va tomber dans le vide. Elles veulent uniquement faire avancer le bus.

Une compréhension doit émerger sur la signification de tout cela. De quoi s'agit-il ? Comment voulons-nous être ? Comment voulons-nous vivre ? Et je ne suis pas un médecin qui peut soigner la société mais un défenseur d’une bonne compréhension de chaque individu sur Terre.

Je vois ce potentiel : lorsque chaque être humain se sentira fort et que nous serons en grand nombre, alors cette force nous permettra d’aller de l'avant pour prendre les décisions difficiles et nécessaires afin de créer une vie meilleure pour nous tous - pour nous tous.

Mais tout commence par le fait de se reconnaître en tant qu’être humain. Au-delà des risques que nous prenons avec le monde, miser sur nous-mêmes. Miser sur ce cœur, miser sur le besoin qui existe en nous d'être comblé.

Pour trop de gens quand on mentionne le mot paix, tout s'effondre. Il y a ceux qui disent oui et ceux qui disent non. Sans équivoque, où que l’on aille, où qu’on aille dans le monde, il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. « Oui, c'est une excellente idée. » « Non, ça n'arrivera jamais. »

Mais aller plus loin et dire : « Pourquoi ai-je besoin de paix en moi ? Pourquoi, pourquoi est-ce que je veux la liberté ? Après tout, chaque fois que le mot “liberté“ est prononcé, ça sonne si bien. »

Mais qu'est-ce qui vous retient ? À moins d’être incarcéré – et vous ne l'êtes pas, peut-être pas - qu'est-ce qui vous retient ? Pourquoi aimez-vous l'idée de liberté ?

Vous n’êtes peut-être pas physiquement incarcéré mais vous êtes privé de la vraie liberté, de la véritable sensation que vous voulez ressentir dans votre cœur, en vous-même.

Les gens demandent : « Où est le cœur ? Est-il ici, est-il ici, est-il là ? » Quelle différence cela fait-il ? Une personne doit-elle se trouver à une adresse particulière ? Quel que soit l’endroit où elle se trouve, ce qui compte c’est qu’elle y soit et non l’adresse en elle-même.

Si cette personne n'est pas chez elle - disons que vous voulez rencontrer une personne qui n'est pas chez elle mais qui est au bureau de poste du coin. Soit ! Vous la rencontrerez au bureau de poste du coin. Est-ce la connexion avec la personne qui importe ou est-ce la connexion avec l'adresse ?

Beaucoup de gens veulent le lien avec l'adresse, ils ne se soucient pas de la personne. Ils ne rencontreront jamais cette personne, ils ne comprendront jamais qui vous êtes.

Alors il faut dire : « Ce n'est pas une question de lieu mais j'ai un cœur. » Il y a une partie de moi qui aspire à trouver la paix, qui aspire à trouver la joie, qui aspire à être heureuse, qui aspire à savoir, qui aspire à être lucide, à être épanouie. C'est ce que j'appelle le cœur. Voilà ce que j'appelle le cœur.

Ce qui m'inspire à faire des choses étranges, des choses bizarres parfois, c'est une autre partie de moi. Mais il y a une partie de moi que j'accueille, que je veux connaitre, que je veux comprendre de plus en plus et autant que possible. Bien sûr, avant que cette vie ne m'échappe, l'accueillir, la comprendre, trouver ma force dans cette partie-là parce qu'elle est réelle.

J'ai besoin d'être authentique, vous avez besoin d'être authentique, le monde doit l’être également. Et nous devons être authentiques pour nous-même. Nous devons prendre le risque d'être vivants, d'être comblés.

Alors, portez-vous bien, restez en bonne santé, en sécurité. Soyez. Je vous parlerai plus tard. Je vous remercie.

 

En confinement, 33e jour 00:20:17 En confinement, 33e jour Video Duration : 00:20:17 avec Prem Rawat

En confinement avec Prem Rawat, 33e jour

Bonjour à tous. J’espère que vous allez toutes et tous bien. Je sais que le temps passe et vous vous retrouvez plus ou moins à traîner les pieds en essayant d’aller lentement, lentement quelque part.

Bien sûr, on voit beaucoup d’indécision de la part des dirigeants, les soi-disant dirigeants, ici et là, partout. Mais il faut toujours revenir à ce qui est important, important pour vous, ce qui concerne votre vie, votre existence.

Car on a entendu des choses comme : « Ça ne va pas, il faut qu’on reprenne le travail, on doit faire ceci, on doit faire ceci, on doit faire cela. » Et il y a beaucoup de points de vue différents : « Si l’économie est en panne, que va-t-il se passer ? » On entend déjà : « Si beaucoup de gens n’ont plus de quoi manger, s’ils ont faim, que va-t-il se passer ? »

Et on peut parler de ça toute la journée, faire plein de suppositions. Bien sûr, personne ne devrait avoir faim dans le monde, il y a suffisamment de nourriture. Mais il faut que ce soit géré, il ne faut pas qu’il ait des gens qui accaparent tout. On ne devrait pas avoir des gens qui disent : « Je veux ça, je veux ça, je veux ça. »

Et on l’a vu, on l’a vu avec le papier toilette. Les gens faisaient des stocks de rouleaux de papier toilette. Pourquoi en faire des stocks ? je ne sais pas. J’ai fait récemment une interview en podcast. Les Indiens ont fait mieux que tout le monde sur ce point, car beaucoup n’utilisent pas de papier toilette, ils n’en ont pas besoin.

Alors, qu’est-ce qui est réel dans cette période où il y a tant de bruit partout ? Eh bien la réalité est toujours en vous et elle est toujours aussi belle. Peu importe les choses telles qu’elles sont décrites, peu importe ce qui se passe, il y a une réalité qui est très simple et très belle. Et cette réalité, c’est que vous existez.

Vous n’existiez pas, à un moment donné vous n’existiez pas sur Terre. Maintenant, vous existez et il y aura un moment où vous n’existerez plus. Et la réalité dit : « Maintenant vous existez. Mais savez-vous qui vous êtes ? Savez-vous pourquoi vous êtes ici ? Savez-vous ce qui vous arrive ? » Car peu importe ce qui se passe dans le monde, si vous vous avez de la résilience, si vous êtes…

Je me rappelle, c’était il y a pas mal de temps malheureusement, un homme merveilleux qui donnait des formations à la survie. En fait il avait formé à la survie la première équipe qui est allée sur la Lune. Et il disait principalement ceci : « D’une façon ou d’une autre, au bout du compte, vous, en tant qu’être humain, vous devez tenir le coup. Et si vous le pouvez, si vous pouvez garder votre intégrité, vous pouvez regarder autour de vous et appréhender, comprendre ce qui vous entoure. »

Et un des exemples qu’il donnait souvent, c’est celui d’une fille qui était dans un avion avec tout un groupe de gens. L’avion s’est écrasé et c’est la seule qui a réussi, qui a réussi à s’extraire de la forêt. Tous les autres ont essayé, beaucoup avaient été tué dans l’accident, mais elle a survécu, malgré tout elle a survécu.

Et c’est ce qui devient l’objectif de notre vie. Ça doit être l’objectif de notre vie, comprendre et utiliser les qualités qui nous sont propres, qui nous définissent vraiment.

Oui, on traverse peut-être des moments difficiles à cause de ce coronavirus. Et c’est peut-être dû à la manière dont on a organisé les choses. La nature ne l’aurait pas organisé comme ça, c’est nous qui l’avons organisé comme ça. Nous voulons que certaines choses soient d’une certaine manière et nous ne voulons pas changer.

Et voici un exemple : allons-nous redevenir ce que nous étions auparavant, polluant tout et faisant tout de travers ? Et la réponse est malheureusement oui, parce que nous n’aimons pas être différents, nous aimons faire la même bonne vieille chose encore et encore.

Quand il y a eu les premières voitures, beaucoup de gens n’arrivaient pas à s’y faire, ils n’arrivaient pas à intégrer ce que c’était, ils prédisaient que ça ne durerait pas longtemps, que ce n’était pas une bonne chose. « Elles font des bruits horribles, elles sont très bizarres. Les chevaux, c’est beaucoup mieux ! » Et ainsi de suite.

Donc, il y a toujours eu cette divergence entre ceux qui disent « ça va mal finir, on va tous mourir et ça va être affreux », et ceux qui voient les choses de façon réaliste. Car une des choses qui vous est propre, que vous avez pour vous, c’est l’ingéniosité humaine qui vous pousse à persévérer, persévérer pendant les coups durs.

Il y a eu la première guerre mondiale, beaucoup, beaucoup de gens, des millions de gens ont été tués. Et davantage encore pendant la seconde guerre mondiale. Il y a eu la grippe espagnole en 1918 qui a fait également beaucoup de morts, et il y a de nombreux points communs entre ces événements passés et ce qui arrive actuellement avec le coronavirus.

Mais vous en tant qu’être humain ? Votre compréhension à vous ? Que mettez-vous sur la table, qu’apportez-vous, avant tout à vous-même ? Qu’offrez-vous à votre être ?

Au milieu de tout ça, j’ai finalement pu aller de Recife en Floride, en Floride il faisait beau et chaud, mais quand je suis arrivé à Los Angeles, il faisait froid. Et il faisait froid, il faisait froid tous les jours, certains jours il pleuvait, et même les jours ensoleillés le vent était très froid.

Et juste maintenant la chaleur arrive et la température grimpe doucement vers les 24°, 25°C et le printemps est là. Il y a tous ces petits oiseaux qui font leurs nids, qui gazouillent.

Il y a des fleurs, il y a des plantes qui poussent, il y a de la verdure. Et ici, particulièrement dans cette partie du pays où, il y a peu de temps, il y a eu un terrible incendie. Et malgré tout, la végétation reprend et essaye d’effacer toutes les traces de cet incendie, tout ce qu’il a provoqué, elle fait vraiment du bon travail. Car après l’incendie, le spectacle était plutôt désolant, il ne restait plus rien. Et maintenant, on voit beaucoup de vert, la verdure pousse partout.

Alors, quand je regarde autour de moi et que je vois ces oiseaux, vous savez, ces oiseaux ont appris peu de choses. Ils font ce que leur père et leur mère leur ont appris et n’ont que le peu d’expérience qu’ils ont acquis dans leur vie. Mais ils s’activent, ils ne s’égarent pas dans des débats stupides, ils ne sont pas prisonniers de ces façons bizarres de voir les choses. « Doit-on débattre ? » Oui, on doit débattre, mais il faut avoir des débats utiles, pour de bonnes raisons et de bonnes choses, pas basés sur la peur de quelqu’un, ni basés sur les idées pessimistes de tel autre.

Mais être réaliste, réaliste, c’est une bonne chose. Quand on ne sait pas, on ne sait pas. Alors peut-être fait-on ce qu’on pense être le mieux, et parfois ce n’est pas une décision populaire. Mais le Coronavirus n’est pas un virus populaire non plus, il faut bien l’admettre, ce qu’il fait n’est pas populaire. Alors les décisions qu’on doit prendre pour le combattre, je ne suis pas surpris qu’elles ne soient pas très populaires non plus.

Mais nous devons le faire, collectivement, nous tous dans le monde entier, car c’est la première fois que nous sommes entièrement interdépendants. Qu’on soit riche ou pauvre, ce coronavirus n’en a rien à faire. Qu’on soit instruit ou non, il s’en moque aussi, qu’on soit puissant ou faible, il s’en moque bien. Il touche tout le monde.

Et nous ne faisons plus qu’un, tout-à-coup nous ne faisons plus qu’un. Mais tout ce que nous voulons faire, c’est diviser, diviser, diviser ; nous avons tout morcelé. Sur des terres qui n’ont pas de frontières nous avons arbitrairement défini des limites en disant : « Ça c’est à moi, ça c'est à toi, et tu es là, tu es ceci et tu es cela. »

Et quand on passe en avion, il n’y a pas de frontières, c’est comme c’est. On vole d’un endroit à un autre… les oiseaux le font tout le temps, ils n’ont pas à se plier à : « Voilà mon passeport. Est-ce que je peux entrer ? Je vais rester deux mois, trois mois, quatre mois… » Non.

Alors, à un moment donné, on doit se demander : « Qu’est-on est en train de faire ? » On pollue la planète, on maltraite la planète, on dilapide les ressources et on ne laisse rien pour les générations futures. Car on ne pense qu’à amasser, amasser, amasser. On dit : « C’est à moi, c’est à moi, c’est à moi » et personne ne voit les conséquences que ça va engendrer.

Et vous, en tant qu’êtres humains, vous avez quelque chose d’absolument merveilleux à offrir, pas seulement à vous-mêmes, mais à l’humanité toute entière. Je parle de votre bonté, votre générosité, tout ça, votre clarté, votre espoir, non seulement pour vous-mêmes mais pour l’humanité toute entière. Vous pouvez offrir ça, vous pouvez être ainsi.

C’est un cadeau. C’est seulement lorsqu’on en a suffisamment qu’on peut le partager. Quand la bonté est dans votre cœur, vous pouvez partager cette bonté avec les autres et quand vous le faites, votre bonté ne s’en trouve pas diminuée, elle est multipliée, vous en avez de plus en plus.

Espérer, pas seulement pour soi-même, mais pour tous ceux qui sont autour. Comprendre, comprendre et avoir de l’empathie envers le monde afin de faire partie de ce monde, afin d’y prendre part réellement. Et apporter sa contribution à ce monde, pas seulement prendre, prendre, prendre. Car c’est ce que font les gens, ils prennent, prennent, prennent, prennent.

Mais donner, donner parce que vous en avez la capacité, parce que ça déborde de vous. Alors ici, ça peut être merveilleux, ça peut être un endroit merveilleux. Nous pourrions créer un paradis, chacun de nous, pas seulement pour nous, mais pour toute l’humanité, indépendamment des croyances, indépendamment des idées, indépendamment des façons de penser.

Créer un petit paradis pour nous tous, tant que nous sommes sur cette terre magnifique. Créer un paradis, pas seulement pour nous, mais pour toutes les créatures, pour tout, tout, tout ce qui existe.

Je ne sais pas mais il est peut-être temps de penser ainsi, pour la bonne raison que tout est remis à plat. Alors comment ça va être quand tout va revenir à la normale, à la situation normale ? Car c’est le moment de réfléchir à ces choses, le moment de voir les choses autrement. Ce n’est pas parce qu’on en était arrivé là que c’était bien pour autant.

Non, c’est le bon moment pour faire le ménage. C’est le bon moment pour rentrer chez soi et dire : « Allez, ce coup-ci, faisons bien les choses. On sait comment mal les faire, voyons maintenant comment les faire au mieux. »

Je sais que c’est beaucoup demander, je sais que c’est beaucoup demander à ce monde. Je sais qu’il y aura des gens qui seront d’accord avec moi et d’autres qui diront : « Non, non, ça doit être comme ci et comme ça. »

Et vous savez, après tout, voilà un exemple que j’ai souvent donné, quand le défi a été lancé par ce pays, les États-Unis, d’aller sur la lune, ils voulaient aller sur la lune, beaucoup de gens ont dit : « Ce n’est pas possible, c’est impossible. »

Est-ce que les missions pour aller sur la Lune ont réussi grâce à ceux qui ont dit : « Ce n’est pas possible » ou est-ce qu’elles ont réussi, grâce à ceux, peu nombreux, qui ont dit : « Oui, on peut le faire » ? Si l’histoire a quelque chose à nous apprendre, c’est que ce monde appartient à ceux qui ont du courage, qui ont la compréhension pour le faire avancer dans une belle direction, qui satisfasse notre cœur, et de façon que personne ne soit lésé.

Mais vraiment permettre à chacun de sentir par lui-même, de sentir ce que cette vie représente, de ressentir de la gratitude, de se connaître, de vivre sa vie consciemment et d’avoir un cœur plein de gratitude. Aller de l’avant avec les outils tellement puissants de la compréhension et voir ce qui se passe.

Vraiment voir ce qui arrive. Peut-être que tout le monde veut voir ce monde complètement pollué et détruit ?

Mais voir comment ça pourrait être, combien ce serait merveilleux si on se respectait les uns les autres parce qu’on a compris comment se respecter soi-même. Et je ne parle pas de « je », parce que vous partagez cette planète avec toutes les créatures et tout le monde, il s’agit de « nous », mais c’est seulement si le « je » est fort qu’il peut respecter le « nous ». Un « je » faible, ne peut pas comprendre l’idée d’un « nous ». Et quand nous ne le comprenons pas, cela révèle notre propre faiblesse.

Alors j’espère que vous allez bien et que vous vous gardez en bonne santé, profitez de cette vie. On prépare différentes choses et à un moment donné je pense qu’on devra tout rassembler.

Quand je suis revenu, par la Floride, j’ai commencé à faire la première émission en utilisant mon iPhone, je l’ai transmise à quelqu’un qui est en Floride pour faire le montage. Donc rien n’est très organisé. Et maintenant on doit préparer la formation, spécialement pour le PEP qui, je pense, va être géniale. Si on va dans ce sens, on va avoir besoin de beaucoup de retours.

Je ne sais pas quelle forme ça prendra au final, peut-être le premier jour il y aura la formation, puis vous aurez le deuxième jour pour réfléchir, m’écrire ce que ça vous inspire, vos commentaires. Puis je prendrai certains de ces commentaires, pas tous, les commentaires que je trouverai importants et je les partagerai avec vous.

Donc il y aura un jour de formation et puis un jour pour m’envoyer vos commentaires, et un jour pour partager ces commentaires, et puis à nouveau la formation, et un jour sans rien pour recevoir le tout. Donc il va falloir organiser les différents endroits où les réponses vont arriver, où les ressentis vont arriver, et quand les commentaires arriveront, ils pourront être compilés et m’être transmis.

On n’avait encore jamais fait ça mais je pense que c’est un défi passionnant à relever. Cette formation, ce PEP est vraiment merveilleux. J'attends donc avec impatience que ça se fasse, il va falloir quelques jours pour le mettre en place, on verra bien quand ça arrivera.

Merci, je vous revois bientôt.

En confinement, 32e jour 00:17:52 En confinement, 32e jour Video Duration : 00:17:52 avec Prem Rawat

En confinement avec Prem Rawat – 32e jour

Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez tous bien, que vous restez en forme et en bonne santé. J’aimerais prendre quelques minutes pour souhaiter la bienvenue à tous ceux qui regardent ces vidéos.

Ces vidéos sont visionnées dans 173 pays, notamment en Inde, aux Etats Unis, en Espagne, en Grande Bretagne, en France, en Argentine, en Italie, au Canada, en Australie, en Colombie, en Allemagne, au Brésil, au Népal, en Suisse, en Afrique du Sud, en Malaisie, au Chili, au Portugal, en Grèce, au Mexique, aux Pays-Bas, au Pérou.

En Uruguay, en Irlande, en Nouvelle Zélande, au Danemark, en Suède, en Equateur, en Autriche, à Taiwan, au Sri Lanka, à l’Ile Maurice, au Venezuela, en Israël « Shalom », au Japon, en Slovénie, en Côte d’Ivoire, en Belgique, en Finlande, à Singapour, à Hong Kong, au Maroc, au Bénin, à Trinidad et Tobago, en Norvège, aux Emirats Arabes Unis, en Bolivie, en Thaïlande, au Ghana, au Nicaragua.

En Corée du Sud, à la Réunion, en Croatie, en Indonésie, au Cameroun, en Bosnie Herzégovine, en Serbie, au Paraguay, au Costa Rica, en Ukraine, au Guatemala, aux Philippines, à Fidji, en Pologne, en Polynésie française, à Jersey, en Arabie Saoudite, au Liban.

A Panama, au Vietnam, à Chypre, au Laos, à Madagascar, en Guadeloupe, en Russie, en Lituanie, au Qatar, en République Dominicaine, à Porto Rico, en Turquie, au Koweït, à Oman, en Ouganda, en Bulgarie, au Pakistan, au Sénégal, au Salvador, au Nigeria, en Tunisie, en Chine, en Hongrie, au Kenya.

Au Cambodge, en Roumanie, au Bangladesh, à la Jamaïque, aux Bahamas, en Egypte, au Monténégro, à Malte, au Niger, au Togo, en Andorre, au Congo Kinshasa, en Jordanie, en Angola, au Luxembourg, à Bahreïn, en Iraq, aux Iles Cook, au Gabon, en Zambie, au Kazakhstan, à la Barbade, au Mali, au Burkina Faso.

A Cuba, en Estonie, en Islande, en Lettonie, au Malawi, en Tanzanie, en Nouvelle Calédonie, au Cap Vert, aux Iles Féroé, à San Marin, au Kosovo, au Zimbabwe, en Arménie, au Bhoutan, en Algérie, au Honduras, en Iran, aux Iles Cayman, en Moldavie, en Martinique, en Albanie, à Grenade, en Gambie. Cela fait beaucoup de pays !

En Macédoine du Nord, en Slovaquie, au Timor Oriental, à Aruba, en Biélorussie, à Curaçao, en Géorgie, en Guyane Française, à Guernesey, en Guinée, à Saint-Martin, aux Maldives, au Mozambique, en Papouasie Nouvelle Guinée, en Palestine, aux Seychelles, en Somalie, en Syrie, aux Iles Samoa.

A Saint-Barthélemy, au Belize, au Congo, au Brésil, en Ethiopie, à Guam, en Guyane, au Kazakhstan, à Saint-Christophe-et-Niévès, au Libéria, au Myanmar, en Namibie, au Rwanda et au Soudan.

Donc j’aimerais vous souhaiter la bienvenue – et au Sud Soudan. J’aimerais vous souhaiter la bienvenue à tous à ces émissions. J’espère que vous les appréciez en cette période d’épidémie de coronavirus qui se prolonge. Je crois que pour beaucoup de gens c’en est trop. Quelqu’un dit « vous êtes confiné » et du coup vous vous sentez confiné.

Je pense que tout cela est biaisé. Le simple fait que quelqu’un vous dise que vous êtes en confinement fait-il que vous vous sentez alors confiné ? Si quelqu’un dit : « Nous sommes malchanceux », vous sentez-vous malchanceux pour autant ? C’est là que le bât blesse.

Je connais de nombreux médecins avec qui je parle. Je leur dis : « Vous savez, il y a une évidence. Quelqu’un vient vous voir sans être malade, il ne se sent pas malade, il n’est pas malade. »

« Je sais que votre travail est de savoir si quelque chose ne va pas, mais il faut aussi voir l’évidence. S’il est malade, faites le lui savoir. Mais s’il n’est pas malade, au moins commencez par là. Et vice versa. Si quelqu’un vient vous voir et que vous ne le pensez pas malade mais qu’il l’est, il faut commencer par là. »

Parfois, nous oublions l’évidence des choses. L’évidence, c’est que nous sommes en vie. Nous avons beaucoup de chance d’être ici sur terre chaque jour où vient le souffle, c’est magnifique ! C’est important de l’accepter, de le comprendre. Chaque jour, faire un petit effort pour être conscient.

Car, quand on regarde le monde… J’ai travaillé sur cette formation que j’espère pouvoir approfondir très bientôt. C’est une version un peu édulcorée du Programme d’éducation pour la paix que je vous proposerai.

Parce que nous sommes confrontés à nos limites, et l’une des choses requises pour le PEP est que les participants envoient leurs commentaires sur ce qu’ils ont appris ou compris afin qu’on puisse le partager.

Si vous le souhaitez je n’indiquerai pas votre nom. Votre nom ne sera pas requis mais vous pourrez au moins noter ce que vous avez appris.

Cela permettra alors aux autres participants de se dire : « Oh, celui-ci en a tiré ceci » ou « celui-là en a tiré cela », ainsi que « peut-être devrais-je essayer ceci, mettre cela en pratique. » Cela constituera une incroyable réserve de ressources.

L’un des principaux points est que nous essayons d’éviter les conséquences. Que ce soit les conséquences de nos propres actes ou celles des actes d’autrui, nous n’aimons pas les conséquences négatives. Nous aimons les conséquences positives.

Alors quand nous traversons une mauvaise période, quand nous vivons une période très difficile, une période sombre, nous regardons autour de nous et disons : « Qui me joue ce tour ? Pourquoi cela m’arrive-t-il à moi ? » Et je sais que beaucoup de gens perçoivent les choses ainsi, un peu comme s’ils avaient été stigmatisés.

Vous savez, vous n’avez pas été stigmatisés. Personne n’est là pour vous punir. Mais vous devez vous rendre compte que vous n’avez pas le contrôle sur les actes des autres et leurs conséquences. Quant à vos actes, c’est assurément à vous d’en avoir le contrôle, ça oui. Pour ce qui est des conséquences, vous pouvez faire en sorte de les atténuer.

Voilà ce dont il s’agit. Vivre sa vie pleinement, c’est véritablement la vivre consciemment, être attentif à ce que vous faites. C’est très pragmatique, cela concerne spécifiquement vos actions, non vos pensées.

Penser, c’est différent. Et bien sûr, je vais en parler dans l’un des ateliers, je ne sais pas encore lequel, mais j’ai eu une sorte de révélation : « Quelle est l’importance de l’instant présent ? »

Tant de gens parlent de l’instant présent « Ceci est important, cela est important, le présent est important. » Mais qu’en est-il d’aujourd’hui, de l’importance d’aujourd’hui ? Aujourd’hui contient tout un tas d’instants présents, de nombreux instants présents.

Et quelle est l’importance de l’instant présent ? C’est dans l’instant que vous agissez, que vous accomplissez quelque chose. Dès que vous faites quelque chose, dès que vous agissez, c’est en-dehors du domaine des pensées.

Des pensées, vous pouvez en avoir autant que vous voulez. En pensée, vous pouvez visiter demain. En pensée, vous pouvez visiter hier. Mais en action, vous ne pouvez rendre visite ni à demain ni à hier.

Donc l’instant présent est important car c’est là que vous agissez. Vos actes seront directement responsables des conséquences engendrées. Il est possible que ce soit des conséquences négatives dont vous ne serez pas enchanté car vous allez souffrir. Je ne parle pas du karma, je ne m’aventure pas sur ce terrain. Je parle des actes que nous posons maintenant.

Quelle sorte d’actes, à quel point est-ce complexe ? C’est énorme ! La simple façon de regarder quelqu’un. Si vous regardez votre femme de la mauvaise façon, ou bien si votre femme vous regarde mal, au mauvais moment, c’est fichu. Terminé.

Donc, vous êtes responsable de vos actes. Vous êtes responsable des actes qui vous apporteront de bonnes choses, des conséquences positives, et aussi de ceux qui auront des conséquences négatives. Vous voulez, autant que possible faire ce qui, et sans que ce soit aux dépens des autres, aura des conséquences positives pour vous, vous apportera la plénitude, la joie, la compréhension.

Je vois beaucoup de gens. Il en est certains que je ne connais pas, je les vois à la télévision, peut-être à l’occasion d’une interview dans laquelle ils s’expriment. Et puis je lis quelque article à leur sujet. « C’est untel, quelqu’un de très important et très haut placé. »

Il est troublant de voir que que certains ne sont pas très heureux. Il y a une personne en tout cas qui apparaît beaucoup à la télévision, c’est quelqu’un de très puissant car associé à un pays très puissant. Pourtant ce n’est pas une personne heureuse. Chaque fois qu’on voit cet homme, il ne semble pas du tout heureux bien que, sur l’échelle sociale, il soit au sommet du sommet du sommet du sommet.

Donc cela n’a rien à voir avec la formule que certains imaginent : « Si l’on a ceci, ceci, ou encore ceci, on est automatiquement heureux. On est satisfait. On a réussi. »

Non, la réussite est une chose que l’on ressent. On ne peut pas venir vous dire que vous avez réussi si vous ne le sentez pas. On ne peut pas vous dire que vous êtes heureux si vous ne le sentez pas. « Non, non, tu es heureux, tu es heureux ».

Toutes ces questions sont subjectives, elles dépendent de vous. Elles ne sont pas objectives. Quand une société tente de transformer ce qui est fondamentalement subjectif en quelque chose d’objectif, il en résulte des conséquences totalement indésirables.

Alors commence l’apprentissage de la formule. « Ah oui, il y a cette formule-ci, il y a cette formule-là, il s’agit de ceci, il s’agit de cela, si tu veux réussir, tu dois faire ça, ça, ça et ça. Ainsi tu réussiras. »

Aux Etats Unis, la plupart des gens doivent emprunter pour financer l’université ou une école supérieure et pouvoir ensuite gagner leur vie. Ils n’ont pas encore commencé qu’ils sont déjà endettés.

Et jusqu’à la fin de leurs jours ils resteront endettés, endettés et endettés. Toute l’économie est faite pour que vous puissiez vous endetter, du moment que vous continuez à travailler comme un esclave, travailler comme un esclave pour rembourser vos dettes.

Le hic, c’est que vous ne pourrez jamais les rembourser car les intérêts s’accumulent, s’accumulent et s’accumulent. C’est ce qui arrive.

Donc nous tentons de rendre objectif quelque chose de tout à fait subjectif: « Faites ceci, ceci, ceci et cela. » Les gens viennent me voir car ils veulent la paix dans leur vie. Ils veulent l’harmonie. Ils veulent la plénitude. Ils veulent la clarté. Ils veulent de l’espoir. Ils veulent tout cela mais ils croient que c’est objectif, qu’il va suffire d’appuyer sur un bouton et ce sera là. 

Mais non, c’est subjectif. C’est quelque chose que vous ressentez, un point c’est tout. Si vous ne sentez pas la joie dans votre vie c’est que vous n’avez pas la joie, c’est ainsi. Vous devez la ressentir. Vous devez la comprendre. La paix est ainsi. La paix est une chose que vous devez ressentir, pas une chose à laquelle vous devez penser : « Suis-je en paix maintenant ? J’ai ceci, j’ai cela, alors suis-je en paix ? »

Les écrits de Kabir abondent en ce sens. Quelqu’un vous dit : « C’est ça » et vous acceptez « Oui, c’est ça, c’est ça, c’est ça. » Ce n’est pas ça ! A moins d’avoir soi même une véritable prise de conscience, à moins d’avoir une véritable compréhension dans votre vie, rien n’y changera rien. Vous essaierez mais rien ne changera.

Alors, voici les trois choses dont je parle toujours : connaissez-vous vous-même, vivez votre vie consciemment… Car la conscience est la seule barrière que vous ayez entre vos actes et les conséquences que vous ne voulez pas.

Pour atténuer ces conséquences, la seule chose à faire est de pratiquer le fait d’être conscient, conscient de ce qui se passe. Que vous apprêtez-vous à faire ? Que vous apprêtez-vous à dire ? Que vous apprêtez-vous à être ?  Pensez y. Quelle sera la conséquence de dire à votre enfant « tu es en retard » ? 

D’accord, c’est ce que l’on vous a fait à vous. C’est de cette manière que vous avez compris. Vous voyez, vous avez compris en fait parce que c’est exactement ce que l’on vous a fait. « Tu es en retard, tu es en retard, tu es en retard, tu es en retard, tu es en retard. »

Arrive un moment où vous devez vous poser la question : « Qui est aux commandes ici ? » Vos parents sont peut-être morts. Ils ne sont peut-être plus sur terre, mais ils vous ont, sans aucun doute, laissé un héritage. Et vous, vous le perpétuez. Les gens croient que c’est tout à fait normal, qu’il n’y a rien de mal à cela.

Eh bien, réfléchissez y. Est-ce bien cela que vous voulez faire ? Est-ce bien ce que vous voulez perpétuer ? Que voulez-vous faire ? Et effectivement, il se peut que vous ayez posé certains actes dont vous subissez les conséquences négatives.

Mais que voulez-vous faire maintenant ? Voulez-vous changer ou voulez-vous continuer à répéter les mêmes actes et revivre la tristesse des conséquences négatives ?

Donc, c’est entre vos mains. C’est entre vos mains et ce sera toujours entre vos mains. Et c’est tout à fait subjectif, c’est ce que vous sentez, ce que vous comprenez dans votre vie.

Alors continuez à rester en sécurité, sentez-vous bien, soyez bien et par-dessus tout, soyez.

En confinement, 31e jour 00:17:34 En confinement, 31e jour Video Duration : 00:17:34 avec Prem Rawat

En confinement avec Prem Rawat, 31e jour

Bonjour à tous, j’espère que tout va bien pour vous malgré les circonstances, que vous restez en bonne santé, en sécurité. Aujourd’hui j’aimerais vous parler d’une chose qui m’est venue à l’esprit, je pense souvent à ce genre de choses.

Il y a longtemps, je suis tombé sur cette déclaration, cette citation, quel que soit le nom que vous lui donniez, qui disait quelque chose comme : « Remettez tout en question. » J'ai donc commencé à me dire : « C'est très intéressant : Remettez tout en question ! Est-ce que je suis d'accord avec ça ? » Je suis d'accord pour dire que nous devons nous interroger.

Mais en même temps, nous avons besoin de réponses, car il serait inutile de continuer à s’interroger sans recevoir de réponses. Et dans quel domaine, dans quel registre poseriez-vous des questions ?

Alors, voici l'essentiel pour moi : oui, nous remettons tout en question. Maintenant, pour certaines questions, même si j'obtiens une réponse, est-ce que cela m'intéresse ? Je peux lever les yeux, voir un avion dans le ciel et il serait tout à fait normal de dire : « Je me demande où va cet avion. »

Quelqu'un me dit : « cet avion va à Singapour », « Bon, et alors ? », ou bien : « il va à Delhi », « Et alors ? » Ou bien : « il va à Mumbai », « La belle affaire … »

Bien sûr, il y a aussi les questions que nous devons évidemment poser et pour lesquelles nous devons obtenir des réponses. Les questions : « Pourquoi suis-je ici ? Qui suis-je ? Que suis-je ? » Je suis un être humain, j'ai besoin de cette réponse, j'ai besoin de cette réponse, encore et encore durant ma vie.

Je suis un être humain. Quels sont mes souhaits ? J'ai des besoins. Mes besoins sont très élémentaires, mes besoins sont très fondamentaux. « Et qu'en est-il de ce monde ? » J'ai besoin de remettre en question tout ce qui se passe dans ce monde.

Ce qui est étonnant, c'est que la plupart du temps, nous ne remettons pas le monde en question, nous nous remettons nous-mêmes en question. Nous n'obtenons aucune réponse du monde, nous ne le questionnons même pas, nous n'obtenons pas de réponse du monde. Nous avons des hypothèses : « Voilà à quoi ça sert, ça sert à ça, ça sert à ça. »

Et tout à coup, il y a cette disparité, ce déséquilibre là où les questions sont posées. Est-ce bien de poser des questions ? Je pense que c'est très bien de poser des questions. Mais il faut poser ces questions pour obtenir une réponse, surtout quand ces questions se rapportent à vous, à votre existence, à votre être fondamental, ici sur terre.

Je suis né, je suis sorti d'un mur. J'existe dans ce monde, j'existe dans ce temps. Je ne comprends pas à quel point ce temps est limité. Je ne comprends pas mes possibilités, à quel point ces possibilités sont importantes pour moi.

Un jour je sais que je dois partir, mais je ne comprends pas ce que cela signifie : « Partir ? Pour aller où ? Où est-ce que je vais ? » Parce que c'est déjà prédéterminé. « Si vous avez été une bonne personne, vous irez au paradis. » Et ça dépend entièrement de votre religion.

L’histoire avec la religion, c'est que souvent on naît dans une religion. On ne choisit pas une religion, on naît dans une religion. Et une fois né dans une religion, on y reste. Ce qui peut sembler spécial à quelqu'un d'autre vous paraît tout à fait normal.

Quand un chrétien regarde quelqu'un qui suit les rites de la religion hindoue, cela lui semble très spécial. Mais pour un hindou, c'est tout à fait normal, c'est tout à fait correct, c'est tout à fait juste. « C’est ainsi ! »

Et quand il voit les chrétiens suivre leur religion, il se dit, « C'est bizarre, c'est bizarre, comme c'est bizarre. » Mais pour un chrétien qui y est né, qui voit ça depuis son plus jeune âge, tout paraît normal.

Alors, nous avançons avec nos croyances, avec nos idées, avec nos pensées. Mais nous ne les remettons pas vraiment en question. Et je ne parle pas de remettre en cause la religion, je ne parle pas de remettre en cause ces choses-là.

Je parle de s’interroger : « Qui suis-je ? Pourquoi suis-je ici ? Quels sont mes besoins ? Quelle est ma compréhension ? Qu'est-ce que je veux dans la vie ? Qu'est-ce qui est important pour moi aujourd'hui ? Quelle est la valeur d'aujourd'hui pour moi ? Quelle est la valeur de demain pour moi, quelle est la valeur d'hier pour moi ? »

Parce que si la valeur de demain est supérieure à la valeur d'aujourd'hui, alors je ne comprends vraiment pas ce que signifie “aujourd'hui, demain ou hier”. Si la valeur d'hier est supérieure à la valeur d'aujourd'hui pour moi, alors je ne comprends vraiment pas ces trois éléments que sont “aujourd'hui, hier et demain”. Je ne comprends pas, je ne comprends pas leur valeur.

Le plus important pour moi, c’est aujourd'hui. Parce qu’aujourd’hui, c’est là que je peux agir. C'est aujourd'hui que mes actions ont lieu. Hier, c'est le souvenir, les pensées. Demain, ce sont des considérations et des pensées, des idées, mais aucune action ne peut avoir lieu demain en réalité, ni aucune action ne peut avoir lieu hier. Pour que les actions aient lieu, pour que les actions aient lieu, ce doit être aujourd’hui, aujourd'hui.

Alors, mes actions sont-elles le point d’arrivée d'une pensée bien menée ? Ou bien sont-elles aléatoires ? Certains jours sont bons, certains jours ne le sont pas, certaines heures sont bonnes, certaines heures ne le sont pas. Certaines minutes sont bonnes, certaines minutes ne le sont pas.

Et si je n'ai pas réfléchi à ce que je dois faire... J’utilise le mot “discrimination” mais c'est ce qu’exige la discrimination. Il faut être lucide pour comprendre complètement tous les tenants et aboutissants, ce que cela signifie.

Lorsque je volais de Recife à Miami, il y avait une zone, qui était indiquée sur les cartes, où il y avait des orages. Bien sûr, vous savez, quand vous pilotez un avion, vous avez toutes ces informations et vous avez un radar. Mais le plus important, c'est que vous avez vos yeux.

Donc, vous avez le radar, vous regardez votre radar. Vous regardez l'image satellite de vos instruments sur votre écran, vous regardez l'image satellite et vous vérifiez si elle est à jour. Bien sûr, j'avais aussi mon iPad, je le regarde, il me donne une image plus à jour.

Mais ensuite, j'ai mes yeux. Et si tout me dit « ne vous inquiétez pas, tout est clair, » et que je vois par la fenêtre que je me dirige vers quelque chose que je sais être un orage, ça, c’est la priorité !

J'ai donc fait un détour, j'ai dévié et cela m’a fait dévier sur une bonne distance. Mais je ne voulais pas entrer dans cet orage. Ce passage fut agréable et nous avons repris notre route. Le tout, le détour, n'a probablement pas demandé plus de vingt, vingt-cinq minutes, et nous étions de retour sur la route. Et grâce à certaines des indications que nous avons reçues, nous avons aussi rattrapé un peu de retard.

Donc, quand on vole, on regarde tous les aspects des choses. Il ne s’agit pas seulement de monter dans l'avion, mettre en route les moteurs et partir. Non, on regarde : « Où serai-je quand ça arrivera ? Si je perdais un moteur, où est-ce que je serais et où est-ce que j’irais ? Quelle quantité de carburant me resterait-il, est-ce que j'y arriverais ? Quelle réserve me resterait-il ? »

Donc, on jette un coup d'œil à toutes les informations. Ainsi, l'information est prise en compte, elle est traitée. Une image en découle et elle devient un plan qu’on peut approuver, quelle que soit l'information qui a été envoyée. « Oui d’accord, on peut le faire. C'est la quantité de carburant dont nous avons besoin. »

Moi, quand je commande mon carburant, je regarde toujours la route et, s'il y a trop d'orages, beaucoup de déviation ou de turbulences ou quoi que ce soit qui fasse que nous devrons peut-être voler plus bas, j’en commande un peu plus. Il est toujours bon d'en avoir un peu plus, et bien sûr, l’idée de base dans l'aviation est que « la piste derrière vous, le carburant dans le camion et l'altitude au-dessus de vous ne vous font aucun bien » en cas d'urgence.

On a besoin d'autant d'altitude que possible. On a besoin de ce carburant qu’on a laissé dans le camion, on préfère l’avoir dans les ailes, et la piste, plus elle est longue, mieux c'est pour ce que l’on fait.

Alors, cela ne pourrait-il pas s'appliquer dans la vie ? Eh bien, ça devrait. Ces principes sont solides, oui, soyez prêt à toute éventualité, à toute possibilité.

Mais en même temps, ce n’est pas ce qu’on fait. On est déjà parti, déjà parti, on se lance. Avant même que la fusée ne soit partie, n'ait quitté la rampe, nous sommes partis ! L'idée est déjà là, on se lève le matin et on se dit « Allons-y ! » Donc on y va, et on attend le bus, on a quitté la maison, on fait ça, c'est comme si on était pris dans la tempête. Et on ne sait pas quoi faire.

Alors, pourquoi est-ce que je vous dis tout ça ? C'est parce que c'est le bon moment, c'est un excellent moment pour commencer à se poser des questions sur certaines de ces choses-là. Et surtout, pour certaines des questions importantes à poser, obtenez les réponses. Ne vous contentez pas de croire quelqu'un sur parole.

Si les gens se contentent de poser ces questions… Il faut aussi avoir une réponse satisfaisante. Pas la réponse « Oh, oui, Dieu agit de façon mystérieuse et je l'accepte. » Non, non. « Qu'est-ce qui se passe ici ? » Parce que je suis ici, c'est ma vie ! C'est à moi qu'on a donné le choix, de faire ou de ne pas faire.

Je suis le guerrier qui a participé à cette grande guerre en Inde, le Mahabharata. Et un choix a été fait. Et Krishna dit : « Écoute, tu dois tout considérer, et ensuite seulement exercer ton choix. » Et quand Arjuna voit enfin tous les aspects de la situation, il est alors prêt à se battre.

Au début, je dois dire qu'à un moment de ma vie, j'étais absolument d'accord avec le choix d'Arjuna : « Je ne vais pas me battre, je connais tous ces gens... Je ne vais pas me battre. » « Hé, c'est un bon choix, ne vous battez pas. »

Mais considérez l’ensemble. Regardez les raisons, ces gens ont pris sur eux d'aller à l'encontre de ce qui convient, de ce qui est juste.

Quoi qu’il en soit, c'était le Mahabharata, c'était hier. Demain sera ce qu’il sera. Mais c'est sur aujourd'hui qu'il faut travailler, travailler avec aujourd’hui. C'est là que vos actions se passeront.

Et comme c'est aujourd'hui que les actions ont lieu, c'est maintenant que les actions ont lieu, vient l'importance de maintenant. Deux minutes avant, seules les pensées peuvent avoir lieu. Vous ne pouvez pas aller plus loin avec vos pensées. Mais pour les actions, vous êtes bloqué sur la position de l’instant.

Donc, si vous êtes bloqué dans cette position de l’instant présent, ne devriez-vous pas vous concentrer et prendre part à ce qui se passe maintenant et le comprendre ? Parce que c'est là que vous allez agir.

Et les conséquences de ce que vous faites dans le présent, là où vous agissez, vous y serez confrontés à l'avenir, ça deviendra votre passé. Et plus ce processus se poursuit, plus aujourd’hui va être confus.

Alors, remettez tout en question, absolument. Pas de problème. Il y a des questions pour lesquelles vous n'obtiendrez jamais de réponse. Qui se soucie de ces questions-là ? Peut-être sont-elles trop triviales. Mais il y a aussi ces questions importantes que vous devez vous poser et vous devez recevoir les réponses. Vous n’avez pas le choix. Vous devez recevoir ces réponses.

Et ces réponses doivent être claires, succinctes, correctes. Et il faut se sentir bien, du fond du cœur, en acceptant la réponse à ces questions. Parce qu'à l'intérieur de vous, il y a un océan, un océan de réponses. C'est ce que je dis, à l'intérieur de vous se trouve un océan de réponses. Et cette réponse qui vous semblera juste viendra de cet océan qui est en vous.

Alors j'espère que les choses continuent de s'améliorer pour vous, avancez au jour le jour. Ne regardez pas “ce qui va arriver plus loin sur le chemin, ce qui va se passer plus loin”, quel que soit le chemin. Mais, un jour après l’autre, sentez-vous bien. Soyez bien, soyez en sécurité. Comprenez l'importance de l’instant présent, cela n'a pas changé.

Coronavirus ou pas, confinement ou pas, ça ne veut rien dire par rapport au jour où vous êtes né et à celui où vous partirez, ça ne veut rien dire par rapport à ça. C'est toujours valable. Et chaque instant où ce souffle vient en vous est une célébration que vous devez célébrer chaque jour.

Alors, portez-vous bien, soyez en sécurité, et surtout, soyez.

Merci, je vous parlerai plus tard.

En confinement, 13è jour 00:23:49 En confinement, 13è jour Video Duration : 00:23:49 avec Prem Rawat

Prem Rawat :

Bonjour à tous, j’espère que vous allez merveilleusement bien en dehors de toutes ces choses folles qui se passent, le Coronavirus et tout ça, mais que vous, vous-mêmes, allez bien, c’est ce qui est important.

Donc, de quoi veux-je parler aujourd’hui ? La nuit dernière, je pensais à quelque chose qu’il serait merveilleux, au moins, de considérer, à défaut d’autre chose. Donc je vais commencer par une petite histoire.

Il y avait un homme qui venait de passer son diplôme et il rentrait chez lui très heureux. Il avait son diplôme et il savait que maintenant il allait chercher un travail et faire toutes ces choses que l’on commence à faire une fois que l’on est diplômé.

Donc, il est sur la route vers chez lui et il voit un vieil homme. Et ce vieil homme a un gros fardeau de bois sur ses épaules, il est courbé et il marche très lentement.

En voyant cela, cet homme a une idée. 

Il se dit : « Je commence dans la vie mais cet homme a traversé ce chemin de la vie pendant très longtemps, donc pourquoi ne pas lui demander quelle est la meilleure façon d’être dans ce monde, et comment tirer le meilleur parti de toutes ces choses. Ce serait merveilleux si je pouvais apprendre quelque chose de ce vieil homme. »

Donc il le rattrape et lui dit « eh, vieil homme, dis-moi comment profiter au maximum de la vie, parce que, moi, je ne fais que débuter et, toi, tu es là depuis très longtemps, tu dois avoir quelque chose à me dire. »

Le vieil homme s’arrête, il prend le fardeau, le dépose, se redresse, puis remet le fardeau sur son dos, se courbe de nouveau et s’éloigne.

Et c’est la fin de l’histoire.

Est-ce que cet homme a envoyé un message ? Absolument ! Et le message est que dans la vie nous marchons courbés à cause de ce poids si lourd sur nos épaules, sur notre dos, un poids très important.

Et le poids de ces choses, du genre « cette personne m’a dit ça, cette personne m’a fait ça, et j’ai ce problème avec cette personne, cette personne ne m’aime pas. »

Toutes ces choses étranges que nous accumulons « je suis un raté ou je suis une personne qui a du succès. Non, je suis un raté parce que je ne suis pas bon à ça, je ne peux pas faire ci, je ne peux pas faire ça. » Et je réfléchissais, mon Dieu, c’est un tel poids que nous portons sur les épaules.

Et nous voilà maintenant, dans cette situation du confinement, on n’a pas beaucoup de lieux où aller… Qu’est-ce que ça ferait si simplement on pouvait envisager de réinitialiser ce bouton ? À quoi ça ressemblerait de tout simplement lâcher, et d’accepter la réalité simple et belle de l’existence ?

Comme un enfant, se réveiller chaque jour… Et je me souviens bien que je m’éveillais quand j’étais un petit enfant, et j’étais prêt pour la journée, j’étais prêt à accepter la journée, j’étais prêt pour les défis de la journée, rien n’était routinier, comme « oh, je dois faire ci ou ça. » Non, ce n’était pas important.

Quoi que cette journée ait à m’envoyer, j’allais l’accepter, j’accepterais le défi.

J’étais enthousiaste d’être en vie, enthousiaste d’avoir cette matinée, enthousiaste d’avoir cette belle occasion et d’accepter ces opportunités avec un cœur et un esprit clair et ouvert.

Et non déjà pré-contaminé : « Ah ! la journée s’annonce très mal, va être très dur ».

C’est comme la fois où un roi s’était mis à son balcon. Il regardait et il a vu cet homme qui s’en allait. L’homme a vu le roi et l’a reconnu. Et ce jour-là, le roi a eu une journée horrible, une journée absolument affreuse.

Donc, le soir le roi a appelé ce type et il a demandé qu’on le tue. Cette personne a demandé : « Pourquoi veux-tu me mettre à mort, pourquoi veux-tu me tuer ? »

« Mais parce que ce matin, quand je me suis réveillé, j’ai vu ton visage et j’ai eu une journée terrible, affreuse. Donc je vais te mettre à mort. »

Le gars a regardé le roi et a dit : « Sire, vous avez eu une journée horrible, mais moi je suis sur le point de perdre la vie et j’ai vu votre visage, c’est la première chose que j’ai vue ce matin, alors c’est encore plus d’infortune que toi. » C’est une manière de voir.

Donc chaque jour, on se réveille, et déjà le magnéto est en route : « tu dois faire ci, tu dois faire ça, tu es en retard, fais ci, fais ça. Cette personne ne t’aime pas, tu dois dire ça à cette personne et ça va de votre famille à vos collègues, il faut que je réponde ci, que je réponde ça, que je fasse ci, que je fasse ça. »

Je sais qu’il y a des gens qui écrivent un message et qui ont besoin d’une réponse tout de suite, s’ils ne reçoivent pas de réponse aussitôt, ils sont désorientés « Ah, mon Dieu y a-t-il quelque chose qui cloche ?

Il faut regarder le monde, qu’est-ce qui se passe là-bas, qu’est-ce qui se passe ici. Ah, mon Dieu, il faut partager ça ! » Et ce magnéto est en route…

Alors, est-ce que je devrais blâmer quiconque pour ça ou dire que c’est mal ?

D’un côté, je peux complètement le comprendre, il n’y a pas de mal à ça ; je suis parfaitement d’accord, mais le souci que j’y trouve, c’est que cela me distrait de moi-même.

Il y a un appel que j’ai aussi, et peut-être que je ne l’entends pas chaque jour. Surement quand je suis hypnotisé par tous les problèmes du monde, alors je n’y prête peut-être pas attention. Mais il y a un appel de l’intérieur 24 heures sur 24, sept jours sur sept, 365 jours par an. Et cet appel dit :

« Sois comblé, sois réel, sois vrai, sois, comprends, courtise la clarté, fais que toutes les choses qui sont bonnes fassent partie de ta vie. »

C’est l’appel du cœur à l’action, mais notre appel à l’action c’est : « réponds ceci, envoie ce mail, regarde ce message, fais ci, fais ça, réponds à ceci, réponds à cela. » Nous avons des tonnes de responsabilité.

Mais la question est : pouvons-nous appuyer sur un bouton pour nous réinitialiser ? Peut-être n’existe-t-il pas un tel bouton qui peut nous remettre à l’état initial. Mais peut-être qu’ici, nous pouvons commencer à saisir que la vie essaye de me dire quelque chose, que je suis en train de me dire quelque chose, qu’en réalité, cet univers essaye de me dire quelque chose.

Quand je considère tout ça, quand je considère la poussière, voilà qui je suis. Je suis cette poussière. A partir de tous ces éléments, de cette chose que j’appelle poussière, j’ai été construit : cette peau, ces os, ce sang, ces muscles, ces organes, ils sont faits de ça.

Et le jour où je vais entrer dans l’autre mur et partir, voilà ce que je redeviendrai, de la poussière, de la poussière nous sommes venus, et à la poussière nous retournons. Et pourtant qu’en est-il de la vie ?

Beaucoup de gens disent : « Quoi, la vie ? » La question se pose : « Quoi, à propos de la vie ? » C’est que personne n’y prête suffisamment attention.

Personne ne dit : « Voilà ce qui est important et non pas toutes ces autres choses qui se passent. » Ce qui est important, c’est le va-et-vient de ce souffle.

À quel point doux et puissant est ce souffle ! Ce souffle est incroyable.

Il vient en vous, et que vous apporte-t-il ? Pas un cadeau ordinaire, un cadeau extraordinaire, c’est le cadeau de la vie elle-même.

Gentiment, simplement, il vient en vous, vous remplit afin que vous puissiez être en vie, exister.  Vous pouvez penser, et il n’y a aucune limite à ce que vous pouvez penser, vous pouvez penser à tout ce que vous voulez, et vous le devriez. Vous devriez être capable de penser à tout ce que vous voulez. Mais vous devriez également penser à vos besoins fondamentaux. Je les appelle besoins, pas souhaits, mais besoins.

Vous avez un besoin en vous d’être comblé vous avez un besoin en vous d’être satisfait, vous avez un besoin en vous d’être dans la joie. Tels sont vos besoins. Sans eux, les conséquences sont terribles, sans eux il y a la tristesse, la dépression, la confusion.

Et voyez-vous, on parle de doute et le doute, bon, est-ce que vous ne devriez jamais douter ? Ne jamais avoir de doutes ?

Non, chaque chef, chaque cuisinier, vous les verrez faire les mêmes choses, après avoir fait leur plat, ils le gouttent. Pourquoi le gouttent-ils ? Ils le gouttent parce qu’ils doutent, ils veulent savoir, ils veulent savoir, ils veulent être sûrs, que c’est assez salé et qu’il a bon goût.

Ils en doutent, ils ont un doute, mais ils font quelque chose pour dépasser ce doute et tout ce qu’ils ont à faire c’est goûter. Ils ont goûté, maintenant ils n’ont plus de questions, si c’est bon, si ça a bon goût, si c’est assez salé, si c’est assez pimenté, si l’assaisonnement est bon, si tout est bon.

Donc le doute n’est pas le problème, mais c’est de surmonter ce doute. Et quand vous êtes bloqué de l’autre côté et que vous doutez, doutez, doutez, doutez… Maintenant, êtes-vous en train de douter ? Vous ne devriez pas. Surmontez ce doute, dépassez-le. Parce que voilà l’occasion.

Vous savez, je suis sûr que quelqu’un est en train de se questionner : « Pourquoi cela m’arrive-t-il ? » Eh bien, vous pouvez asseoir et vous questionner jusqu’à ce que les vaches retournent à l’étable dans la soirée, vous questionner,  vous questionner, « pourquoi ceci m'arrive ? » Ou vous dire : « Qu’est-ce que je peux faire qui me serait vraiment bénéfique en ce moment. Je peux mieux faire. »

Et je suis sûr qu’il y a des gens qui pensent qu’ils n’ont aucune marge de progression, mais tout le monde a la possibilité de faire des progrès. Alors pouvez-vous faire des progrès ? Pouvez-vous accepter dans votre cœur, dans votre esprit, que vous avez un choix ? Vous pouvez choisir, choisir, quels sont vos besoins. Vous n’y avez pas porté attention.

Quelle manière étonnante de se remettre à l’état initial, simplement en écoutant, et puis après, s’occuper des besoins que vous avez, le besoin de joie. Sortir n’est pas un besoin, c’est un souhait. Le besoin c’est de rester en bonne santé.

Il y a également d’autres besoins : il y a le besoin d’être comblé et ça n’a rien à voir avec l’extérieur. Pour cela vous devez vous tourner en vous, pour la lucidité vous devez vous tourner en vous, pour cette compréhension vous devez vous tourner en vous, parce que c’est là où vous la trouverez, en vous.

En vous existent toutes ces choses que vous pensez être si éloignées, et c’est ça l’ironie.

Kabir le décrit très joliment, ce cerf musqué cherche l’odeur du musc, recherche le musc dans toute la forêt, alors que ce parfum provient de son propre nombril, c’est là où se trouve le musc. Et c’est une tragédie.

Kabir dit : « Tout comme il y a du feu dans le silex, comme y a de l’huile dans cette petite graine de sésame… » Vous ne pensez pas qu’il y a beaucoup d’huile dedans, mais quand vous pressez une petite poignée de ces graines, il y a beaucoup d’huile, de l’huile de sésame. « Et comme dans le silex il y a le feu, ainsi le divin est en vous. Si vous pouvez en être conscient, soyez-le, si vous pouvez ouvrir vos yeux à cela, ouvrez-les. »

Là où est le divin, il y a la lucidité, il y a la sérénité, il y a la compréhension. Tout ce qui est bon est en vous et l’a toujours été et le sera toujours. Vous le chercherez toujours au dehors, parce que c’est votre habitude… Personne ne met une glace dans sa poche. Alors, quand vous voulez une glace, vous cherchez à l’extérieur, évidemment.

Mais le divin, vous le portez en vous, la clarté vous la portez en vous, la compréhension vous la portez en vous, la joie vous la portez en vous, la plénitude, la véritable plénitude vous la portez en vous. Voilà ce que vous devez rechercher, c’est ce que vous devez voir, c’est ce que vous devez comprendre.

Il ne s’agit pas de dire, « Ah oui, je connais tout ça », mais de savoir ce que vous en faites, si vous savez que le divin est en vous, qu’en faites-vous ?

En êtes-vous enthousiasmé ? À quel point devriez-vous être enthousiasmé ?

Il ne devrait y avoir aucune limite à votre enthousiasme de savoir que le divin est en vous. Vous devriez être tellement enthousiaste que toutes ces choses dont vous avez besoin, que vous recherchez, se trouvent en vous. C’est une autre réalité à considérer. Nous considérons ce monde comme étant réel, mais il existe une autre réalité. Et ceci est aussi réel que cela. Et parfois cela n’est pas tellement réel.

J’avais établi les meilleurs plans. Si quelqu’un m’avait dit qu’en 2020, il y aurait une longue période pendant laquelle je ne pourrais pas faire de conférences, j’aurais dit « ce n’est pas vrai, je veux aller donner ces conférences. » Mais les situations changent, je ne vais pas inviter des gens à venir dans une salle et les exposer à une contamination. Je ne vais pas faire ça.

Alors, me voilà à essayer de faire de mon mieux pour vous atteindre, pour vous parler à travers ces vidéos.

Ce n’est pas comme s’il y avait plein de monde dans cette pièce, il n’y a personne d’autre que moi. Je rentre, j’allume la lumière, j’allume l’appareil photo, je filme, je retire la carte mémoire, je télécharge le fichier et c’est parti !

Je suis habitué à parler en vidéo, mais habituellement il y a beaucoup de monde autour de moi, quelqu’un s’occupe de la caméra, quelqu’un s’occupe des lumières, quelqu’un de l’audio. Tout se met en place et je fais ce que j’ai à faire.  Alors, lequel des deux est réel, qu’est-ce qui est réel ?

En avril 2019, il n’y avait aucune indication, du moins pour nous, au sujet du coronavirus, tout allait bien, tout était super. Et soudain, courant décembre, nous avons commencé à entendre « Coronavirus, Coronavirus » et tout a commencé à changer, et puis les confinements ont commencé. Confinement ici, confinement là-bas.

Mais la réalité de ce souffle n’a pas changé. J’ai parlé aujourd’hui à quelqu’un au téléphone, et il disait: « Oui, tout a changé à cause de ça. »

J’ai dit « non, non, c’est peut-être un obstacle dans notre plan mais la réalité, la vraie chose n’a pas changé.

Le souffle vient toujours en vous, et c’est ce qui vous maintient en vie, vous maintenait en vie, et vous maintient en vie maintenant, et, on l’espère, si vous prenez ces précautions, il continuera à vous garder en vie, peut-être en vie plus longtemps que vous le souhaitez. Ce serait super. »

Donc, votre vie, votre existence, c’est un moment important pour penser à cette réinitialisation. Laissez aller, lâchez ce fardeau que vous portez sur vos épaules, et tenez-vous droit pour une fois. Avancez dans cette vie et apprenez de ce moment. Profitez d’être en vie, même durant ces circonstances bizarres.

Ne les laissez pas vous affecter, elles n’ont pas besoin de vous affecter. C’est ce que c’est. Tout ce qu’il vous faut faire, c’est prendre des précautions et, si vous les prenez, tout ira bien, vous irez bien.

Alors prenez soin de vous, soyez en sécurité, portez-vous bien, et par-dessus tout, soyez.

Je vous verrai demain. Merci.

Prem Rawat :

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