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En confinement, 61e jour 00:26:54 En confinement, 61e jour Video Duration : 00:26:54 avec Prem Rawat

En confinement avec Prem Rawat, 61e jour

Compte à rebours pour le programme d’éducation pour la paix

Voilà un bon moment que je ne me suis pas adressé à vous, mais me voici de retour. Je fais beaucoup de choses comme vous pouvez le constater, tout est nouveau, je me prépare pour le PEP et je m’occupe de différentes choses. Et progressivement, depuis le déconfinement, les possibilités de se déplacer dans différents endroits s'améliorent, lorsque c’est possible...

Le plus important, bien sûr, est de rester en sécurité, pour vous, pour moi, pour nous tous, et si ça demande deux ou quatre semaines de plus, ou quoi que ce soit d'autre, pas de problème ! Il faut rester aussi fluide que l'eau. Souvenez-vous de cet arbre qui sait comment plier, comment se courber sous le vent et grâce à cette flexibilité il s'assure de fait une longue vie. Alors, c'est une bonne attitude.

Bon, qu'est-ce qui m'a poussé à venir vous parler ? Je gardais les questions pour plus tard mais il y a une des questions qui m’a fait réfléchir. Et laissez-moi commencer par une petite histoire, j'espère que ça ne vous ennuie pas, mais ça pourrait peut-être vous mettre l’eau à la bouche...

Donc, laissez-moi vous entretenir au sujet d'un samossa. Et qu'est-ce qu'un samossa ? C'est fait d’une pâte fine, une pâte de blé complet, mais elle est fine. On fait une farce et l'une des farces très appréciée en Inde est à base de pomme de terre. On y ajoute… en fait chacun a sa propre recette pour farcir les samossas.

Alors, pourquoi est-ce que je parle d'un samossa ? Cela m’a rappelé une époque où j'étais un petit garçon, et je me souviens d’un jour particulier. Voilà ce qui s'est passé, tous mes frères, ma mère et d'autres membres de ma famille avaient décidé d'aller au cinéma et ils n'allaient pas m'y emmener, sans doute parce que j'étais trop jeune.

Je suis donc resté à la maison mais ça m’a anéanti, je me souviens que j'étais inconsolable de ne pas pouvoir y aller, je pleurais et c'était terrible.

Mon père était à la maison, ce qui était plutôt rare parce qu'il était toujours en voyage, mais il était à la maison ce jour-là et il s’est inquiété de me voir pleurer.

Il m’a demandé : « Pourquoi pleures-tu ? » Et je lui ai répondu : « Ils ne m'ont pas emmené ». Et j’avais le cœur brisé, je ne le lui ai pas dit mais c'était le cas. Alors il a dit : « Bon, toi et moi nous allons sortir et passer un bon moment. »

J’ai dit : « D'accord. » Ça n'allait pas être le bon moment que j'avais imaginé, il y avait la souffrance liée à mon idée de ce qui aurait dû se passer, ils ne m’avaient pas emmené et j'étais consterné.

Alors il m'a emmené et nous avons fini par aller dans ce restaurant, j'étais un petit garçon et je m’en souviens. Je me souviens qu'il a commandé, il m'a regardé et m'a dit : « Veux-tu manger quelque chose ? » Et j'ai répondu « oui », il a dit « bon, pourquoi pas un samossa ? » Et j'ai dit : « Oh, ça a l'air bon. » J'ai ajouté : « Je prendrai aussi une glace. »

Donc, croyez-moi, j'ai mangé beaucoup de samossas et également des glaces. Mais ce jour-là, ce jour particulier, ce samossa et cette glace, je m'en souviens. Est-ce que je me souviens de la farce de ce samossa ? Absolument pas. Est-ce que je me rappelle quelle glace j'ai mangé ce jour-là ? Absolument pas. Je ne sais pas si elle était à la vanille, à la fraise ou au chocolat.

Mais les amis, je vous le dis, c'était le meilleur samossa et la meilleure glace que j’aie jamais mangés de ma vie.

Bon, une autre fois, j'ai mangé un samossa qui était vraiment délicieux. Le samossa a cette pâte fine, on le frit, il devient tout caramélisé et croustillant, et l'arôme est simplement incroyable, l’umami est tout simplement incroyable !

Et ce jour-là, j'étais plus âgé, je voyageais et à l’endroit d’où j'étais parti les gens avaient oublié de préparer le déjeuner, ils l’avaient préparé mais avaient oublié de nous le donner.

Alors j'avais vraiment, vraiment faim et nous nous sommes arrêtés, il y avait une petite gargote sur le bord de la route. Je me souviens de la farce de ce samossa et c'était la plus simple des farces de samossa : de la pomme de terre, un peu de poivre noir, du sel, un peu de piment, des piments verts et quelques rouges hachés et de la coriandre.

Donc, quand on croquait, cet umami de pâte croustillante était là, ce beignet et la pomme de terre, leurs goûts, la coriandre, le poivre et le sel et les piments. Et toutes ces saveurs et ces odeurs mélangées étaient là. D’en parler, j'en ai l’eau à la bouche, vous, je ne sais pas, mais c'était quelque chose qui a vraiment fait mouche.

Alors, pourquoi je parle de samossas ? Eh bien, cet autre samossa que j'ai mangé, était le meilleur samossa que j'aie jamais mangé, et la meilleure glace que j'aie jamais mangée, ça n'avait rien à voir avec le goût, ça n'avait rien à voir avec une farce particulière, c’était lié à la bonne compagnie et à ce qu’elle représentait pour moi.

Donc, parfois nous ne comprenons pas ce qu'est ce “bon”. Quoi qu'il en soit, laissez-moi maintenant revenir sur ce qui m'a amené à cette question que j'ai vue et qui m'a interpelée...

La question était : « Que se passerait-il si le méchant loup mangeait le bon loup ? » Au cas où certains d'entre vous ne connaissent pas cette histoire, je vais rapidement la raconter de nouveau. Un petit garçon voyageant avec sa tribu est allé trouver le chef et a dit : « Chef, j'ai une question. » Le chef a dit : « Quoi ? » L’enfant : « Pourquoi certaines personnes qui sont bonnes parfois sont mauvaises d’autres fois ? »

Et le chef a répondu : « Parce qu'il y a un bon loup et un mauvais loup en nous et ils se battent. » Alors le garçon a réfléchi et, quelques minutes plus tard, il a dit au chef : « Lequel gagne ? » Le chef lui a répondu : « Eh bien, celui que tu nourris, donc si tu nourris le méchant loup, il devient fort, si tu nourris le bon loup, il devient fort. »

Donc, quand j'ai lu la question pour la première fois, j'ai eu le fou-rire, je suis désolé mais c’était le cas, parce je raconte ces histoires, je donne ces métaphores et voici quelqu'un qui me la renvoie : « Et si le méchant loup mangeait le bon loup ? » Ou « a mangé le bon loup ».

Et puis j'ai commencé à y réfléchir : « Est-ce même possible ? Le bon et le mauvais. » C'est donc là qu'intervient l'exemple du samossa, et d'ailleurs le samossa ne vient pas d'Inde mais de Perse, où il a été créé à la cour.

Beaucoup de gens venaient et attendaient toute la journée pour écouter le verdict du roi en différents cas et il n'y avait rien à manger pour eux, quelqu'un a eu cette idée : « Un peu de pâte, faites-la frire, remplissez-la de quelque chose » et c'est devenu le samossa.

Et bien sûr, tout ce qui arrive en Inde devient très vite indien. Et les Indiens s’en sont emparés et en ont fait quelque chose de fabuleux.

Donc, le bien est beaucoup plus grand que vous ne le réalisez, et le mal est beaucoup plus grand que vous ne le réalisez, c'est plus que la somme de votre vie. C'est énorme, c'est titanesque.

Cette guerre incertaine entre le bien et le mal se déroule sur terre depuis aussi loin que les histoires la relatent, elle concerne le bien et le mal. Et il s'agit toujours de la victoire du bien sur le mal.

Et jusqu'où cela va-t-il, non pas en termes de temporalité, mais quelle est la grandeur de ce bien ? Parce que si ce bien n'était pas bon, si ce bien n'était pas grand, alors les choses deviendraient incertaines dans la vie. S’il est vraiment possible que le méchant loup mange un jour le bon loup, nous sommes dans le pétrin, nous sommes dans un sérieux, sérieux pétrin.

Mais alors, si vous vous souvenez de ce que Krishna a dit : « Même dans votre moment le plus sombre, je ne vous abandonnerai pas. » Voilà ! Il s’agit du bien. « Vous ne serez pas abandonné », même s'il vous semble que le mauvais loup est en train de manger le bon loup ou qu'il a mangé le bon loup, aussi désespéré que cela semble.

Parce que pour moi, ce jour-là, quand je n'ai pas pu aller avec ma famille, mes frères, ma mère, j'étais anéanti. Le bon loup n’est pas venu m’expliquer : « Non, ça va, ne t’inquiète pas pour ça, inutile de t’en soucier. » Ça m’avait perturbé, je pleurais.

Et ça a eu un tel impact sur moi, le mauvais, et puis en allant vers le bon, le plus merveilleux samossa et la plus merveilleuse des glaces, mon Dieu, cette saveur... Vous avez ce samossa chaud, le samossa croustillant, le samossa salé, et puis vous prenez une bouchée de cette glace froide. Vraiment !...

Et bien sûr, la température de la glace doit être parfaite. Parce que si elle est trop liquide, elle n'aura pas bon goût, et si elle est trop froide elle est comme une brique, elle n'aura pas bon goût, donc tout était parfait. Mais bien plus que tout ça, c'était la compagnie.

Il y a donc quelque chose de bon qui dépasse le cadre de l'activité quotidienne dans laquelle vous êtes impliqué, à savoir que tout ce qui se passe dans votre vie, quelle que soit la période, cinq ans, six ans, deux ans, un jour, une minute, une seconde, peu importe, il y a un bien qui prévaut. Et il est bien plus gigantesque que vous ne le réalisez

Ne sous-estimez jamais la force de l’obscurité. Elle est énorme, puissante, redoutable. Mais pour nous, êtres humains sur cette terre, quels que soient nos défis, il y a un bien, et ce bien est encore plus puissant, il y a bien plus d’éléments qui le soutiennent.

Il y a un pouvoir qui le soutient, il y a une force derrière lui, et c'est à cette force que nous devons nous accrocher dans la vie, la force du bien ; se rappeler que même dans les heures les plus sombres je ne suis pas abandonné. Je me sens peut-être abandonné mais je ne suis pas abandonné.

Mais, comme je ne me suis pas accroché, comme je n'ai pas fait ma maison de la bonté qui est en moi, je n'ai pas fait de ce bon loup mon compagnon, pas seulement quelque chose que je nourris, mais que cette bonté devienne mon compagnon.

Et que cet autre loup soit quelque chose dont je reste éloigné. Il s'agit non seulement de ne pas le nourrir, mais de rester loin de lui, parce que je ne veux pas d'une relation... je veux que ma connexion soit avec le bien, avec ce qui est puissant, parce que c'est ce que je suis.

Quelle est la différence entre le jour et la nuit ? Elle n’est pas bien grande, il y a les étoiles, il y a la planète Terre, qui tourne, tourne et tourne, mais il y a une énorme différence, cette différence, c'est que, pendant la journée il y a la lumière du soleil et je peux voir. Et cette vision change tout, je peux être éveillé maintenant, non seulement je peux voir, mais je suis aussi éveillé.

J'ai un besoin essentiel de dormir et ça fonctionne très bien quand l'obscurité arrive, car j'ai besoin de cette obscurité pour pouvoir m'endormir.

Mais un grand inconvénient, lorsqu’il fait noir, c’est que je ne sais pas ce qu'il y a dehors, et j'ai besoin de le savoir. Un malvoyant utilise une canne pour savoir ce qu'il y a devant lui, et nous avons besoin de savoir ce qu'il y a autour de nous.

Et c'est la même chose pour le bien dans notre vie. C'est la beauté, vraiment la beauté, étonnamment la beauté qui réside dans le cœur de chaque personne en vie.

Maintenant, bien sûr, il y a des gens, je suis sûr, qui prennent cette tangente : « Et ceci aurait pu se produire, et cela aurait pu se produire et il y a des gens là-bas qui ont fait des choses atroces, qui ont fait des choses terribles ».

C'est vrai, je ne dis pas que ce n'est pas vrai. Mais en tant qu'êtres humains, nous portons toujours en nous la possibilité d'un changement, la possibilité de passer de l'obscurité à la lumière. Que cette guerre dans laquelle nous sommes engagés peut être gagnée, qu'il ne s'agit pas de gagner chaque bataille, mais de gagner la guerre. Nous pouvons gagner cette guerre, nous pouvons la gagner.

Je sais que nous sommes confrontés à ce défi, et voir comment les gouvernements y réagissent est absolument incroyable.

Voici une occasion où l'humanité doit passer en premier, pas la politique. L'humanité doit passer en premier, et c’est alors que ces gens qui s'adonnent à la politique et qui en font un jeu, une chose terrible, ont vraiment besoin de comprendre qu'ils sont, avant tout, des êtres humains.

Et leurs décisions, la façon dont ils gèrent les choses, affectent tant d'autres êtres humains, tant de gens meurent, et maintenant je lis qu’on veut manipuler les données ! D'accord, les données sont manipulées depuis le début, donc ce ne sera un grand choc pour personne.

Or, c’est un fait, et il est vrai que tous les politiciens ne sont pas comme ça, mais je pense qu'ils font tous un serment, ou la plupart d'entre eux qui ont la tête enterrée quelque part font le serment, ils font le serment de dire toujours la vérité, mais en fait ils ne font que mentir, ou quelque chose comme ça, parce que ça semble être tellement confus : « Faites ceci et non, ne le faites pas, faites ceci mais ne le faites pas. » Et tout ça n’est qu’une question d'ego...

Mais voici une chance de faire quelque chose de bien. Et voici mon point de vue : si eux ne peuvent pas le faire, vous pouvez le faire, car vous trouvez la bonté en vous et vous assurez votre sécurité et celle de vos voisins, ainsi que celle de tous les gens autour de vous, parce que le bien est en vous.

Et que ferez-vous quand ce coronavirus ne sera plus là et que tout redeviendra, entre guillemets, “normal” ? Vous souviendrez vous de cette période ? Allez-vous continuer à faire ressortir le meilleur de vous-même ?

De nouveau, il ne s’agit pas de quantité, mais de faire ressortir le meilleur, parce qu'il est en vous. Allez-vous le laisser briller, le laisser se manifester ?

Ou allez-vous vous dire : « Bon, je n'ai pas le temps pour ça » …une autre excuse. Vous avez le temps de trouver des excuses et, en tant qu'êtres humains, nous sommes très doués pour les excuses : « Je n'ai pas le temps, je suis trop occupé, et ceci, et cela. » Et pourtant, c’est votre vie, c'est vous qui prenez la décision.

Alors, j’en reviens à mes samossas et à mes glaces et tout le reste, juste pour me rappeler combien cette possibilité est puissante. Et je dois dire une chose, mon père le disait, je le dis aussi, c'est que la graine n'est jamais détruite, la graine est toujours là.

Donc oui, la semence du mal n'est jamais détruite, mais la semence du bien n'est jamais détruite. Vous pouvez vous prendre la tête et dire : « Oh la la, c'est fini, » ou « la graine du mal ne sera jamais détruite », mais la bonne nouvelle, ce n'est pas ça, la bonne nouvelle, c'est que la graine du bien ne sera jamais détruite. Et vous portez ce bien en vous.

Et il est beaucoup plus grand. Quelle que soit la durée de votre vie, quoi qu'il arrive dans votre vie, la semence, le cycle de la bonté est bien plus important, bien plus grand que vous, il est énorme, gigantesque.

Ainsi, je ne sais pas, je pense qu'il y avait tant de questions posées qui sont en fait liées à cette question. Donc, répondre à cette question particulière que j’ai tout d’abord trouvée hilarante, puis en y réfléchissant, j'ai vu la profondeur de ce qu’elle implique.

C'est le drame qui se joue encore, encore et encore, c'est ce qu'était le Mahabharata, c'est ce qu'était le Ramayana, le bien a gagné, le bien a été victorieux.

Et en fin de compte, nous devons toujours, tous ensemble, faire cet effort pour que le bien gagne dans notre vie, chaque jour, si on peut en arriver là, bien sûr.

Et, quand la douleur arrive, quand les ennuis arrivent, ça nous terrasse, nous sommes dos au mur : « Que vais-je faire ? Oh mon Dieu, c'est terrible, c'est horrible ! »

Mais il y a aussi autre chose, et ce “quelque chose d'autre” est plus grand que la somme de tous les problèmes qui existent sur cette terre, et il y a beaucoup de problèmes sur terre, beaucoup, des petits problèmes et d'énormes problèmes.

Imaginez ce qui se passe dans le monde aujourd'hui. Tout ce qui se passe dans votre petite vie se passe dans votre vie, mais imaginez tout ce qui se passe : quelqu'un vient de naître, juste maintenant, une autre personne vient de naître, quelqu'un vient de mourir, il est parti, parti pour toujours, il ne reviendra jamais, quelqu'un vient de devenir très riche, quelqu'un vient de devenir très pauvre, quelqu'un a perdu son chemin, quelqu'un vient juste de le retrouver. Les tragédies qui se passent tout le temps ne sont pas insignifiantes, elles affectent profondément les êtres humains.

Mais la façon dont le bien affecte l'être humain est aussi absolument unique, et cela revient à : « Je ne me souviens pas de la farce du samossa, mais c'était le plus délicieux des samossas, je m'en souviens. Je ne sais pas quelle glace était-ce, mais c'était la plus délicieuse que j'aie jamais mangée, sans exception, et j'en ai mangé de bonnes, mais rien d'aussi délicieux que celle-là. »

Alors, soyez en sécurité, portez-vous bien, restez souple. Ce n’est pas terminé, Dieu sait ce que certains politiciens font juste pour se faire un nom, ils n'ont aucun intérêt, aucun intérêt humain en vue, il ne s'agit que de leur nom, de leur renommée, de leurs deux minutes de gloire, à vos dépens, à vos dépens.

Je ne veux pas trop en parler, parce que je peux parler du bien qui est en vous. Et c'est beaucoup plus important que toutes ces petites choses triviales qui doivent encore se jouer avec cette histoire de coronavirus. Cette histoire de coronavirus a attiré l'attention de tout le monde, c’est incroyable.

Maintenant, si nous accordons l'attention au bien qui est en nous, nous aurons un monde différent, un monde magnifique.

Alors, encore une fois, portez-vous bien, soyez en sécurité, prenez soin de vous, et je vous

En confinement, 58e jour 00:12:21 En confinement, 58e jour Video Duration : 00:12:21 avec Prem Rawat

En confinement avec Prem Rawat, 58è jour

Compte à rebours pour le programme d’éducation pour la paix

Trouver l’équilibre

Prem Rawat :

Je sais que vous avez des problèmes, des difficultés, des défis à relever. Et parfois ces défis, ces problèmes, vous affaiblissent.

Je rappelle toujours que lorsque nous sommes confrontés à cette haute montagne, nous la regardons, nous regardons sa taille, nous regardons sa hauteur et nous nous sentons dépassés ! « Que va-t-il arriver ? Comment vais-je survivre à cela ? Comment vais-je pouvoir régler mes problèmes ? » Quel que soit le problème.

À ce moment-là, j’aimerais que vous vous souveniez que le défi n’est en aucun cas d’aller au sommet de la montagne. Là n'est pas l'objectif. L'objectif est de passer de l’autre côté. Pour cela, il n’est pas nécessaire de passer à travers, ni de passer par-dessus. Vous pouvez la contourner.

Parce qu'en fin de compte, l'histoire est très simple même si elle semble très compliquée. Vous, en tant qu’être humain, devez comprendre ce que représente chaque jour. Je sais, je sais, ça ne sonne pas très bien. « Chaque jour ? »

Eh bien, attendez d’écouter ce que j'ai vraiment à dire. Je vais bien au-delà de chaque jour. Je vais jusqu’à chaque instant ! Parce qu’à chaque instant de votre vie la possibilité la plus étonnante, l'événement le plus extraordinaire se produit.

La chose la plus étonnante a lieu. Quel phénomène, quel parcours d'être passé à travers ce mur et d'être ici ! Et puis cela continue, chaque jour, à chaque instant.

Vous voulez prolonger votre vie ? Vous voulez vivre plus longtemps ? Oui, il y a un moyen ! Découpez la vie en petits morceaux, des morceaux aussi petits que possible, appelés instants. Profitez de chaque instant, cela vous semblera beaucoup plus long. C'est ainsi ! Parce que vous profiterez de chaque instant !

Comprendre que le don du souffle est sans égal ! Et que la sagesse d'en jouir vous a aussi été donnée. Comme je l'ai dit plus tôt vous regardez dans un miroir, mais apprenez à regarder dans un autre miroir. Et dans ce miroir, vous verrez beaucoup mieux ce que vous êtes vraiment ! Vous n'êtes pas sans sagesse, il y a en vous une sagesse incroyable. Vous n'êtes pas sans soif, il y a en vous une soif incroyable. Vous n'êtes pas sans courage, il y a en vous un courage incroyable.

Pourquoi est-ce que j'utilise le mot « courage ? » Qu’est-ce que le courage a à voir avec tout ca ? Pour accepter la sagesse, il faut du courage. Il faut du courage. Pour aimer, il faut du courage. Pour comprendre, il faut du courage. Pour être bienveillant, il faut du courage. Pour être libre, il faut du courage. Pour choisir la paix, il faut du courage.

Rien de tout cela n'est pour les faibles. Non, non, non ! Cela demande d’être un réel être humain, le surhomme que vous êtes. Voilà ce que cela demande. C'est la réalité ! Votre réalité n'est pas la douleur, le chagrin et la souffrance. Mais sur l'autre face de la pièce de cette douleur, de ce chagrin et de cette souffrance, il y a la joie, la clarté, la compréhension, la sagesse qui vous font signe, qui vous appellent.

Voilà pourquoi vous avez un cœur ! « De quel cœur parle-t-on ici ? » Oh, ce petit truc qui dit : « Oui sois gentil », qui dit : « Je t'aime », qui dit : « Ça va aller », qui dit : « Ne t’inquiète pas. » Cela s'appelle le cœur et vous l’avez.

Tout ce que vous avez à faire... Je ne dis pas qu'il faut faire taire la tête, je ne dis pas cela. Ce serait bien, mais c’est impossible.

C’est ce que je disais quand j'avais dix, onze ans. Les gens venaient me voir tous les matins, vous savez comment c’était… en fait j'avais treize ans à l'époque où je suis arrivé en Angleterre. Chaque matin nous avions une séance, je m'asseyais, les gens s'asseyaient et ils me posaient des questions. Tous les jours.

Et les questions étaient : « Je n’arrive pas à faire taire ma tête ! » Dans ce cas, pourquoi essayez-vous ? Vous n'avez pas besoin de le faire. Vous avez besoin de renforcer votre cœur pour équilibrer votre vie ! Si votre vie ne semble pas équilibrée, c'est parce qu’il n’y a que la tête, pas de cœur !

Et que fait la tête ? « Oh, toi, tu as tout gâché. Tu n'as pas réussi, là. Tu aurais pu mieux faire. Oh, tu vas t’en prendre une. Oh, tu ne vas pas réussir. Tu n'y arriveras jamais. Tu es vraiment nul et on n’arrivera à rien de bon avec toi. Toi, rien de bon ne sortira de toi. » C’est la cassette qui défile…

Et quelle est cette chose, à votre avis ? Vous n'avez pas encore passé l’épreuve, n'est-ce pas ? Vous êtes là pour passer votre examen et vous êtes anxieux ! Et pourquoi êtes-vous anxieux ? Parce que quelque chose a introduit l'idée d'échec en vous. L’échec ! L’échec ! Et vous avez avalé ça, vous l'avez accepté.

Quand avez-vous eu assez de patience pour vous permettre de vous adapter à la lumière qui est en vous ? Pour pouvoir voir le courage, pouvoir voir la clarté, pouvoir voir la compréhension, pouvoir voir la sagesse qui est en vous !

Mais nous nous ennuyons, car nous n'avons pas la patience de laisser nos yeux s'adapter à la vue intérieure. Si vous pouviez avoir juste ce qu’il faut de patience, ce tout petit peu de patience, vous seriez le roi de votre univers pour le reste de vos jours.

C'est tout ce que cela demande. Alors la joie vous appartiendra, la compréhension vous appartiendra et la gratitude vous appartiendra, pour être reconnaissant chaque jour. Chaque jour, non, chaque instant vous appartiendra. « Merci ! Merci pour cette vie, merci pour cette existence, merci pour ce souffle, merci pour la joie, merci pour la clarté, merci pour tout ce qui est bon dans notre vie. »

En confinement, 57e jour 00:21:04 En confinement, 57e jour Video Duration : 00:21:04 avec Prem Rawat

En confinement avec Prem Rawat, 57e jour

Compte à rebours pour le Programme d’éducation pour la paix.

Éduquer le cœur

Prem s’adresse à des étudiants de l’Université royale de Phnom Penh, au Cambodge

Prem Rawat :

Vous êtes-vous déjà demandé : « Qu’est-ce que le cœur ? » Oui ? Est-ce que c’est ce truc qui pompe le sang ? C’est ça le cœur ? C’est là où se trouve la paix ? Il n’y a rien d’autre que du sang et des valves. Parfois il s’arrête, dans l’ambulance on lui fait alors un électrochoc et il repart. Parfois il s’arrête de battre. On met des stents dans les artères. C’est ça le cœur ?

Non, je vais vous dire ce qu’est le cœur : le bon en vous, c’est le cœur, le courageux en vous, c’est le cœur, l’endroit où réside la clarté, c’est le cœur, l’endroit d’où jaillit la compréhension, c’est le cœur, l’endroit où se trouve la soif de ressentir le divin, c’est le cœur. C’est ça le cœur, et son adresse, c’est vous, vous !

Chaque être humain a 50% de bon et 50% de mauvais en lui, exactement, pas 49% et 51%, exactement 50% de bon et 50% de mauvais. Toujours. Si vous êtes en contact avec ce qui est bon, c’est le bon qui brillera. Si vous êtes en contact avec ce qui est mauvais, c’est le mauvais qui brillera. C’est l’un ou l’autre. Si je n’utilise pas ce bras, mais seulement celui-là tous les jours, que va-t-il se passer ? Ce bras s’affaiblira et celui-là deviendra plus fort. Alors je vous redemande : quel bras en vous est fort et quel bras en vous est faible ? Quels 50% sont forts et quels 50% sont faibles ?

Laissons ces 50% d’obscurité. Vous devez vous rappeler une chose : l’obscurité n’est jamais loin de la lumière. Quand on allume une bougie, juste en-dessous, vous savez là où sort la mèche qui brûle et donne de la lumière, juste en dessous, il y a l’obscurité. Elle n’est jamais loin, jamais loin. Mais ce qui va l’emporter, c’est la lumière, car la lumière fait disparaitre l’obscurité. Vous, si vous laissez entrer dans votre vie, si vous accueillez dans votre vie ce qui est bon, le fait d’être conscient, la réalité. Qu’est-ce que la réalité ? Est-ce que la réalité…

En fait, c’est très simple. Un jour vous êtes né et vous n’avez pas décidé de ce jour, vous n’avez pas décidé de ce jour. Vous n’avez pas décidé : « Euh, j’aimerais naître à telle heure, à telle date ». Non, et un jour vous devrez partir. Les jeunes n’aiment pas entendre parler de ça : « Ne me parlez pas de ça. »

Un jour vous devrez partir et vous ne pouvez pas décider de ce jour non plus. Vous ne pouvez pas décider du jour de votre naissance et vous ne pouvez pas décider du jour de votre mort, mais vous pouvez décider comment vivre chaque jour entre le jour de votre naissance et le jour de votre mort. C’est tout.

Le savez-vous ? Le savez-vous ? Le comprenez-vous ? Et ça fait combien de jours, à propos ? Même si vous vivez jusqu’à 100 ans, vous savez combien de jours ça fait ? 36 500 jours, c’est tout, pas 365 000 jours, non, non, non, juste 36 500, 100 ans, deux zéros, si on les ajoute à 365, ça fait combien ? 36 500 jours, pas 365 000.

Vous aimeriez bien que ce soit 365 000. Et vous vivez votre vie comme si vous alliez vivre éternellement, mais ce n’est pas le cas, 36 500 jours ça ne fait pas tant que ça. Mais vous pouvez décider comment vivre chacun de ces jours.

Votre bonheur dépend-il de vous ou de quelqu’un d’autre ? C’est une bonne question. Car la plupart d’entre nous choisissent leurs amis, on aimerait avoir certains amis pour notre bonheur. On aimerait aller à des fêtes pour ça, notre bonheur en dépend. Notre bonheur dépend de la réussite. Mais non. Votre bonheur dépend de vous. Et à moins de comprendre que votre bonheur dépend de vous et non de quelqu’un d’autre, vous ne serez jamais vraiment heureux.

On peut avoir renoncé à tout, mais ce qui compte vraiment c’est ce à quoi on a renoncé ici. Si on a renoncé à la colère, c’est ce qui compte, si on a renoncé à l’ignorance, c’est ce qui compte, si on a renoncé à la colère, c’est ce qui compte. Mais si on n’a pas renoncé à tout ça, alors on n’a renoncé à rien. Si on n’a pas renoncé à l’ignorance, on n’a renoncé à rien.

Aujourd’hui il y a une possibilité. Quand vous vous êtes réveillés ce matin, quand vous vous êtes réveillés ce matin, quelle a été votre première pensée ? Combien d’entre vous ont été réveillés par une sonnerie ce matin ? Combien ? Un bon nombre. Alors je sais exactement quelle a été votre première pensée : « Non, pas déjà ! » Je sais comment ça marche. Si vous vous réveillez avant qu’elle sonne, vous coupez l’alarme, vous ne voulez pas entendre cette stupide sonnerie.

C’est ainsi que vous commencez votre journée ? Et vous voulez la paix ? Vous voulez que la vie s’empare de vous et vous étreigne ? Vous voulez être conscient, vous voulez être éveillé, vous voulez fêter votre existence et vous voulez dormir cinq minutes de plus…

Et si le soleil faisait ça : « Donnez-moi cinq minutes de plus », ce serait le chaos dans le monde. La nature fonctionne méthodiquement, harmonieusement.

Je suis allé… très récemment j’étais au Japon. Et quand j’étais au Japon, je suis allé dans un jardin magnifique, magnifique, j’y ai rencontré un professeur, il supervisait également ce jardin.

Il m’a dit : « C’est très paisible ici. » Et ça m’a fait réfléchir, j’ai écouté et ce n’était pas silencieux, on entendait des criquets, des cascades, le bruissement du vent, c’était très bruyant. Des oiseaux gazouillaient, des crickets chantaient, de l’eau tombait en cascade, le vent soufflait dans les arbres.

Et je me suis rendu compte que ce n’était pas silencieux mais que c’était harmonieux. Le chant des criquets s’accordait avec le gazouillis des oiseaux et le chant des oiseaux s’accordait avec les cascades, et le bruit des cascades s’accordait parfaitement avec le bruissement des feuilles dans le vent. C’était harmonieux.

Êtes-vous déjà allé à un concert, ou bien avez-vous déjà vu à la télévision jouer des musiciens ? L’un joue de la batterie, un autre joue de la flute, un autre de la guitare, un autre des cymbales et un autre joue du piano.

Vous savez que tout ça pourrait produire une cacophonie, vous le savez, non ? Si le batteur jouait un morceau, le guitariste jouait un autre morceau et le pianiste encore un autre, quel serait le résultat ? Est-ce que ce serait agréable à entendre ? Non. Mais quand ces mêmes instruments jouent le même morceau, ça produit un son harmonieux.

Votre vie est-elle harmonieuse ? Votre vie est-elle harmonieuse ? Ressentez-vous que votre vie est une symphonie, ou bien avez-vous l’impression que dans votre vie, chaque jour, quelqu’un joue un morceau au piano, quelqu’un joue un autre morceau à la flute, quelqu’un fait quelque chose et un autre quelque chose d’autre, et vous vous dites : « Mon Dieu, je me sens tellement fatigué ! » Combien d’entre vous finissent par dire : « Mon Dieu, aide-moi, s’il te plait, aide-moi » ?

Réfléchissez à ce fait : quand vous êtes né, qu’est-ce qui vous a permis de rentrer chez vous ? Si vous êtes né à l’hôpital, qu’est-ce qui vous a permis de rentrer chez vous ? Si vous êtes né chez vous, qu’est-ce qui vous a permis de rester chez vous ? Le savez-vous ? Le savez-vous ? Vous ne le savez pas ? Je vais vous le dire, c’est pour ça que je suis là, c’est pour ça que je vous pose la question, ce n’est pas un examen.

Votre respiration, votre souffle. Quand vous êtes né, tous ceux qui étaient présents ne surveillaient qu’une seule chose, pas vos lignes de la main, pas si vous étiez un garçon ou une fille, ils ne surveillaient qu’une seule chose : si vous respiriez ou pas.

Et dès qu’ils ont constaté que vous respiriez, c’était bon, puis, « une fille, un garçon » ? C’est parce que vous respiriez, que vous avez pu rentrer chez vous, c’est parce que vous respiriez que vous avez pu rester chez vous. Si vous n’aviez pas respiré, vous ne seriez pas rentré ! Si vous n’aviez pas respiré et que vous étiez chez vous, vous n’y seriez pas resté, vous en seriez parti.

Voilà le pouvoir de ce souffle qui vient en vous. Tant qu’il vient en vous, vous êtes la sœur de quelqu’un, la mère de quelqu’un, la tante de quelqu’un, l’oncle de quelqu’un, l’ami de quelqu’un. Et si ce souffle ne vient pas en vous, vous n’êtes personne, personne ne veut de vous.

Comprenez-vous le pouvoir de ce souffle ? Comprenez-vous le pouvoir de ce souffle ? Diriez-vous que le va-et-vient du souffle est un cadeau du ciel ? Qu’en dites-vous ? Est-ce un cadeau ? Un cadeau du ciel ?

Reconnaissez-vous ce cadeau ? Oui ? Maintenant, maintenant, juste maintenant, juste maintenant un souffle est venu, et il en arrive un autre et encore un autre. Et vous ne trouvez pas remarquable que votre tout premier souffle ait commencé par une inspiration, et que votre tout dernier souffle sera une expiration ?

Ce cadeau, dans les moments difficiles, il vient, dans les bons moments, il vient. Et si jamais vous aviez un doute, un seul doute sur le fait d’être béni, il en est la preuve, il en est la preuve.

Et c’est de ça dont vous devez être reconnaissant : « Je suis vivant, j’ai le choix. Parce que je suis vivant j’ai le choix, et le choix que j’ai est de vivre dans l’ignorance ou de vivre avec la connaissance ».

Choisissez, choisissez, chaque jour vous devez choisir.

En confinement, 54e jour 00:16:08 En confinement, 54e jour Video Duration : 00:16:08 avec Prem Rawat

En confinement avec Prem Rawat, 54e jour

Compte à rebours pour le Programme d’éducation pour la paix

Réveiller l’espoir

Prem répond à des questions

Le Cap, Afrique du Sud

MC

Vous parlez d’être attirant et du fait que nous générons une énergie qui attire les autres, mais que cela doit commencer en nous.

Et la question suivante - nous avons d’ailleurs discuté pour savoir lesquelles choisir parmi toutes celles que nous avions reçues - a frappé tous ceux qui étaient dans les coulisses et je crois qu’elle va aussi tous vous frapper. J’espère aussi que la personne qui l’a posée va vraiment être attentive et noter la réponse.

Voici cette question: « Comment peut-on s’aimer soi-même quand on a commencé à se croire laid et raté ? »

Prem Rawat

Heureusement ce n’est pas un fait mais seulement une croyance. Les croyances peuvent changer. En fait, vous pouvez croire tout ce que vous voulez, mais quelle est la réalité ? Quelle est la réalité ? La réalité est que l’obscurité n’est jamais loin de la lumière.

La dernière fois que vous avez appuyé sur l’interrupteur pour allumer la lumière dans une pièce, combien de temps a mis l’obscurité pour disparaître ? Vous allumez l’ampoule et cela tourne comme dans un siphon ou une chasse d’eau? Non.

L’obscurité n’est jamais loin de la lumière, la lumière n’est jamais loin de l’obscurité. La joie n’est jamais loin de la tristesse et la tristesse n’est jamais loin de la joie. Elles marchent main dans la main.

Quand vous entrez dans une salle de bain et que vous fermez la porte à clé pour plus d’intimité, croyez-vous être seul ? Non. Votre colère, votre peur, vos doutes sont entrés avec vous. Même si vous réservez une seule place dans un bus ou un avion, votre colère, votre peur, vos doutes sont toujours là ! Toujours, toujours !

Mais il en va de même pour la bienveillance, pour la compréhension, pour la gratitude. Elles sont là aussi. Car elles sont l’autre côté de la même pièce de monnaie !

Vous devez savoir ceci : si vous n’avez expérimenté que votre laideur, c’est que vous n’avez pas retourné la pièce. Vous devez retourner la pièce, car de l’autre côté de cette pièce, il y a une incroyable beauté.

Et quelle est cette beauté ? Quelle est cette beauté ? Une personne avec des traits symétriques ? Une star ? Qu’est-ce que la beauté ? Parce qu’en réalité tellement de stars de cinéma, belles à tomber par terre, passent parfois des heures à se regarder dans le miroir en se demandant : « Oh mon Dieu, suis-je belle ? Suis-je belle ? »

Vous êtes celui qui regarde. Si vous ressentez, en vous - j’en reviens toujours là et c’est une super question car elle me donne plus de munitions pour mon livre - voilà pourquoi vous devez vous connaître vous-même !

Socrate a dit : « Connais-toi toi-même ». Vous devez vous connaître vous-même. Pourquoi devez-vous vous connaître ? Parce qu’alors vous pourrez faire l’expérience de votre propre beauté. Voilà pourquoi vous devez vous connaître.

Il y a un milliard de raisons, je crois, 7 milliards et demi de raisons sur cette terre pour lesquelles vous devriez vous connaître vous-même. Si chacun se connaissait, je pense que le monde serait dans une situation très différente.

Car la beauté que vous concevez dans votre esprit est différente de ce que vous êtes en vérité. Et vous avez cette beauté.

Peu importe ce que les autres vous disent, vous êtes pire qu’eux puisque vous êtes toujours en train de vous dire : « Je ne suis pas beau, je ne suis pas beau… »

Cette beauté ne sera plus là un jour. Devant la même chose qu’ils aimaient embrasser, les gens diront : « Oh, non, pas question. » Donc elle n’est pas là. La beauté n’est pas là. La beauté est ici, dans votre cœur, en vous-même.

MC

Je pense que cheminer vers soi-même et parvenir à voir la beauté qui est en nous, cela a à voir en partie avec le fait de se pardonner.

L’une des questions qui ont été posées est : « S’il est déjà difficile de pardonner - et pardonner à quelqu’un d’autre est difficile, alors le demander à la personne que l’on connaît le mieux, celle que l’on juge probablement plus que toute autre, l’est encore plus - comment se pardonner à soi-même ?

Prem Rawat

C’est une très belle question parce qu’il est très important d’être capable de se pardonner. Laissons de côté la notion de se pardonner à soi ou à quelqu’un d’autre. Parlons juste du pardon, de ce qu’est le pardon.

Beaucoup de gens pensent : « Le pardon c’est autoriser la médiocrité, cautionner l’erreur d’une autre personne. » Ce n’est pas cela le pardon. Le pardon, c’est couper la relation avec l’action qui vous tire vers le bas.

Donc, quelqu’un vous a fait quelque chose de terrible. C’est arrivé il y a longtemps mais cette personne a encore une emprise sur vous. Elle a encore une emprise sur vous. Parce que chaque jour où vous vous réveillez, ou peut-être dans un moment de solitude, vous maudissez cette personne, vous pensez à cette personne, cette personne est encore connectée avec vous.

Le pardon consiste à dire : « C’est fini. Tu n’auras plus de contrôle sur moi. Je veux récupérer ma vie. Je veux récupérer ma vie et je ne te permets plus de me hanter ! » Voilà ce qu’est le pardon.

C’est ça le pardon. Le pardon est très puissant. C’est vraiment dire : « Non ! C’est ma vie, merci beaucoup. » C’est la récupérer, la récupérer. Car si vous ne le faites pas, l’emprise sera toujours là.

Et ce que cela vous fait, ce que cette emprise vous fait, ces griffes plantées en vous vous mettent en colère, vous font peur, vous bloquent, vous empêchent d’aller de l’avant, vous empêchent d’apprécier.

Vous ne pouvez pas vous permettre d’être une victime. Pour certaines choses, vous ne pourrez jamais dire : « Allez, c’est bon. » Mais c’est vous qui pouvez permettre ou non que les griffes de cette personne et son action continuent à vous agripper. Si vous ne le voulez plus, utilisez l’épée du pardon et libérez-vous. Allez de l’avant.

Je comprends que parfois c’est plus facile à dire qu’à concrétiser réellement dans votre vie. Mais au moins vous pouvez commencer à entailler le lien.

Peut-être le lien est-il costaud et n’arriverez-vous pas à le couper en un jour. Mais au moins commencez à l’entailler, commencez à comprendre que vous avez le pouvoir de trancher ce lien. Voilà ce que signifie pardonner. En fin de compte, un jour, vous aurez affaibli ce lien et il sera coupé. Mais il faut commencer. Il faut commencer à le comprendre.

Car plus on s’exerce à faire quelque chose, plus on y arrive. Exercez-vous, exercez-vous à être vous-même. Mais il y a un problème car si vous ne savez pas qui vous êtes, comment pouvez-vous vous exercer à être vous-même ? Ce qui nous ramène au point de départ !

Oui, connais-toi toi-même.

MC

Je suis très content que vous ayez apporté cet éclairage. Vous avez utilisé plusieurs mots mais le mot « victime » est revenu souvent dans beaucoup de questions. « Comment dépasser le sentiment d’être une victime ? » ce qui est typique du contexte sud-africain et, comme vous l’avez expliqué, ce qui est un sentiment partagé dans le monde entier…

Prem Rawat :

Quelqu’un doit continuer d’essayer, que ce soient les citoyens de ce pays, malgré des faits absolument, absolument cruels et effroyables­. Le bon en nous doit continuer d’essayer. Voilà la victoire.

Il y a deux sortes de victoires. Dans l’une, vous gagnez mais il faut un perdant. Mais quand il s’agit de la victoire sur vous-même, alors vous gagnez et il n’y a pas de perdant. Personne ne perd.

Et donc oui, malgré ces horreurs, il y a l’espoir. Et si nous, les êtres humains, pouvons tomber aussi bas en agissant ainsi, alors nous, les êtres humains, pouvons également nous élever au point de les empêcher de se produire.

Cela dépend donc de nous. En fin de compte, nous en arrivons toujours au fait que nous avons un rôle à jouer. Nous avons un rôle à jouer Et nous attendons…

Combien de gens, et je ne devrais pas poser cette question parce que j’en connais la réponse, mais sincèrement, sincèrement, car j’englobe toute l’humanité, je vous demande sincèrement de vous poser la question : « Combien d’entre vous attendent que les autres changent ? »

C’est la maladie la plus répandue dans le monde, tout le monde attend que les autres changent. Non, c’est vous qui devez changer. Que les autres changent ou pas, changez. Ensuite ils verront que changer c’est bien.

C’est le moment d’être responsable, trouvez la paix dans votre vie, sachez qui vous êtes. C’est le moment ! Si vous voulez que ces choses s’arrêtent, elles peuvent s’arrêter. Ce n’est pas… Ce n’est pas l’œuvre de Dieu. Ce n’est pas : « Ouais, c’était son karma ». Quelles explications stupides ! Ce sont cinquante années d’expérience qui parlent.

Combien d’entre vous croient que quelqu’un là-haut contrôle notre destinée et que nous ne sommes qu’une marionnette ? Car c’est ce que l’on nous apprend. Nous ne le savions pas, nous l’avons appris.

Voilà qui permet d’expliquer tous nos malheurs : « Les voies de Dieu sont mystérieuses. » et nous répétons: « Les voies de Dieu sont mystérieuses. » Et je dis, c’est tout ? Voilà votre explication ? Il est mystérieux ? Pourquoi Dieu serait-il mystérieux ?

Il y a une seule manière de chasser l’obscurité. Nous ne pouvons pas utiliser un seau vide pour enlever l’obscurité. Prendre un seau vide, le remplir d’obscurité et la jeter par la fenêtre, ça ne marche pas. Désolé. La seule manière d’enlever l’obscurité, c’est de faire entrer la lumière.

Est-ce que je vois de l’espoir ? Oui je vois de l’espoir. J’ai vu de l’espoir quand je suis entré dans cette école. Il y avait ces jeunes enfants, si mignons, de petits enfants. Et j’ai vu l’espoir en eux. Et vous devez aussi trouver l’espoir. Vous devez connaître la fin de l’incertitude, la fin de la peur pour connaître la fin de la colère.

MC

Vous m’avez aidé à réveiller l’espoir ce soir, je sens que vous avez aidé à réveiller l’espoir dans le public et j’espère que vous avez reçu un peu de cet amour de notre part. Quel plaisir, quel privilège !

Prem Rawat

Merci

MC

Merci, merci beaucoup

En confinement, 56e jour 00:20:50 En confinement, 56e jour Video Duration : 00:20:50 avec Prem Rawat

EN CONFINEMENT AVEC PREM RAWAT, 56è jour

Compte à rebours pour le Programme d’éducation pour la paix

Que choisissez-vous ?

Conférence « La paix est possible »

Los Angeles, Californie, Etats Unis

Prem Rawat :

Quelle est cette chose que l’on appelle la vie ? Quelle est cette chose que l’on appelle « être ici » ? Quelle est cette chose que l’on appelle la paix ? Quelle est cette chose que l’on appelle l’existence ?

Comme je le dis souvent, il y a deux murs. Et je vais le dire le plus simplement possible. Il y a deux murs. Nous avons traversé le premier quand nous sommes nés. Et beaucoup de choses vont se produire entre ces deux murs, beaucoup.

Puis nous arrivons à l’autre mur et tout disparaît. Tout est fini. C’est terminé. Il n’y a plus rien. Il n’y a plus de drame. Il n’y a plus de paiement à faire par carte de crédit. Il n’y a plus à se demander ce qu’est la vie. Il n’y a plus à se poser la question : « Satan existe-t-il vraiment ? Dieu existe-t-il vraiment ? » Il n’y a plus à se poser de questions, à philosopher, plus rien de rien. Aussi silencieux que l’on puisse l’être. C’est fini, c’est terminé.

Vous existez mais vous ne comprenez pas ce qu’est l’existence. Vous êtes en vie mais vous ne comprenez pas ce qu’est la vie. Vous savez certaines choses mais vous ne savez pas ce qu’est la sagesse. Tout ce que vous faites dans votre vie revient tôt ou tard vous hanter, vous torturer, vous ennuyer et alors vous vous posez des questions.

La naissance et la mort, en incluant ce qui se déroule du début à la fin, se produisent sur terre depuis des milliers, des milliers et des milliers d’années. Il semble que ce qui se passe entre les deux n’ait aucune importance, que vous conduisiez une Chrysler ou un char romain, votre sort vous est réservé.

Vous êtes né. Un jour, vous devez vous en aller. Ce que vous faites entre les deux dépend de vous. Et qu’avez-vous choisi de faire ? Qu’avez-vous choisi de faire ?

Avez-vous choisi de faire l’expérience de la joie dans votre vie ? La joie ? La joie ? Avez-vous choisi de faire l’expérience de la paix dans votre vie ? Avez-vous choisi de faire l’expérience de la sérénité dans votre vie ? Avez-vous choisi, dans votre vie, de vous baigner dans les eaux exquises de la tranquillité ? Avez-vous choisi de vous asseoir à l’ombre de l’arbre de la compréhension, de vous réjouir de la simplicité de la vie, de l’existence, de ce que vous êtes ?

L’allégresse, la clarté ? Pas le désespoir. Pas la confusion. Pas la vengeance. Pas l’incompréhension. Pas la colère, pas la peur. Pas la haine. Pas le jugement. N’est-ce pas que vous adorez juger ?

Nous adorons être inconscient mais nous n’aimons pas les conséquences de notre inconscience. Alors nous cherchons des gens qui peuvent nous donner un moyen d’y échapper. Ce que j’en dis, c’est que ce n’est pas possible. Si vous voulez éviter les conséquences de votre inconscience, vous allez devoir être conscient.

Existe-t-il un raccourci au discernement ? Non. Pouvez-vous voir clair dans votre vie ? Bien sûr. Existe-t-il un raccourci à l’amour ? Non. Pouvez-vous connaître l’amour dans votre vie ? Bien sûr. Existe-t-il un raccourci à la joie ? Non. Pouvez-vous connaître la joie dans votre vie ? Bien sûr.

Que cela va-t-il demander ? Cela va vous demander de prêter attention à vous-même. Vous devrez apprendre à aller en vous et sentir. Sentir. Sentir la splendeur qui est en vous. Sentir le savoir dont vous êtes empli. Sentir la simplicité de l’enfant que vous êtes. Sentir la gratitude du cœur que vous êtes. Sentir tout ce qui est si bon, si exquis, si magnifique !

La vie est faite pour être vécue ainsi et non sous le fardeau des problèmes. Je vous le dis, non pas parce que je suis assis dans ce fauteuil, mais parce que j’ai connu le fardeau des problèmes, je sais ce que c’est. Il pèse sur vos épaules, il pèse sur votre corps, sur votre être. Et quel est le résultat ? Il vous entraîne tellement loin de vous-même, dans un autre monde, sombre, misérable, étrange, absurde, sans espoir. Sans espoir.

Et puis nous prenons conscience : « Ce n’est pas moi. Je ne suis pas cela. Ce n’est pas ainsi que je veux vivre ma vie. »

Vous vous tournez en vous-même et c’est comme un retour à la maison, comme rentrer chez soi. Tout ce qui est familier se met à vous souhaiter la bienvenue. Vous vous sentez accueilli comme jamais, c’est le retour chez soi. « Bienvenue. Entre donc. Entre donc. Sois, existe, épanouis-toi, nourris-toi, repose-toi, détends-toi, comprends, vois, sens, réfléchis, expérimente la joie, l’amour, la compréhension. » Et nous disons « Oui. Oui. »

C’est l’accueil le plus profond qui soit. Alors mon attention se détourne de mes problèmes pour se tourner vers ma vie, mon existence. Maintenant je sais ce qui a de la valeur. Ce que j’ai et qui a de la valeur, c’est cette journée, aujourd’hui, l’instant qui m’est donné.

La valeur de l’instant n’est pas l’instant en lui-même mais le fait que je peux tout faire pendant cet instant, y compris être malheureux ou joyeux. Mes amis, c’est pour cette raison que l’instant est si puissant.

Vous voulez un billet de sortie pour échapper à vos problèmes ? Vous en avez un : il s’appelle « l’instant présent ». L’instant présent a le pouvoir… Vous avez le choix : vous pouvez être aussi malheureux que vous voulez, sans limite, ou aussi joyeux que possible, sans limite.

Le pouvoir de l’instant présent est tel que si vous souhaitez accéder au divin qui se trouve en vous, c’est possible. Ouah ! Son pouvoir est tel que si vous souhaitez comprendre que vous êtes un avec l’univers… L’univers ? Oui, l’univers.

Durant le jeu qui se déroule entre les deux murs… Vous n’avez pas eu le choix quand il s’est agi de traverser le premier mur et vous ne l’aurez pas quand vous devrez traverser le second, je vous l’accorde. Mais pour tout le reste, entre les deux murs, vous avez le choix. Que voulez-vous ?

Il est facile de dire : « Je veux être heureux. » Il est facile de dire : « Je veux être heureux. » Il est difficile de dire : « Je me demande comment je peux être heureux. » Le jour où vous pourrez… Il est facile de dire : « Je veux voir clair », mais il est difficile de dire : « Je me demande comment je peux voir clair. » Le jour où vous direz : « Je me demande comment je peux être heureux ; je me demande comment je peux voir clair », venez me trouver, car ce jour-là, je pourrai vous aider.

Comment je fais ? C’est très simple, très simple. Je dirige l’attention sur vous et pas sur vos problèmes.

Un voyage est constitué par tous les événements de votre vie, c’est un voyage. Et puis il y a un autre voyage qui se déroule en vous. C’est le va-et-vient de votre souffle. Ça aussi, c’est un voyage. Chaque souffle entre et que vous apporte-t-il ? Il vous apporte la vie, l’existence, le fait d’être vivant, voilà ce qu’il vous apporte.

Il y a beaucoup de gens sur terre mais personne ne vous ressemble. Vous êtes seul. Votre voyage, voilà ce qui compte, c’est cela qui devrait compter pour vous, votre vie, votre existence, votre instant présent, votre instant présent. Qu’avez-vous demandé à votre instant présent de vous apporter ? Qu’avez-vous choisi dans cet instant présent ? Quand l’instant présent vous a dit « tes désirs sont des ordres », qu’avez-vous choisi ?

Avez-vous choisi le discernement ? Avez-vous choisi la joie ? Avez-vous choisi la compréhension dans votre vie ? Si c’est le cas, alors vous comprenez exactement ce dont je parle.

Je suis là pour vous parler du pouvoir que vous avez, le pouvoir d’être en vie, le pouvoir de tout ce qui est bon et réside dans votre cœur. Ne l’oubliez pas. Ne l’oubliez pas. Connaîtrez-vous des moments difficiles ? Absolument. Les choses vous sembleront-elles difficiles ? Oui. Fera-t-il sombre ? Oui. Cela doit-il rester ainsi? Non.

Réveillez-vous. Ouvrez les yeux. Regardez autour de vous, voyez, et par-dessus tout, voyez qui vous êtes. Voyez la lumière qui est en vous et l’obscurité disparaîtra.

Le jour où vous arriverez au deuxième mur, tout le monde n’y sera pas. D’autres traverseront le premier mur au moment où vous arriverez au second. C’est votre histoire à vous. Le monde s’efforce d’en faire son histoire à lui. Vous devez empêcher ça. Vous devez vous assurer que cela reste votre histoire à vous et la vôtre seulement.

Pas de mélange, pas de mélange, il faut que cela reste votre histoire. Tout le reste est un compromis, pas fait pour l’existence, pas fait pour la vie.

Vous avez un cœur, sentez-le, comprenez-le, acceptez-le et alors vous serez empli de gratitude. Vous serez reconnaissant, reconnaissant d’être en vie, reconnaissant d’avoir le souffle, reconnaissant d’avoir eu ce temps sur terre. Alors il ne s’agit plus des deux murs. Alors il ne s’agit plus que de vous, de ce qu’il y a de bon, de la vie, de ce qui est réel, du divin, de l’univers que vous êtes. Que vous êtes.

En confinement, 55e jour 00:17:52 En confinement, 55e jour Video Duration : 00:17:52 avec Prem Rawat

En confinement avec Prem Rawat, 55e jour

 

Compte à rebours pour le Programme d’éducation pour la paix.

Personne : [homme]

Ce message de paix que vous transmettez depuis votre petite enfance, vous a conduit dans le monde entier jusqu’à l'âge adulte, et il vous amène ici aujourd'hui dans les tours jumelles de la prison du comté de Los Angeles.

J’en profite pour remercier le département du shérif de la prison du comté de Los Angeles.

Dr Hellman, administrateur du développement de l’éducation :

C'est probablement la plus grande prison pour malades mentaux au monde. Presque tous les détenus ont des problèmes de santé mentale. Parmi les prisons du comté de Los Angeles, elle est une des plus grandes.

La prison des Twin Towers est la plus grande du monde avec 18 000 personnes incarcérées.

Dr Yaël Hellman :

C'est vraiment cette découverte de soi et cet espoir d'avoir une vie épanouie qui sont si importants, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur des murs de la prison.

L'individu : [homme]

C'est tellement bon de vous avoir ici avec nous aujourd'hui dans la Cité des Anges. Je vous remercie d'être venu et je veux juste dire que, pour moi, vous êtes un héros des temps modernes, offrant des fleurs aux gens sur votre route et leur disant « Bonne journée ». Mais vos fleurs sont des paroles de paix. Merci.

Prem Rawat :

Je vous en prie.

Texte à l'écran :

PREM RAWAT, AMBASSADEUR DE PAIX DANS LE MONDE & AUTEUR

Prem Rawat :

Je dois dire, à cause du mot que vous avez utilisé, “héros”, qu’il n'y a qu'un seul héros dans votre vie et il n'y aura toujours qu'un seul héros dans votre vie, ce n'est pas moi, ce n'est pas Superman et ce n'est pas Wonder Woman, c'est vous.

Texte à l'écran :

Votre histoire.

Libéré.

Prem Rawat parle aux détenus des “Tours jumelles”.

Prem Rawat :

Je veux vous dire une chose, l'un des messages-clés est de se connaître soi-même, et vous dire pourquoi c’est important.

Si vous avez une carte, une carte super, une carte hyper détaillée, une carte incroyable, elle contient tous les éléments, tous les détails de l'endroit où se trouve chaque chose, où se trouve ceci, où se trouve cela, vous avez une idée de l'endroit où vous voulez aller et vous voulez utiliser cette carte. C'est une très bonne carte, une carte très détaillée.

Quelle est la chose la plus importante à savoir lorsque vous regardez cette carte, pour pouvoir naviguer ? C'est : « Où vous trouvez-vous sur cette carte ? » Si vous ne le savez pas, elle est inutile, avec tous ses détails et tout ce qu'elle contient. Vous pouvez la regarder mais vous ne savez pas où vous êtes ! Alors comment pourrez-vous aller là où vous devez aller ?

Voilà ce dont je parle : connaître son propre soi. Si vous ne savez pas qui vous êtes, que faites-vous ? Que faisons-nous tous ? Nous nous tournons vers les autres pour nous identifier, pour savoir qui nous sommes : « Suis-je quelqu’un de bien ? Suis-je quelqu’un de mauvais ? Qui suis-je ?

Nous construisons nos amitiés, nous établissons nos cercles sociaux, nous créons ces réseaux et nous leur prêtons attention, nous souhaitons leur plaire, nous recherchons leur approbation, parce que nous ne connaissons pas la possibilité qui se trouve ici.

La vie est comme un livre. La page de couverture a été tournée à votre naissance, le livre est ouvert. Chaque jour vous offre une nouvelle page, chaque jour vous disposez d’une nouvelle page, rien n'y est écrit, c’est vous qui écrivez ce que vous voulez sur cette page.

Cette page se tournera automatiquement et vous en aurez une nouvelle chaque jour jusqu'à ce que le livre soit terminé et que la dernière page soit tournée pour clore le livre.

Vous écrivez des chapitres de la vie. Êtes-vous prêt pour la journée quand vous vous réveillez le matin, ou êtes-vous plutôt plein d'attentes quant à ce que vous aimeriez voir se produire ? Êtes-vous prêt pour cette journée, êtes-vous prêt pour ce qui va se présenter ?

Car quand ce souffle vient en vous pour vous apporter le cadeau de la vie, c'est très puissant, c’est plus puissant que tout ce qui se passe dans le monde.

Vous vous retrouvez ici, comment y êtes-vous arrivé ? Chacun a son histoire, tout le monde en a une. Je vais dans beaucoup d'endroits où il y a des détenus, ils regardent autour d'eux et ils disent : « Ça, ce n’est pas juste, ça non plus, ça non plus et ça non plus. » Tout le temps. C’est facile de faire ça, non ? Difficile de regarder les 3 autres doigts, non ? Car ils disent : « Et toi alors ? »

Le jour où vous commencerez à comprendre que ce livre ne parle pas des autres mais de vous, votre vie changera. Votre vie sera transformée, je l'ai vu, votre vie changera, car il ne s'agit pas des autres. Vous n'aurez plus besoin d'être reconnu ou ignoré, vous trouverez le plaisir d'être en vie en vous.

Maintenant je sais que vous pensez tous : « Eh, mais, mais, mais... ». Écoutez ce que je dis, c'est très, très simple, c'est un fait, ce n'est pas une fiction : « Vous êtes en vie. » Vous êtes vivant. Qu'étiez-vous hier ? Que pouvez-vous être demain ?

De qui cela dépend-il ? De votre destin, de la société, du monde, ou de vous ? On nous dit : « le monde, la société doit changer. » Quand je vais voir les gens et que je leur dis : « La paix est possible », ils me regardent et disent : « Vous êtes fou ? Qu'est-ce que vous racontez, comment la paix va être possible ? » Je réponds : « Une lampe à la fois, en allumant une lampe à la fois, c'est comme ça que la paix va se faire. »

Puis j’ai demandé : « Pourquoi pensez-vous que la paix n’est pas possible ? 

- Il y a tellement de cupidité dans ce monde. »  J'ai répondu : « Excusez-moi, les êtres humains ont-ils créé la cupidité, ou y a-t-il une montagne quelque part où tombe la “pluie de la cupidité” pour ensuite faire le tour du monde ? »

Non, la cupidité est créée par les êtres humains. Quelle est la bonne nouvelle ? Ce que font les êtres humains peut aussi être défait. C'est ainsi que la paix est possible. Les êtres humains font la guerre ? Les êtres humains peuvent aussi défaire la guerre.

C'est un fait, ce n'est pas de la fiction, ce n'est pas une philosophie. Le Programme d'éducation pour la paix a pour but de faire comprendre que vous êtes en vie, et chaque jour où vous êtes en vie est l'espoir le plus incroyable, la possibilité la plus incroyable qui soit !

Cela n'en a peut-être pas l'air, mais les pages de ce livre se tournent chaque jour et un jour la dernière page arrivera et boum, ce sera tout. C'est fini ! Fini ! Terminé !

Est-ce bien ? Est-ce mal ? Est-ce affreux ?

Non, c'est comme ça, et c'est comme ça pour tout le monde sur terre, qu'on soit riche, pauvre, instruit, analphabète, puissant, faible, homme ou femme, pour tout le monde, c'est la règle !

Alors, qu'est-ce qui vous appartient ?

Ce qui vous appartient, c'est aujourd'hui, car demain deviendra... aujourd'hui. Il ne sera jamais demain, il deviendra aujourd’hui. À minuit, demain devient aujourd'hui et c'est aujourd'hui.

Et le lendemain, ce sera aujourd'hui, et le lendemain, ce sera aujourd'hui, et les jours suivants ce sera encore aujourd'hui, jusqu'au jour où il n'y aura plus d'aujourd'hui.

L'urgence, s'il y en a une, c'est de se rendre compte que chaque journée est précieuse, que le temps est important, qu'on ne peut pas remonter le temps. Qu’importe, il n’y a pas de retour en arrière possible, on doit faire chaque pas consciemment, en étant totalement conscient, en comprenant parfaitement son importance, en comprenant parfaitement son potentiel.

Vous n'avez pas à être victime de tout ce qui arrive. Vous pouvez être victorieux à l'intérieur, vous pouvez être libres, non pas à l'extérieur, mais libres à l'intérieur.

Tout le monde est prisonnier de quelque chose.

Tout le monde, même ceux qui sont dehors sont également prisonniers, que ce soit de leurs idées, de leurs rêves, de leurs efforts, de leur travail, de leur patron, de tout ce qui leur arrive chaque jour.

Vous voulez la liberté ? Alors vous devez vous tourner en vous, vous êtes la source de cette liberté.

Vous êtes votre pire ennemi et votre meilleur ami. Quelle compagnie avez-vous recherchée, celle de votre ennemi ou celle de votre ami ? Trouvez cet ami et vous vous trouverez, trouvez-vous vous-même et vous trouverez votre ami.

Les disputes, la vengeance, la colère, la peur, le doute, ne viennent pas de l'extérieur, ils sont en vous tout le temps. Quand vous êtes enfermé dans votre cellule, devinez qui vous accompagne ?

Votre colère est là, votre peur est là, votre doute est là, votre chagrin est là. Savez-vous qui d'autre est là ? Votre joie est là, votre clarté est là, votre compréhension est là.

Et si je vous disais que l'obscurité et la lumière sont les deux faces d'une même pièce ? L'obscurité n'est jamais loin de la lumière et la lumière n'est jamais loin de l'obscurité.

Combien de temps faut-il pour que l'obscurité vienne quand vous éteignez la lumière ? Ce n'est pas comme si vous l'éteigniez et qu'elle faisait “Mmm”, non, elle vient de nulle part, elle est toujours là, éteignez la lumière et il fait sombre. Et combien de temps faut-il pour que l'obscurité disparaisse lorsque la lumière s’allume ?

Les deux sont en vous, la joie est en vous, la tristesse est en vous. Lorsque vous serez triste la prochaine fois, pensez-y, souvenez-vous-en, la joie incommensurable est aussi en vous. Quand vous êtes dans la confusion, les choses n'ont pas l'air claires, les choses n'ont pas de sens, faites une pause et comprenez que cette incroyable lucidité sans limites est également en vous.

Apprenez à récolter, à rassembler ce qui est bon. Les petites compréhensions, si petites soient-elles, contribuent grandement à rendre cette vie satisfaisante, à rendre cette vie agréable, avec un plaisir dont l’origine est en vous, si vous le comprenez, si vous pouvez saisir ce que j'essaie de dire, qui est très simple, croyez-moi, c'est incroyablement simple.

Je suis sûr que vous avez remarqué que le Programme d'éducation pour la paix n'est pas compliqué. Il n'est pas compliqué, il ne s'agit pas de découvrir combien il y a d'étoiles, non.

Il parle de vous, vous et vous.

Et pour moi, là est votre force. Vous avez besoin de force, mais vous n'avez pas besoin de la force de la vengeance, vous n'avez pas besoin de montrer votre force. Vous avez besoin de la force qui vient de l'intérieur de vous, pour vous, pour vous !

Vous avez une autre vie, une autre page qui s'ouvre, votre livre ne s'achève pas ici. Un jour, je l'espère, vous sortirez, et ensuite ?

Ensuite, de nouvelles pages continueront de tourner et vous devrez les écrire. Qu'allez-vous écrire ?

Allez-vous écrire un livre de mémoires ? D'espoirs et d'aspirations ? De réussites ? Ou de compréhension, la compréhension de vous-mêmes ? Ça dépend de vous, entièrement de vous. Ce n’est au sujet de rien d’autre que de vous.

 

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